
Une compétition « entre mer et montagne »
C'est vendredi que la 13e édition des Régates Écovoile donnait son coup d'envoi dans le décor enchanteur de la Baie-des-Chaleurs. Des adeptes de la voile sportive des quatre coins de la province ont fait la route jusqu'à Carleton-sur-Mer pour tenter de se hisser sur le podium.
« La voile sportive, c'est une communauté assez tissée serrée », avance Laurent-David Beaulieu, président du conseil d'administration de la coopérative Écovoile, qui participe lui-même aux épreuves de la fin de semaine avec sa coéquipière, Amélie Larouche.
« Il y a toujours de nouveaux visages, à notre plus grand plaisir, mais on revoit souvent les mêmes aux différentes compétitions, ce qui crée des liens très forts entre nous. »
Les courses contre la montre débutaient samedi et sont organisées en fonction de l'embarcation privilégiée par les compétiteurs-dériveurs, quillards ou bateaux de course.
La compétition, en bref
Les dériveurs sont de petites embarcations légères. Les compétitions peuvent se réaliser en solo ou avec un coéquipier et sont divisées selon les types d'embarcations et durent habituellement 40 minutes. Lors des Régates Écovoile 2025, trois classes seront représentées : 420, Laser ou Optimist.
Les quillards sont de plus grosses embarcations. Privilégiés pour la voile dite de croisière, ces voiliers sont généralement habitables et peuvent mesurer de 20 à 100 pieds. « On offre un parcours de 1000 nœuds dans la Baie-des-Chaleurs pour les quillards. Les plus rapides le feront en environ 24 heures, donc il faut avoir un équipage solide qui peut aussi naviguer de nuit », décrit M. Duchemin.
Finalement, le samedi se déroulaient les compétitions des F18, des bateaux de course « qui sont conçus avec une technologie incroyable ». Faites entièrement en carbone, ces embarcations sont reconnues pour les vitesses rapides qu'elles peuvent atteindre ainsi que pour leur prix, bien souvent très élevé. Les courses sont aussi d'une durée de 40 minutes, mais la distance parcourue est plus grande.
« On lance une séquence de départ sur cinq minutes et les voiliers s'élancent. Ils doivent contourner des bouées et effectuer un certain nombre de tours requis avant de franchir la ligne d'arrivée. Ça dure environ 40 minutes et après on lance un nouveau départ », explique le directeur des opérations de la coopérative Écovoile, Vincent Duchemin. Certains compétiteurs peuvent enchaîner jusqu'à huit départs en une seule journée.
Grand passionné des sports nautiques, M. Beaulieu a commencé sa longue histoire d'amour avec la voile sportive comme instructeur de voile à l'été de ses 15 ans. Après s'être impliqué bénévolement dans le milieu, il occupe maintenant des postes administratifs sans jamais perdre de vue sa passion pour la navigation.
« Ce qui est vraiment le fun, c'est que c'est un sport où tu dois être à l'écoute de la nature. C'est assez technique, il faut regarder les prévisions météo, comprendre l'effet du vent, quel équipement utiliser pour aller sur l'eau selon les conditions. Et en plus, ça reste un sport très physique », explique avec enthousiasme l'ingénieur de formation qui dit ressentir une certaine fébrilité à quelques jours du début des évènements.
La réussite de l'évènement année après année repose sur les épaules des fidèles bénévoles qui se déplacent pour l'organisation, se réjouit Laurent-David Beaulieu, qui participera aux courses de F18.
« Les défis logistiques sont très importants et, sans leur générosité et leur passion, ça ne serait pas possible. On a des bénévoles qui sont parmi nous depuis plus de 10 ans. »
Cette année, les Régates Écovoile ont réintégré le circuit québécois après quelques années d'absence. Habituellement, la compétition attirait principalement des adeptes de la région, mais cette année risque d'être différente.
La possibilité de gratter quelques points au classement général qui est établi selon les résultats de toutes les régates du circuit a attiré davantage d'équipages pour cette édition. « En tout et partout, on devrait être une centaine de compétiteurs, sans compter les bénévoles », ajoute son collègue Vincent Beauchemin.
Mission environnementale
La mission de la coopérative Écovoile ne s'arrête pas à la promotion de la voile. En dehors des compétitions, une partie des formations offertes aux débutants comme aux experts insistent sur la protection du milieu marin.
Au final, la voile, c'est un moyen de se déplacer sans moteur, sans dépense d'énergie. Se soucier de l'environnement est en quelque sorte intrinsèque à la pratique.
Vincent Duchemin, directeur des opérations de la coopérative Écovoile
« Dans nos formations, on aborde comment préserver les berges et comment avoir un impact minimal sur la faune. Il faut, par exemple, faire attention aux endroits où on dépose l'ancre afin de ne pas endommager un milieu préservé », poursuit Vincent Duchemin.
Les Régates de la Baie-des-Chaleurs font d'ailleurs partie du programme Clean Regatas, qui permet aux compétitions de voile et à différents évènements nautiques de minimiser leur empreinte écologique.
« On est entre mer et montagne à Carleton, l'eau est chaude, le paysage est magnifique. Je pense que si le vent est de notre côté, on risque d'avoir une belle fin de semaine ! », conclut Laurent-David Beaulieu.
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