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La Presse
10-07-2025
- Politics
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Victime recrutée dans un centre pour femmes
Le proxénète Jean-François Piché a été condamné jeudi à trois ans de pénitencier au palais de justice de Montréal. Un proxénète qui a incité une victime « extrêmement » vulnérable à se prostituer dans sa chambre d'un centre d'hébergement pour femmes a été condamné jeudi à une peine « assez clémente » de trois ans de pénitencier. « Le proxénétisme est une infraction qui doit être dénoncée lourdement, qui nécessite une longue période d'incarcération ; 36 mois, c'est vraiment le minimum. C'est une infraction parasitaire qui a de lourdes conséquences sur les victimes », a conclu la juge Roxane Laporte, en entérinant la suggestion commune des parties, au palais de justice de Montréal. Jean-François Piché, un Montréalais de 29 ans, a plaidé coupable, en avril dernier, à trois chefs d'accusation reliés au proxénétisme et à un chef de non-respect d'une ordonnance du Tribunal. Il était de retour devant le Tribunal jeudi pour recevoir sa peine. Au printemps 2022, Jean-François Piché a recruté Martine* aux abords d'un centre d'hébergement pour femmes. Comme elle avait des problèmes d'argent, elle a accepté d'offrir des services sexuels. Le jour même, elle accueillait son premier « client » dans sa chambre du centre d'hébergement. Jean-François Piché l'attendait alors dans la cuisine. Pendant deux semaines, Martine a offert des services sexuels à même le centre d'hébergement, sous l'impulsion du proxénète. Mais le lieu rebutait certains « clients » qui rebroussaient chemin. Ni le nom ni la nature du centre n'ont été dévoilés. « Plusieurs [personnes] ont changé d'idée et exprimé leur malaise en voyant qu'elle résidait dans un centre pour femmes », relate l'exposé des faits. Pendant des semaines, Martine a rencontré dans un appartement de deux à cinq « clients » par jour. Jean-François Piché s'occupait de tout, des annonces jusqu'aux services et aux prix. À sa demande, Martine a dû offrir des services sexuels particulièrement dégradants : scatophilie, domination, fétichisme de pieds, etc. Une peine « minimale » Jeudi, la procureure de la Couronne Me Sarah-Audrey Daigneault et l'avocate de la défense Me Isabelle Leclerc ont présenté une recommandation commune de peine de trois ans de pénitencier. Une peine « minimale » pour une infraction « parasitaire », a insisté la juge Laporte. Cependant, la juge a pris en considération la volonté de la plaignante de ne pas témoigner pour entériner la suggestion commune. La juge a aussi rappelé les nombreux facteurs aggravants au dossier, dont la vulnérabilité « extrême » de la victime et les actes de « dégradation importante » qu'elle a dû endurer. « Il est clair que dans la preuve, vous aviez un contrôle important sur la plaignante, vous usiez de mauvais traitements psychologiques afin de maintenir votre contrôle et votre autorité sur elle », a affirmé la juge Me Leclerc, en défense, a dépeint son client comme un homme qui sortait de l'itinérance et qui consommait de l'alcool. « Il avait rencontré cette dame et ils se sont noués d'amitié au départ et ça a un peu dégénéré », a déclaré l'avocate de la défense. « Ça a plus que dégénéré », a répliqué la juge Laporte du tac au tac. La victime, qui n'était pas présente à l'audience, s'est reprise en main, selon la procureure de la Couronne. « Elle était fière d'elle-même d'aller beaucoup mieux », a-t-elle expliqué au juge.


Le HuffPost France
08-07-2025
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Spectateurs de l'incendie près de Narbonne, ces habitants de l'Aude sont complètement sidérés
FRANCE - Les habitants de l'Aude ont à peine eu le temps de se remettre de l'épisode de canicule des derniers jours que les éléments se déchaînent à nouveau. Depuis lundi, un incendie d'ampleur ravage en effet la forêt et la végétation près de Narbonne. Il a déjà brûlé plus de 2 000 hectares ce mardi 8 juillet, sans que les pompiers parviennent à le fixer, malgré une nuit entière pour tenter de le contenir. Dans ce contexte difficile, les habitants proches de l'incendie assistent impuissants aux ravages provoqués par les flammes. D'autant que le département de l'Aude en est déjà à son troisième incendie en l'espace d'une semaine. Auprès de BFMTV, Émilie, une habitante du secteur, se dit « très perturbée de voir » les flammes. « On voulait prêter main-forte, mais on ne peut même pas (...) car l'incendie est trop important. On n'imagine même pas le désastre là-bas », se désole-t-elle au sujet d'une écurie victime des flammes à proximité. La jeune femme se dit « désemparée et complètement démunie » face à cette situation. D'autres racontent leur évacuation précipitée. Comme Martine, une retraitée rencontrée par l'AFP, qui a vu le feu s'approcher jusqu'à une vingtaine de mètres de sa maison. « On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s'est avancé, ça s'est avancé… » Invitée par le maire à quitter le hameau de Prat-de-Cets, elle a « commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture », avant d'évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Son mari, Frédéric, est lui resté toute la nuit à Prat-de-Cets, arrosant les grands pins de l'autre côté de la route pour éviter que le feu ne se propage à leur maison. « Je n'ai jamais vu ça. Je n'avais jamais vécu d'aussi près un incendie aussi énorme », lâche-t-il. « Des flammes de 50 ou 60 mètres de hauteur, facile. » Mais même en prenant la route, le danger était présent ces dernières heures. « J'ai eu la peur de ma vie, je suis rentrée sur l'autoroute à Narbonne pour rentrer chez moi à Sigean, mais l'aire d'autoroute a commencé à prendre feu. Mes pneus ont commencé à brûler, j'ai cru y rester… », raconte Laurence à La Dépêche du Midi. « Je ne sais pas ce qu'on va devenir » Certains, comme Anthony, restent bouche bée face à l'ampleur de l'incendie et surtout sa vitesse « impressionnante ». Pour BFMTV, il compare même le phénomène à un « volcan ». « C'est affreux, on a une région qui est magnifique. Voir ça, c'est inconcevable, on ne sait pas où se mettre », a-t-il également confié. Au micro de la radio RMC, Nathalie partage également son désespoir face à une situation incontrôlable depuis lundi après-midi. « J'avais 43 chevaux et nous avons tout perdu. Tout a brûlé, des chevaux ont brûlé, je n'ai pas pu sauver tout le monde », raconte-t-elle en larmes, après avoir été obligée de fuir son écurie, à Bages, en l'espace de 10 minutes. « Quand on est partis, il y avait des flammes de 50 mètres de haut, des nuages noirs, des cendres qui volaient, des chevaux qui couraient, qui hurlaient… Je ne sais pas ce qu'on va devenir, comment on va faire. Tous les abris ont brûlé, le foin, notre vie qui a brûlé. On n'a pas un centime devant nous, on n'a plus rien… » Contraints de fuir, les habitants évacués sont nombreux à redouter le moment où ils retrouveront leur maison. C'est le cas de Florence, partie du hameau Prat-de-Cest, qui confirme à la station avoir eu « la peur de (sa) vie ». « Parce que c'est une destruction tellement rapide, c'est incroyable. Je suis rentrée, j'ai pris mes chiennes, mon mari, mes filles, quatre papiers et voilà… D'abord nos vies et on verra plus tard ».