«Je ne juge plus ceux qui en ont une» : les détracteurs de la clim se font une raison
«Les pains de glace devant les ventilateurs, les volets baissés... c'est anecdotique», regrette cette mère de famille de 40 ans. Sans la «chance de pouvoir se réfugier à la campagne», elle aurait sans doute acheté une climatisation et malgré les «problèmes idéologiques» que cela lui pose. «On marche sur la tête puisque ça aggrave le réchauffement climatique. Mais maintenant, je ne juge plus ceux qui en ont.» Au dernier étage de son immeuble dans le 18e arrondissement, Martine suffoque aussi mais ne «cède» pas. Elle préfère la solution du ventilateur au plafond qu'elle a demandé à son propriétaire d'installer.
Ruben s'est équipé d'un climatiseur mobile, certes pas optimal mais qui lui permet avec ses jeunes enfants de «tenir». Au prix d'un tiraillement, puisque ce dirigeant d'une start-up de diagnostic de performance énergétique (DPE) en connaît tous les effets néfastes. «On a beau savoir que c'est un plaisir égoïste, il y a un point de bascule où tous les arguments disparaissent», confie ce père de famille de 47 ans. «Avoir trop chaud est tout aussi invivable qu'avoir trop froid. La température de confort est une revendication normale», appuie Anne Ruas, géographe à l'université Gustave Eiffel.
Des appartements parisiens peu climatisés
Ces nuits où les températures ne descendent pas sous les 20 degrés empêchent le corps de récupérer et peuvent produire une surmortalité. Comme durant la canicule de 2003, où environ un tiers des décès de personnes âgées ont eu lieu à domicile. C'est un des arguments avancés par Sophie, 53 ans, dont l'appartement climatisé offre à sa mère de 86 ans quelques heures au frais. Selon une étude récente de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), la climatisation n'a pas encore «saturé le paysage de la rue parisienne» comme dans d'autres grandes villes, mais elle «ne cesse de se développer».
Contrairement aux bureaux, les appartements parisiens sont encore peu climatisés «mais il est vraisemblable que l'acquisition de ce système suive une croissance exponentielle», relèvent ces travaux inédits, qui ont cartographié via des caméras thermiques les rejets de chaleur émis par les appareils. La tendance devrait s'accentuer avec le développement des locations touristiques dans les quartiers «pour répondre aux attentes d'une clientèle internationale», anticipe l'Apur.
Le phénomène reste cependant difficile à quantifier car il s'agit essentiellement de climatiseurs d'appoint installés de manière informelle. Mais «sur l'ensemble du parc de logements, on observe effectivement une tendance assez lourde à un développement de la climatisation, ce qui est très problématique», confirme Karine Bidart, directrice de l'Agence parisienne du climat (APC). Cette agence créée par la ville de Paris pour aider à la transition écologique fait tout pour éviter la généralisation de cette «maladaptation catastrophique» au réchauffement climatique, explique-t-elle. «Plusieurs études prédisent qu'une augmentation massive de la climatisation individuelle réchaufferait l'air de deux degrés», pointe Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris en charge du plan climat.
«On comprend que ce soit un dernier recours, surtout pour des personnes fragiles. Le problème c'est de considérer la climatisation comme le réflexe à avoir, alors qu'il existe des solutions moins coûteuses et plus efficaces», plaide Frédéric Delhommeau, directeur habitat énergie de l'APC. À commencer par la rénovation énergétique, y compris des toits en zinc, véritables «poêles à frire». Sauf «qu'un tiers des projets de rénovation sont bloqués ou freinés par les Architectes des bâtiments de France (ABF) qui font passer le patrimoine avant la santé des personnes», déplore Dan Lert.
Pour Anne Ruas, Paris peut encore se passer de climatisation individuelle mais pas pour longtemps, tant sa minéralité est dure à compenser. «Plutôt que de dire qu'il ne faut pas y avoir recours et de culpabiliser les gens, il vaut mieux se demander comment on le fera, en réfléchissant aux systèmes les plus vertueux possible», observe la chercheuse.
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25 minutes ago
- Le Parisien
Vos plants de courgette ne donnent que des fleurs ? Pas de panique, elles se mangent aussi très bien !
Les courgettes sont des plantes dioïques, qui produisent des fleurs mâles et femelles sur un même pied et qui produit des fruits grâce à la pollinisation croisée. Lorsqu'un plant de courgette ne produit que des fleurs, cela signifie simplement que la pollinisation n'a pas eu lieu, à cause d'un manque de fleurs mâles ou d'insectes pollinisateurs. Pour y remédier, vous pouvez procéder à une pollinisation manuelle, en récoltant des fleurs mâles et en mettant leur pistil au contact des fleurs femelles. Vous n'aurez ensuite plus qu'à les emmener en cuisine ! À voir aussi Est-il possible de manger les fleurs de courgettes ? Veillez bien à laisser quelques fleurs mâles sur vos pieds pour assurer la pollinisation et le développement de vos courgettes. Bien qu'elles soient agréables à regarder, les fleurs de courgettes sont avant tout des fleurs comestibles. Il est donc tout à fait possible de manger les fleurs de courgettes, qu'elles soient mâles ou femelles. C'est d'ailleurs un mets très apprécié en Provence et en Italie. Avant de la manger, il est conseillé d'enlever le pistil de la fleur de courgette, son goût amer pouvant altérer le goût délicat de la fleur de courgette. Quand et comment récolter les fleurs de courgettes ? Vous pouvez récolter des fleurs de courgette pendant toute la saison, soit entre les mois d'avril et d'octobre. La plupart des jardiniers et agriculteurs la récoltent cependant au printemps, avant le cœur de la saison de la courgette, pour se concentrer sur la production de fruits en été. Idéalement, vous devez récolter vos fleurs de courgettes en fin de journée, surtout si vous espérez obtenir des fruits un peu plus tard grâce aux fleurs que vous laissez : c'est en effet pendant la journée que les insectes pollinisateurs rendent visite aux fleurs ! À lire aussi Vos courgettes ne grossissent pas et pourrissent ? Les solutions à ce problème trop fréquent Comment reconnaître une fleur de courgette mâle ou femelle ? Si vous souhaitez obtenir des courgettes un peu plus tard dans la saison, vous devez cueillir en priorité des fleurs mâles pour pouvoir laisser les fleurs femelles, qui produisent des fruits, en place sur les pieds. C'est pourquoi vous devez savoir les distinguer ! Les fleurs mâles sont portées par des tiges fines, tandis que les fleurs femelles sont portées par des tiges renflées, qui deviendront plus tard des courgettes. Les fleurs mâles sont portées par des tiges fines, tandis que les fleurs femelles sont portées par des tiges renflées, qui deviendront plus tard des courgettes. Il se peut même que vous aperceviez déjà des petites courgettes sous ces fleurs ! Elles ne dépasseront pas ce stade si les fleurs ne sont pas pollinisées, mais vous pouvez tout à fait les manger. Dans tous les cas, veillez bien à laisser quelques fleurs mâles sur vos pieds pour assurer la pollinisation et le développement de vos courgettes. Comment cuisiner la fleur de courgette ? Vous pouvez cuisiner la fleur de courgettes de différentes manières, dans des recettes chaudes ou froides. En Italie, la fleur de courgette est souvent consommée farcie avec de la ricotta ou en beignet. Vous pouvez varier les recettes avec différents types de pâtes, par exemple, en réalisant des tempuras de fleurs de courgettes. Si vous voulez éviter la friture, vous pouvez tout à fait les faire cuire au four ou à la poêle avec un filet d'huile d'olive, en les manipulant délicatement pour ne pas les casser. Sinon, vous pouvez simplement les consommer crues avec une farce au fromage frais !
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