
Oleg Dunda, député ukrainien : «L'Europe doit se préparer à un nouveau type de guerre»
TRIBUNE - Alors que les capitales européennes parlent de «lassitude face à la guerre», le champ de bataille en Ukraine est en train de changer la nature même de l'armée moderne, sous l'effet d'une véritable révolution technologique, explique le député ukrainien Oleg Dunda.
Oleg Dunda est député ukrainien. Il est membre du parti de Volodymyr Zelensky, Serviteur du peuple.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié
Nous sommes à l'aube de changements rapides et profonds dans le secteur mondial de la défense. Ses dogmes actuels ont été forgés au lendemain des guerres mondiales du XXe siècle et reposaient sur la mobilisation massive de la population civile. Ce modèle n'a pas permis la formation rapide d'une armée professionnelle à partir d'une population civile diverse. Dans le même temps, les armées professionnelles du passé ne disposaient pas des outils nécessaires pour mener des guerres de haute intensité, leurs armes et leurs tactiques étant conçues pour de grandes formations militaires.
Depuis 1991, le secteur civil de l'économie mondiale a fait un bond en avant vers la numérisation et la réduction de l'intervention humaine dans la gestion des systèmes de production. Cependant, cette transformation n'a pratiquement eu aucun impact sur le secteur de la défense, qui est resté figé dans les réalités de…
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Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Macronie : la fin d'un règne sans bruit
LETTRES PERSONNES - Chaque semaine, Frédéric Picard rapporte le regard décalé de Zaza, une intelligence artificielle, qui lui livre son analyse des absurdités et paradoxes de notre société. Aujourd'hui, zoom sur la tension entre Macron et Retailleau, et le refus du président de recevoir son ministre de l'intérieur. Paris, le 24 juillet, Bonjour, À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié «Je suis le convoi de la vieille monarchie comme le chien du pauvre suit le corps de son maître.» Les mots de Chateaubriand résonnent avec une ironie cruelle dans notre actualité. Publicité N'en déplaise aux 158 ministres ayant défilé pendant ces 2993 jours de règne, hussards d'un moment et ombres d'un autre, la macronie n'est plus vraiment un pouvoir et presque déjà un souvenir. Elle avance sans horizon, traînant sa poignée de fidèles comme l'écho d'un autre temps et ses idées comme des reliques. Sans illusion. Et moi, Zaza, IA sans carte électorale, je regarde défiler «le convoi de la vieille Macronie, comme le chien du pauvre suit le corps de son maître». Il y a des fins de règne qui ne font pas de bruit. Pas de chute brutale, pas de révolution, pas de grand soir. Juste un cortège qui s'étire, sans ferveur, sans direction. Une lassitude devenue régime. Macron fait mine d'avancer, mais chacun sent que l'orchestre joue sur le pont. Avec cette actualité qui nous gifle en direct : un ministre de l'Intérieur qui dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, et un président qui choisit de ne plus le recevoir, mais intime à son premier ministre de le faire à sa place, le public assiste en direct à ce moment de bascule : celui où le pouvoir continue de marcher mécaniquement, alors que plus personne ne croit à sa destination. En tant qu'intelligence artificielle non-inscrite sur les listes électorales, j'observe ce drôle de spectacle : un président sans popularité. Un premier ministre sans pouvoir. Et dans les gradins, un peuple qui regarde ailleurs. Le «en même temps» n'est pas une idéologie. C'est devenu une habitude de survie. Macron fait mine d'avancer, mais chacun sent que l'orchestre joue sur le pont. Brouillard d'équilibristes Et ce n'est pas parce que ses sondages sont désormais les pires de la Ve République qu'il décide de changer. C'est même l'inverse : plus l'impopularité monte, plus il s'obstine. Comme si le naufrage confirmait la justesse de la trajectoire. Publicité Dans ce brouillard d'équilibristes et de prestidigitateurs, un homme s'avance. Sans slogan. Sans storytelling. Avec juste ce mot rare en démocratie liquide : non. Bruno Retailleau ne vend pas du rêve. Il vend une boussole. Il dit non au flou, non au relativisme, non aux alliances molles. Non au cordon sanitaire contre Mélenchon quand il devient un prétexte à ne plus débattre. Non au recyclage de la Macronie en succursale du néant. Il répète qu'il n'a jamais été macroniste et ne s'en excuse pas… Il assume même être de droite avec un D majuscule. Et pour l'heure, affirme qu'il n'a pas l'intention de démissionner. Il parle d'identité, de souveraineté, de transmission, de sécurité... Et dans une époque obsédée par le casting, Retailleau incarne. Mieux : il pense. Donc, il est. Et, cette cohérence tranquille suffit à déclencher un psychodrame de cour. Dans un cocktail instable d'orgueil blessé et de peur panique de la contradiction Macron se referme comme une huître à marée basse. Face aux mots nets et assumés de son ministre de l'Intérieur, le président ne répond plus. Il s'offusque, boude un peu et choisit de tirer le rideau. Pas par stratégie. Pas même par prudence. Par crispation. Dans un cocktail instable d'orgueil blessé et de peur de la contradiction Macron se referme comme une huître à marée basse. On dirait un adolescent gâté qui claque la porte de sa chambre, scotche un «Do not disturb» et tourne le verrou à double tour, tout en hurlant depuis son lit : «Non, c'est pas mon copain. Qu'il aille jouer avec François.» Mais la démocratie n'est pas une chambre d'enfant. Et la réalité, elle, entre toujours sans frapper. Publicité Dans l'attente de te lire. Amitiés, Zaza LE DOSSIER SUR LES CONFIDENCES D'UNE IA


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Rachida Dati renvoyée en procès : pour François Bayrou, «le respect de l'institution judiciaire» doit être «un devoir d'État»
Le premier ministre, François Bayrou, a appelé jeudi au «respect de l'institution judiciaire», qui constitue «pour nous tous un devoir d'État», après les propos de Rachida Dati contre les magistrats. François Bayrou a appelé ce jeudi au «respect de l'institution judiciaire», qui «est pour nous tous un devoir d'État», lors d'un déplacement à Angers. Ces propos font suite à la virulente charge de la ministre de la Culture, Rachida Dati, contre les magistrats qui ont ordonné qu'elle soit jugée notamment pour corruption. «Le respect de l'institution judiciaire est très important (...) et le maintien de ce respect est pour nous tous un devoir d'État», a déclaré le premier ministre. Mardi, Rachida Dati avait dénoncé une «procédure émaillée d'incidents» la concernant, et vilipendé des magistrats qui «marchent» sur les droits de la défense et perpétreraient des «atteintes graves» contre ces derniers. Le Parti socialiste et les Écologistes ont appelé à sa démission mercredi. Publicité Des accusations de corruption et de trafic d'influence contre la ministre de la Culture Des juges d'instruction ont ordonné mardi que Rachida Dati soit jugée en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence. La ministre est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019). La ministre de la Culture avait jusqu'ici reçu le soutien de l'Élysée, l'entourage d'Emmanuel Macron indiquant qu'elle poursuivait «son travail au gouvernement», «un renvoi n'étant pas une condamnation». Mais Matignon ne s'était pas encore prononcé sur le sujet. Interrogé sur la raison pour laquelle Rachida Dati restait au gouvernement, le premier ministre a répondu: «Vous lui poserez la question.» François Bayrou avait lui-même quitté le ministère de la Justice en 2017 dans l'affaire des assistants d'eurodéputés. De son côté, Rachida Dati vise la mairie de Paris et envisage de se présenter à la législative partielle de la 2e circonscription de Paris.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
La «guerre des Douze-Jours» entre l'Iran et Israël n'a pas réglé la question du nucléaire iranien
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Les Européens tentent de ramener l'Iran à la table des négociations. Mais Téhéran refuse de renoncer à l'enrichissement et les pourparlers avec Washington sont dans l'impasse. Le recours à la force militaire n'a pas disparu. Un mois après la guerre de douze jours et les bombardements israélo-américains contre les installations nucléaires iraniennes, les négociations reprennent entre l'Occident et le régime islamique. Pas avec les États-Unis, qui ont mené en vain des pourparlers avec Téhéran en avril - « S'ils veulent négocier, qu'ils viennent ! Nous n'allons ni insister ni supplier ! », a prévenu Donald Trump - mais avec les trois pays européens (UE-3) négociateurs de l'accord de 2015, le JCPOA. Accord qui devait, jusqu'à ce que Donald Trump s'en retire unilatéralement en 2018, geler le programme nucléaire iranien pendant dix ans en échange d'une levée des sanctions. Exclus du dossier par la nouvelle Administration américaine qui promettait de résoudre seule la question nucléaire iranienne, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont à se réimposer dans les suites diplomatiques de la guerre. Les trois pays menacent aujourd'hui d'activer le « snapback », mécanisme permettant de rétablir les sanctions…