
Critiqué après les inondations au Texas, Donald Trump ne compte rien changer
Donald Trump, annonçant qu'il se rendrait « probablement » au Texas vendredi, a déploré dimanche soir « une catastrophe comme l'on n'en a pas vu en cent ans ». Dans le même temps, il a réfuté tout lien entre ses fameuses coupes budgétaires et le lourd bilan. Interrogé sur la nécessité de réembaucher dans ces services une partie du personnel licencié par son administration, le républicain a répondu laconiquement : « Je ne crois pas ».
Des habitants et les autorités locales se sont plaints au cours du week-end de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt par le Service météorologique national (NWS) des pluies torrentielles qui ont fait monter la rivière Guadalupe de plus de 9 mètres au-dessus de son niveau normal.
Postes vacants
Mais d'anciens responsables du Service météorologique ont déclaré que les prévisions étaient aussi bonnes que possible, compte tenu des niveaux de précipitations exceptionnels et de l'intensification inhabituelle et soudaine des pluies torrentielles, relaie le New York Times. « Le service météorologique a été très réactif », a appuyé, de son côté, Chris Vagasky, un météorologue basé dans le Wisconsin, auprès du magazine Wired.
Toutefois, d'après d'anciens responsables du NWS, ces critiques ont le mérite de soulever le problème du manque de météorologues et prévisionnistes, responsable selon eux d'une moins bonne communication avec les autorités locales dans les heures qui ont suivi la crue éclair de Guadalupe.
Le NWS a en effet perdu ces derniers mois près de 600 employés, à cause des licenciements et des départs à la retraite dans le cadre des coupes budgétaires la fonction publique fédérale, rappelle The Hill. Si le service météorologique a obtenu une dérogation pour recruter 126 météorologues, hydrologues et physiciens du climat, d'anciens responsables jugent que cela reste insuffisant pour combler les postes vacants.
« Le temps est extrêmement difficile à prévoir »
D'autant que les réductions d'effectifs décidées par Donald Trump ont particulièrement touché le Centre de modélisation environnementale de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), spécialisé dans l'amélioration des prévisions difficiles. Une agence essentielle pour aider, par exemple, à mieux alerter sur la quantité de pluie qu'il peut tomber dans un évènement météorologique aussi exceptionnel que celui du Texas.
Il est difficile de déterminer précisément à quel point le manque de personnel a compliqué la notification préalable des autorités locales, soulignent les Britanniques du Guardian. Mais le réchauffement climatique rend de plus en plus fréquent ce type d'évènements extrêmes et les coupes budgétaires au sein d'institutions scientifiques ne vont pas dans le sens de l'Histoire.
« Le temps est extrêmement difficile à prévoir », a tenté de justifier la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, lors d'une conférence de presse organisée samedi. Avant de concéder : « Mais il faut aussi reconnaître que le Service météorologique national a parfois fait du bon travail au fil des ans, et que parfois, nous avons tous souhaité disposer de plus de temps, d'alertes plus précoces et de notifications plus nombreuses. » Cela avant de garantir que l'administration Trump s'efforçait de « réparer » et de « mettre à jour » le « système archaïque » d'alertes météo. Pas franchement le message envoyé par le président Trump et son administration depuis l'élection de 2024.
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