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17 minutes ago

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Vous n'avez pas fini de rire avec l'humoriste Noam Sinseau, « le Teddy Riner des pédés »

HUMOUR - Oubliez Tony Stark, Bruce Banner, Thor et leurs confrères. Faites place à Tahnee, Natacha Prudent, Norma Bell et Noam Sinseau, les « Avengers de l'humour », selon France 4. La chaîne du groupe France TV diffuse, ce vendredi 8 août à 21 heures, Comédie Queer, un plateau de stand-up unique consacré aux quatre humoristes antillais. Une drag-queen, deux lesbiennes et un « pédé ». Ce n'est pas nous qui le disons, mais le principal intéressé. « Récemment dans la rue, on m'a dit que j'étais un petit pédé, déclare Noam Sinseau. Franchement non. Je suis un gros pédé, ok ? Je suis un super pédé, je suis le Teddy Riner des pédés. Je suis un PDG, voilà ce que je suis. » Lire aussi « Est-ce que les hétérosexuels vont bien ? » Le Tréma se le demande, et c'est très drôle Le public éclate de rire. Lui, reprend son sérieux. « J'ai conscience que dire le mot 'pédé' peut être violent, dit comme ça, concède ce dernier. Mais moi, j'ai le droit car je suis… » « Pédé », s'enthousiasme la foule à l'unisson. « Non. Humoriste, leur répond-il, faussement choqué. Ayez honte, Ayez honte. » Drag Race France, Comedy Class... Noam Sinseau a fait de ses sketchs très frontaux des espaces de réflexion et d'éducation à l'homophobie et au racisme. « Je fais ce qu'on appelle le retournement du stigmate, une technique de sociologie qui consiste à prendre une insulte, retirer la charge négative du mot pour en faire quelque chose de flamboyant », explique-t-il. Avant de préciser : « C'est ce qu'Aimé Césaire, Senghor et d'autres ont fait avec la négritude (courant littéraire et politique créé dans l'entre-deux-guerres, ndlr) pour permettre aux noirs de se réapproprier le mot nègre. C'est ce que font les travailleuses du sexe avec le mot pute. Parce qu'il n'y a rien de mal à être une pute. Et vive les putes. » Sac à main sous le bras, ongles démesurément longs, et mini-short… Du haut de son mètre 90 (sans talons), l'humoriste originaire de Martinique se distingue par son style, mais aussi et surtout pour son flow rapide, ses blagues piquantes, son talent de voguing et de poésie. Depuis son passage dans l'émission d'Éric et Ramzy Comedy Class sur Amazon, on se l'arrache. Guest-star de la saison en cours de Drag Race France, il a récemment été aperçu dans le clip du Tréma et été interviewé par la journaliste Camille Laurens dans son format viral sur Instagram Café Clash. « Je suis une superstar, revendique l'humoriste qui, en débarquant sur scène, exige une standing ovation. Ceux qui ne le font pas, on sait que vous êtes racistes et homophobes. » Makoumè superstar Parmi les figures montantes de l'humour comme Lou Trotignon, Jessé et Manon Bril, Noam Sinseau a été repéré par Marine Baousson pour ses threads sur X, à une époque où le réseau social s'appelait encore Twitter. « J'ai fait très peu de demandes pour participer à des plateaux. C'est plutôt au fil des propositions que j'ai grandi dans le stand-up », a-t-il précisé à nos confrères de Madmoizelle. L'année 2023 a été un tournant. Flairant le potentiel professionnel, il décide de quitter son poste de surveillant dans une école primaire pour s'orienter vers la comédie à temps plein. En décembre de la même année, il donne la première date de son seul-en-scène à l'Appart de la Villette, un spectacle baptisé Makoumé Superstar. Pendant cette heure de show « flamboyant » (selon Télérama, qui lui a accordé la bonne note de deux « T »), Noam Sinseau frappe fort, en ironisant sans complexe, sur son enfance en Martinique, l'homophobie sur place (« makoumè » est un terme créole qu'on pourrait traduire en français par « pédé », ndlr) ou le racisme dont il a été victime en arrivant à Paris, le jour de ses 18 ans. « Combattre les stéréotypes » Depuis, l'humoriste a fait le tour de la France. Du monde même, selon lui. « Je suis allé à Mulhous e, plaisante-t-il dans le spectacle de France 4 capté à Lille, au mois de mai dernier. Vous connaissez ? » Après une résidence à la Nouvelle Seine jusqu'au printemps dernier, il sera à Marseille en septembre, en Suisse en novembre, puis de retour à Paris, à la Nouvelle Ève. Lui qui rêvait d'être journaliste trouve aujourd'hui que son métier y ressemble. « Dans la mesure où l'on raconte des histoires les plus vraies possibles, on réagit à l'actualité pour informer et divertir, et on peut en tirer une forme de morale qui aide à mieux comprendre le monde », soutient Noam Sinseau, toujours chez Madmoizelle. Pas de « neutralité » journalistique. Il veut faire rire pour « combattre les stéréotypes », et faire « avancer les droits des personnes LGBT + ». Un métier à plein temps, y compris en dehors de la scène avec comme ligne de mire l'homophobie. « Je me suis par exemple une fois fait pisser dessus par des mecs dans les vestiaires du collège, se rappelle-t-il dans les colonnes du média indépendant MAZE. Pour pouvoir me protéger, j'avais pris ça à la rigolade. » Chemsex, transphobie... En ce mois d'août, il s'est livré sur le chemsex au micro du podcast de Mental Health Radio : « ç a a complètement changé mon rapport au sexe et à l'intimité parce que je n'arrivais plus - et encore aujourd'hui j'ai du mal - à avoir des relations sexuelles sans substances. » Il n'est pas le seul. La pratique à risques concerne plus de 200 000 Français, principalement des homosexuels. Le gouvernement doit présenter un plan à la rentrée. Et alors qu'une montée de la transphobie s'observe en France, l'humoriste a pour sa part mis les plaisanteries de côté, le temps d'un passage sur Mouv', pour livrer un point de vue rare dans les médias. « On ne change pas de genre, c'est notre perception, notre connaissance de nous-mêmes, notre parcours de vie qui va nous permettre d'embrasser le genre qui nous représente le mieux », souffle-t-il. Avant d'ajouter : « Se priver de changer, d'évoluer, c'est se priver de vivre en quelque sorte. Lou (Trotignon, ndlr), c'est une superstar, selon moi. Car il a le courage de vivre. Et il devient l'icône d'un monde qui change. » Comme lui, non ? Mic drop.

Le Figaro

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• Le Figaro

« Le morceau a été bouclé en quelques heures » : l'étonnante histoire de Soleil Bleu, le tube de l'été

RENCONTRE - Le duo Bleu Soleil et la chanteuse Luiza racontent la conception de la chanson numéro un des charts en France, écrite dans le RER et enregistrée dans une chambre avec un micro de location. Le soleil de l'été 2025 sera bleu. Depuis sa sortie le 11 avril, le morceau Soleil bleu, aux sonorités festives et électropop, ne cesse de grimper dans les charts - le classement musical hebdomadaire en France. Il est même passé en tête, après avoir récolté quelque 5,16 millions d'écoutes supplémentaires cette semaine. Personne n'aurait pu le prédire, ni même son interprète Luiza : « Je n'aurais jamais parié une seule seconde sur cette musique ! » Et pourtant, Soleil Bleu est devenu le tube de cet été 2025. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Sur TikTok, 111.000 vidéos reprennent la chanson dont le refrain « Oh, laissez-moi vivre comme je veux/Les pieds dans l'eau et la tête en feu ». Les Éclaireurs et Éclaireuses de France - les scouts laïques - en ont fait leur nouvel hymne. Les ondes radios, à l'instar de NRJ et Fun Radio, diffusent le morceau une dizaine de fois par jour. Il passe également sur Skyrock, une station initialement dédiée au hip-hop. Soleil Bleu dépasse les frontières. Il mêle la pop moderne et l'électro dub, un genre musical inspiré du reggae jamaïcain. Publicité Bleu Soleil et Luiza - Soleil Bleu (2025) Antonin Parmentier et Nino Faerdig, le duo Bleu soleil « Il y a dedans un aspect très solaire, apportant un peu de joie et d'amour », nous décrit Antonin Parmentier, membre du duo Bleu Soleil, à l'origine de la composition du morceau. Ce musicien de 26 ans, originaire de Toulouse et néoparisien - il a rejoint la capitale en 2023 -, évolue depuis six ans dans le milieu de la techno. Il confie, avec une touche d'humour, avoir « remplacé les jeux vidéo par la production de musique » au moment où il a installé le séquenceur Ableton sur son ordinateur. Avant cela, le sudiste a joué de la guitare pendant dix ans, sous l'influence de sa mère, chanteuse de musique classique, et de son père, pianiste de jazz. Depuis deux ans, il est associé à Nino Faerdig, deuxième membre de Bleu Soleil. Les deux jeunes hommes partagent « les mêmes centres d'intérêt », nous souffle le compositeur âgé, lui, de seulement 20 ans. Ce dernier est un peu moins familier avec le monde de la musique. Son père jouait « un peu de guitare » et ses amis chantaient au conservatoire. « Je n'ai jamais eu l'envie de me lancer dans l'apprentissage d'un instrument », admet-il, avant de s'éprendre pour les logiciels de MAO - qui servent à la production musicale. À lire aussi Gims, Sabrina Carpenter, Ed Sheeran... Qui décrochera le titre du tube de l'été 2025 ? Leur aventure sous le nom de Bleu Soleil débute à l'été 2023. Nino concède avoir arrêter ses projets personnels depuis la formation du duo. Antonin, qui bénéficiait d'un peu plus de notoriété à l'époque, essaie de poursuivre en parallèle son aventure techno sous le nom de Kodaman. Il s'est produit seul en Catalogne début juillet. Les deux compositeurs ont sorti leur premier single Hisui en juillet 2024. Puis un deuxième, en février 2025, du nom de Confluence, aux côtés de la chanteuse Cléo. Bleu Soleil - Hisui (2024) Publicité Système D En avril de cette année, leur vie bascule. Les deux amis rencontrent Luiza Fernandes, une chanteuse franco brésilienne, dont le CV affiche déjà de belles collaborations (Mahom, Zoufris Maracas, Flavia Coelho, Khoe Wa). L'interprète définit son style comme « un métissage de frontières entre la musique traditionnelle et la musique actuelle, aux influences latines, balkanes, reggae, hip-hop et l'électro ». « C'est de l'électro-pop tropical », invente-t-elle tout sourire. Elle est issue d'une famille d'artistes, chante depuis son plus jeune âge et a participé à de nombreuses jam-sessions (séances musicales improvisées) pendant des années. On a été simple, honnête et pur, c'est ça qui plaît au public Antonin Parmentier Pour Antonin et Nino, la chanteuse était « une occasion à ne pas rater ». « On a vu son passage à Taratata sur France 2 », remarque le benjamin. Les deux compositeurs lui ont donc envoyé un message sur Instagram dans lequel ils ont inclus une maquette du morceau Soleil Bleu. « Ça m'a tout de suite plu et j'ai trouvé leur direction artistique magnifique », se rappelle Luiza. S'ensuit une merveilleuse histoire. Le trio se donne rendez-vous dans l'appartement d'Antonin pour l'étape de l'enregistrement. Seulement, le musicien ne possède qu'une petite carte son et des enceintes. « On a loué un micro 20 euros par jour dans une boutique parisienne, raconte Nino. C'était le système D. » Les paroles ont été écrites « dans le RER », révèle Luiza. « Je les ai imaginées sans penser que ce serait le hit de l'été. Je ne sais même pas comment j'ai été inspirée. Je crois que je n'ai jamais écrit une chanson aussi vite. » La recette d'un tube réside dans les belles histoires. Un adage partagé par la chanteuse : « Mes meilleurs morceaux ont été enregistrés dans ce genre de conditions. » Antonin explique avoir laissé Luiza s'installer une petite demi-heure sur son lit pour finir la rédaction des paroles. « Le morceau a été bouclé en quelques heures, indique le compositeur. On n'a pas dépensé un milliard d'euros, mais on a été simple, honnête et pur. C'est ça qui plaît au public. » Le clip aussi a été enregistré « à l'improviste », poursuit Luiza. « C'était naturel, chanté et dansé spontanément », dit-elle. À lire aussi Palmarès musique en 2024 : Zaho de Sagazan, Louane, Gims... Les secrets de dix chanteurs pour réussir à s'exporter « C'est assez fou » Dès la première écoute, les trois artistes ont remarqué le « potentiel » du morceau. « Même nos grands-parents nous ont dit que c'était bien, s'exclame Nino. On sentait que ça pouvait fonctionner, mais pas à ce point. » Après quelques semaines de rodage et de bouche-à-oreille, Soleil Bleu rencontre ses premiers succès sur les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok. « Les internautes ont utilisé la chanson, car on entrait dans la période estivale », relate Nino. Elle s'est ensuite fait connaître sur les plateformes comme Spotify et Deezer, avant d'être diffusée en radio. Je n'ai pas l'intention de faire un hit aussi fort que Soleil Bleu Luiza « C'est assez fou, observe Antonin. On est fier et très excité. On est aussi un peu perdu. C'est le tube de l'été, mais on reste dans nos chambres. Ce ne sont que des statistiques. On n'est pas encore monté sur scène. » Il poursuit : « C'est un soulagement aussi, car c'est difficile de se lancer dans la musique. » Luiza, elle, se félicite de « rendre heureuse des personnes de tous les âges ». La chanteuse franco-brésilienne joue le morceau depuis plusieurs semaines en festival devant des foules qui connaissent les paroles par cœur. Publicité Place à la scène parisienne La suite ? Elle y a déjà pensé. Luiza prépare un nouveau single en collaboration avec un mystérieux artiste et un concert à la Maroquinerie, à Paris, le 27 janvier 2026. « Je n'ai pas l'intention de faire un hit aussi fort que Soleil Bleu, car ça fait partie du mystère de la vie », tempère la jeune femme aux 3,3 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify. Et quid d'une nouvelle collaboration avec Bleu Soleil ? « Ça va arriver, évidemment, on en a déjà parlé », confie Luiza. De son côté, le duo de compositeurs travaille sur un futur projet dont la sortie est prévue à l'hiver 2026, au moment où ils investiront le Central Chapelle le 27 mars, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale. « On prévoit d'inviter des chanteurs, d'installer des jeux de lumières », annonce Antonin. Et son acolyte Nino de conclure : « Il y a une petite pression maintenant et c'est normal. On va devoir assurer, mais on va bien se préparer et ça va le faire. » D'ici là, Soleil Bleu risque de battre encore de nombreux records.

Le HuffPost France

an hour ago

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« Secret Story » : la victoire de Romy a révélé un soutien inattendu, celui de Gabriel Attal

TFX TÉLÉVISION - Après Aya Nakamura et Théodora, voici venu le tour de… Gabriel Attal. Jeudi 7 août, Romy, candidate phare de la dernière saison de Secret Story, a décroché le chèque très convoité de 100 000 euros à l'issue de la finale. Une victoire à côté de laquelle l'ex-Premier ministre n'est pas passé à côté. « Félicitations à Romy pour sa victoire », a écrit l'homme politique en légende d'une vidéo TikTok filmée lors du sacre de la candidate de 29 ans sur TFX. « Malgré le harcèlement, malgré le racisme, elle l'emporte », continue Gabriel Attal, avant de remercier le public « qui a été au rendez-vous et en soutien ». La jeune femme a récolté 72 % des votes face à ses trois concurrents. Les mots de Gabriel Attal, récemment au cœur de nombreuses critiques pour avoir voté la controversée Loi Duplomb, ne sortent pas de nulle part. Ce dernier avait voulu faire du harcèlement l'une de ses priorités à l'époque, à l'image d'une série de mesures à l'école, dont la possibilité de changer d'établissement les élèves harceleurs. Son intervention sur TikTok, ce jeudi, fait pour sa part écho à la vague de harcèlement, teintée de commentaires racistes, clichés et micro-agressions, dont a été tout particulièrement victime Romy au sein de la « Maison des secrets » cette saison. Le ralliement autour de Romy Un manquement chez les candidats, que la production n'avait pas tardé à rappeler à l'ordre dans le courant de l'aventure. Au même titre que le reste des téléspectateurs, les équipes ont tenu à avertir des potentielles actions en justice qu'elles seraient prêtes à mener contre les auteurs et autrices de « toute campagne de haine ». Dans la presse et sur les réseaux sociaux, l'épisode a fait couler beaucoup d'encre. Une autre candidate, accusée de s'être moquée à de nombreuses reprises de Romy, s'est dit à son tour harcelée, puis a dénoncé le manque d'action de la production. Surtout, il a rappelé le cas d'Ebony, élève de la Star Academy victime d'une « vague de haine » à l'extérieur, dénoncée par les associations SOS Racisme et La Maison des potes. Sur X, TikTok et même Facebook, le parallèle avec la finaliste du télé-crochet a suscité un grand ralliement autour de Romy, pour qui les gens - téléspectateurs ou non de Secret Story - se sont passionnés par la suite. Aya Nakamura a été charmée par ses interprétations de son tube Baddies. Theodora a appelé à voter pour elle. C'est gagné.