
Spectateurs de l'incendie près de Narbonne, ces habitants de l'Aude sont complètement sidérés
Dans ce contexte difficile, les habitants proches de l'incendie assistent impuissants aux ravages provoqués par les flammes. D'autant que le département de l'Aude en est déjà à son troisième incendie en l'espace d'une semaine.
Auprès de BFMTV, Émilie, une habitante du secteur, se dit « très perturbée de voir » les flammes. « On voulait prêter main-forte, mais on ne peut même pas (...) car l'incendie est trop important. On n'imagine même pas le désastre là-bas », se désole-t-elle au sujet d'une écurie victime des flammes à proximité. La jeune femme se dit « désemparée et complètement démunie » face à cette situation.
D'autres racontent leur évacuation précipitée. Comme Martine, une retraitée rencontrée par l'AFP, qui a vu le feu s'approcher jusqu'à une vingtaine de mètres de sa maison. « On était tous dehors, tous au bord de la route, à surveiller. Et puis, ça s'est avancé, ça s'est avancé… »
Invitée par le maire à quitter le hameau de Prat-de-Cets, elle a « commencé à sortir les caisses pour (s)es chats, récupérer (s)es tortues, mettre le chien dans la voiture », avant d'évacuer vers Peyriac-de-Mer et de revenir au matin. Son mari, Frédéric, est lui resté toute la nuit à Prat-de-Cets, arrosant les grands pins de l'autre côté de la route pour éviter que le feu ne se propage à leur maison. « Je n'ai jamais vu ça. Je n'avais jamais vécu d'aussi près un incendie aussi énorme », lâche-t-il. « Des flammes de 50 ou 60 mètres de hauteur, facile. »
Mais même en prenant la route, le danger était présent ces dernières heures. « J'ai eu la peur de ma vie, je suis rentrée sur l'autoroute à Narbonne pour rentrer chez moi à Sigean, mais l'aire d'autoroute a commencé à prendre feu. Mes pneus ont commencé à brûler, j'ai cru y rester… », raconte Laurence à La Dépêche du Midi.
« Je ne sais pas ce qu'on va devenir »
Certains, comme Anthony, restent bouche bée face à l'ampleur de l'incendie et surtout sa vitesse « impressionnante ». Pour BFMTV, il compare même le phénomène à un « volcan ». « C'est affreux, on a une région qui est magnifique. Voir ça, c'est inconcevable, on ne sait pas où se mettre », a-t-il également confié.
Au micro de la radio RMC, Nathalie partage également son désespoir face à une situation incontrôlable depuis lundi après-midi. « J'avais 43 chevaux et nous avons tout perdu. Tout a brûlé, des chevaux ont brûlé, je n'ai pas pu sauver tout le monde », raconte-t-elle en larmes, après avoir été obligée de fuir son écurie, à Bages, en l'espace de 10 minutes.
« Quand on est partis, il y avait des flammes de 50 mètres de haut, des nuages noirs, des cendres qui volaient, des chevaux qui couraient, qui hurlaient… Je ne sais pas ce qu'on va devenir, comment on va faire. Tous les abris ont brûlé, le foin, notre vie qui a brûlé. On n'a pas un centime devant nous, on n'a plus rien… »
Contraints de fuir, les habitants évacués sont nombreux à redouter le moment où ils retrouveront leur maison. C'est le cas de Florence, partie du hameau Prat-de-Cest, qui confirme à la station avoir eu « la peur de (sa) vie ». « Parce que c'est une destruction tellement rapide, c'est incroyable. Je suis rentrée, j'ai pris mes chiennes, mon mari, mes filles, quatre papiers et voilà… D'abord nos vies et on verra plus tard ».

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