
« Intervilles » sur France 2 a vu ses audiences glisser vers le bas, et ça prouve que la nostalgie a ses limites
Ce n'est en effet pas du tout le carton sur lequel misait France 2, tablant sans doute trop sur l'effet « nostalgie » du retour de cette émission culte. Mais les audiences ne mentent pas. Le tout premier épisode diffusé le 3 juillet et qui voyait s'affronter Beauvais et Coulanges-lès-Nevers avait rassemblé 3,35 millions de téléspectateurs, soit 22,0% de part d'audience. Un score impressionnant dont la chaîne pouvait se féliciter, 12 ans après la dernière diffusion d' Intervilles, et qui semblait valider le choix pourtant critiqué par certains (comme Cyril Hanouna), de faire renaître le jeu.
Mais la semaine suivante, c'était la douche froide, et pas que pour certains candidats. L'épisode du 10 juillet où Gap et Bourgoin-Jallieu s'opposaient, n'a en effet attiré que 2,41 millions de personnes. Une chute brutale qui s'est confirmée lors de la diffusion du 3e match le 17 juillet : 2 millions de Français seulement ont suivi la rencontre Wallers-Arenberg versus Saint-Amand-les-Eaux.
Le retour d' Intervilles avait pourtant été annoncé en très grande pompe lors de la conférence de rentrée de France Télévisions en septembre 2024. C'était LA nouveauté (ou fac-similé de) sur laquelle le groupe misait probablement le plus au rayon divertissement. La preuve, France Télé a teasé pendant des mois ce come-back, en diffusant par exemple le tout premier teaser lors du match France-Écosse du tournoi des Six nations en mars. Puis, au fil des semaines, France 2 a essayé d'entretenir l'impatience à coups de posts Instagram dévoilant les coulisses du retour de l'émission, l'identité de tous les présentateurs, ou encore la « naissance » de la seule et unique vachette, la mascotte Topa. Mais rien n'y a fait.
Les aléas de l'effet nostalgie
Comment expliquer l'échec d'une émission qui misait tout ou presque sur l'effet nostalgie ? C'est un choix qu'ont pourtant fait de nombreuses chaînes ces derniers mois, rencontrant pour certaines beaucoup de succès. On pense par exemple au retour du Bigdil avec Vincent Lagaf sur RMC Story en janvier qui a attiré 1,80 million de personnes pour son premier numéro, un score inédit pour la chaîne. M6 a quant à elle choisi de relancer La Roue de la Fortune et Le Juste Prix avec Éric-Antoine à l'animation, puis Le Maillon Faible pour une soirée spéciale avec Vincent Dedienne, des cartons. Mais la recette ne fonctionne pas à tous les coups, la preuve avec le flop du retour de Que le Meilleur Gagne, toujours sur M6.
En guise d'explication de ce crash d' Intervilles 2025, on peut avancer une hypothèse : les jeux ressuscités qui ont fonctionné n'ont que très peu modifié leur formule d'origine. Or, sur les réseaux sociaux, les critiques d'une partie des téléspectateurs sont acerbes envers les « nouveautés » de l'émission de France 2. Ils pointent du doigt l'absence des vachettes, qui étaient selon eux essentielles à la dynamique du jeu. D'autres mettent en avant la taille très réduite des structures et les décors qu'ils jugent similaires à une « aire de jeux ». Enfin, certains évoquent « un manque de rythme » et une équipe d'animateurs « pas drôles ». Beaucoup regrettent en effet « l'Intervilles d'origine ».
Si Intervilles a sans doute souffert du dangereux comparatif « C'était mieux avant », heureusement, la chaîne ne s'était pas avancée sur une saison 2. Il y a fort à parier que le costume de Topa retourne sagement dormir dans un placard chez France Télé après ce jeudi 24 juillet au soir.
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