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Beau temps, mauvais temps, la SAQ mise sur les prêts-à-boire

Beau temps, mauvais temps, la SAQ mise sur les prêts-à-boire

La Presse2 days ago
Les produits québécois représentent 60 % des ventes de prêts-à-boire à la SAQ.
Ces boissons représentent désormais 12 % des ventes de la société d'État
Malgré un ralentissement de la croissance du segment, la SAQ n'a pas l'intention de freiner son offensive dans les prêts-à-boire, surtout ceux qui sont faibles en alcool et faibles en sucre, deux créneaux particulièrement populaires.
Dans un bilan de mi-saison, la Société des alcools du Québec note 2,8 % de croissance des ventes dans la catégorie des prêts-à-boire du 30 mars au 19 juillet 2025. On est loin des taux dépassant les 10 % qui ont donné envie à plus d'un producteur d'offrir leur alcool en canette, version gin tonic ou limonade colorée. En volume, on calcule un recul de 3,2 % depuis le début de cette année financière, donc pour la même période, de mars à juillet.
Dans le contexte actuel où la société d'État perd des ventes en général, le créneau reste très porteur, explique Simon Bourbeau, directeur de catégorie pour les spiritueux à la SAQ.
« Quand on regarde une catégorie qui a une croissance plus forte que la SAQ totale, précise-t-il, c'est sûr que c'est une catégorie qui tire vers le haut la performance. »
Surtout s'il fait beau. Ces boissons étant des produits saisonniers, leurs ventes sont liées de près à la température. Mai a été frais et pluvieux, et les ventes de prêts-à-boire ont diminué de 10,7 %, en valeur, durant ce mois cette année. La canicule qui a suivi devrait apporter de bien meilleurs résultats pour la fin de juillet et le mois d'août.
La SAQ teste ces jours-ci les prêts-à-boire qui seront offerts sur ses tablettes l'année prochaine. Les produits faibles en alcool sont la locomotive du créneau, mais aussi les boissons moins sucrées, les consommateurs déplorant souvent le goût trop sucré des prêts-à-boire.
« Peut-être que dans notre sélection pour l'année prochaine, on va avoir une attention particulière pour ce type de produit là, confie Simon Bourbeau. On veut être sûrs de capter toutes les tendances, donc on ne veut pas se restreindre à dire qu'on recherche ceci ou cela. On ouvre les valves, on reçoit les offres et après, on est capables de faire un assortiment plus représentatif des tendances et du besoin des clients. »
Plus d'une trentaine de produits apparaissent chaque année depuis l'essor de ce créneau porteur ; certains quittent les tablettes, faute d'avoir conquis une clientèle fidèle.
« On fait beaucoup de tests dans cette catégorie-là », précise Simon Bourbeau.
Cette année, le Disaronno Sour marche fort, nous apprend le spécialiste de ce créneau, ainsi que les Sojus aromatisés, ces produits coréens qui attirent un public plus jeune.
Du côté québécois, d'où provient la majorité des prêts-à-boire, on a vu apparaître à la SAQ les boissons de FouKi, une collaboration avec Romeo's Gin, et le Ward Cola de Mike Ward, en collaboration avec la Distillerie Noroi.
L'année prochaine, en plus des produits faibles en alcool et faibles en sucre, on devrait voir une diversification, notamment des contenants. À côté de la canette, on devrait donc retrouver davantage de petites bouteilles et des pochettes.
« Avec ces innovations, poursuit Simon Bourbeau, on continue à faire grandir la catégorie. »
Des clients plus vieux ?
Si la catégorie s'ajuste selon les tendances, des classiques ont la couenne dure, comme la Smirnoff Ice ou la gamme des Clamato.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les jeunes de 18 à 24 ans accaparent seulement 5 % des ventes de prêts-à-boire.
Il faut toutefois amener une nuance importante à cette statistique qui vient des comportements des clients par l'entremise de la carte de fidélité Inspire. Les jeunes sont moins présents dans la grande famille Inspire, donc la société d'État peut plus difficilement évaluer leur consommation réelle.
Si la SAQ continue d'investir dans ce format pratique, c'est qu'entre 35 % et 40 % des prêts-à-boire sont vendus dans ses succursales, alors que le gros des ventes se fait à l'extérieur de son réseau. Rappelons qu'au Québec, la SAQ détient le monopole des ventes pour l'alcool distillé. Les boissons en canette achetées à l'épicerie ou dans les dépanneurs sont faites à partir de malt.
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