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En direct, guerre en Ukraine : Trump affirme que Zelensky peut arrêter la guerre « presque immédiatement », et exclut une adhésion de Kiev à l'OTAN

En direct, guerre en Ukraine : Trump affirme que Zelensky peut arrêter la guerre « presque immédiatement », et exclut une adhésion de Kiev à l'OTAN

LeMonde3 hours ago
Donald Trump dit que Zelensky peut arrêter la guerre « presque immédiatement », et exclut une adhésion de Kiev à l'OTAN
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump écrit que « le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement, s'il le souhaite, ou il peut continuer à se battre », alors que le chef d'Etat ukrainien est attendu lundi à la Maison Blanche pour rencontrer son homologue américain.
Le républicain exclut également que l'Ukraine récupère le contrôle de la Crimée annexée par Moscou en 2014 et entre dans l'OTAN, l'une des revendications principales de Moscou.
« Souvenez-vous comment cela a commencé. Pas question de récupérer la Crimée donnée par Obama (il y a 12 ans, sans qu'un seul coup de feu ne soit tiré) et PAS QUESTION POUR L'UKRAINE D'ENTRER DANS L'OTAN », martèle-t-il dans le même message, utilisant, comme souvent, des lettres capitales sur certaines phrases.
Au moins treize blessés dans les attaques russes sur l'Ukraine
Les autorités ukrainiennes ont fait état de treize blessés dans des frappes russes survenues dimanche soir sur la grande ville de Kharkiv (est), proche de la frontière, ainsi que dans la région de Soumy (nord-est), frontalière de la Russie.
« Le nombre de blessés a augmenté, à onze », a écrit sur Telegram le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, dans un nouveau bilan.
A Soumy, le gouverneur Oleh Hryhorov a fait savoir dans deux messages distincts que des frappes russes, avec une bombe puis un drone, avaient blessé deux personnes : « Une femme de 57 ans (…) dans un état non grave », et « un chauffeur de 43 ans (…) transporté à l'hôpital ».
La Russie frappe l'Ukraine avec des missiles balistiques avant la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington
Quelques heures avant la rencontre prévue entre le président Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump pour des pourparlers de paix, la Russie a lancé, dimanche soir, une vague de frappes de missiles contre plusieurs villes ukrainiennes.
Le maire de Kharkiv, Ihor Terekhov, a rapporté vers 23 heures (heure locale) qu'un missile avait touché un immeuble résidentiel dans un quartier industriel de la ville. Au moins trois personnes ont été blessées, dont une fille de 13 ans, a-t-il précisé. Selon les premiers bilans, il y aurait des victimes, mais aucune information n'était disponible dans l'immédiat sur l'ampleur des dégâts ni sur l'état des blessés.
Des explosions ont également été entendues à Soumy vers 22 h 45. Le gouverneur de l'oblast, Oleh Hryhorov, a annoncé qu'un missile avait frappé des infrastructures civiles près d'un établissement d'enseignement. Aucun blessé n'a été signalé, mais des dégâts matériels ont été constatés.
Le média public Suspilne a en outre fait état d'explosions à Odessa vers 23 h 40, dans le cadre de cette attaque massive. L'armée de l'air ukrainienne a par ailleurs mis en garde contre des frappes avec des missiles balistiques et des missiles de croisière.
Les réactions aux Etats-Unis au sommet Trump-Poutine
Donald Trump est sorti affaibli de sa rencontre avec Vladimir Poutine, estiment plusieurs observateurs, rapporte l'agence Associated Press. « Nous en sommes revenus au point où nous étions avant qu'il ne parte en Alaska », a commenté Fiona Hill, ancienne conseillère de Trump sur la Russie au Conseil de sécurité nationale lors de son premier mandat, y compris lors de sa rencontre avec Poutine à Helsinki en 2018. Elle estime que le président sort affaibli de cette rencontre, car il a dû reculer sur certaines positions. « D'autres dirigeants vont maintenant regarder le président américain et se dire qu'il n'est pas l'homme puissant qu'il pense être, et certainement pas le génie de la négociation qu'il prétend être », a-t-elle ajouté. Selon elle, le président est convaincu de disposer de « forces de persuasion extraordinaires », mais il ressort de ce sommet sans avoir obtenu de cessez-le-feu — « la seule chose » qu'il s'était fixée comme objectif initial.
Les démocrates ne sont pas plus convaincus par la prestation du président : « Le président Trump s'est une nouvelle fois laissé manipuler par Vladimir Poutine », a réagi la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen, membre de la commission des affaires étrangères du Sénat. « Le président a déroulé le tapis rouge et accueilli chaleureusement un dictateur meurtrier sur le sol américain, et (…) il n'a rien obtenu de concret en retour ». Selon elle, « Si le président Trump refuse d'agir, le Congrès doit le faire en adoptant des sanctions écrasantes contre la Russie dès notre retour dans les prochaines semaines ».
Le sénateur Chris Murphy a renchéri sur NBC, a parlé d'un « grand jour pour la Russie », affirmant que Poutine « a obtenu tout ce qu'il voulait », y compris une photo officielle aux côtés de Trump. « Il assassine volontairement des civils, il enlève des enfants, et il a désormais eu l'occasion de se tenir à côté du président des États-Unis, ce qui, aux yeux du monde, le légitime », a-t-il dénoncé.
De son côté, l'ancien vice-président Mike Pence, pourtant souvent critique vis-à-vis de Trump sur les questions internationales, a tenu à lui reconnaître un mérite. Sur CNN, il a déclaré : « Je pense qu'il mérite du crédit, en tant que leader du monde libre, pour ne pas avoir abandonné l'Ukraine ».
Les élus républicains se montrent réservés, appelant surtout à la poursuite des discussions et à des actions constructives de la part de l'administration Trump.
« Le président Trump a amené le Rwanda et la RDC à un accord, l'Inde et le Pakistan à un accord, l'Arménie et l'Azerbaïdjan à un accord. Je crois en notre président et je crois qu'il fera ce qu'il fait toujours : relever le défi », a déclaré le représentant Brian Mast, élu de Floride et président de la commission des affaires étrangères de la Chambre.
Lisa Murkowski, sénatrice républicaine d'Alaska, a écrit sur les réseaux sociaux après le sommet que « même si la conférence de presse a donné peu de détails sur leur rencontre », elle restait « prudemment optimiste quant aux signes d'une certaine avancée ». Elle a ajouté qu'il était « encourageant d'entendre les deux présidents évoquer de futures rencontres », mais a insisté sur le fait que l'Ukraine « doit faire partie de tout règlement négocié et doit accepter librement ses termes ».
Sur Fox News, le sénateur Lindsey Graham, proche allié de Trump, a déclaré que « Les médias peuvent raconter tout ce qu'ils veulent sur Donald Trump. La paix par la force fonctionne, et je suis fier d'être à ses côtés ». « J'ai toute confiance dans le fait que Donald Trump dira clairement à Poutine que cette guerre ne recommencera jamais. Et si elle devait recommencer, il en paierait un prix très lourd ». La veille, dans un message sur X, il s'est déclaré « prudemment optimiste » quant à la possibilité que la guerre prenne fin « bien avant Noël », si un sommet trilatéral entre Trump, Zelensky et Poutine a lieu.
Le point sur la situation dimanche 17 août à 21 heures
A l'issue de la réunion de la « coalition des volontaires », Emmanuel Macron déclare que « Si nous sommes faibles aujourd'hui avec la Russie, nous préparerons les conflits de demain. » Il dénonce l'attitude de Moscou : « Il n'y a qu'un Etat qui propose une paix qui serait une capitulation : la Russie. » Selon lui, il ne peut pas y avoir « de discussion sur l'Ukraine sans les Ukrainiens, pas de discussion sur la sécurité de l'Europe sans les Européens ».
Volodymyr Zelensky dit ne voir « aucun signe » montrant que Moscou est prêt à un sommet trilatéral avec Washington. Le président était à Bruxelles pour participer à une visioconférence de la « coalition des volontaires », avant de s'envoler pour Washington. Le président ukrainien salue la décision « historique » des Etats-Unis de vouloir apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine
Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le chef de l'OTAN, Mark Rutte, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président finlandais, Alexander Stubb, ont confirmé leur présence, lundi, à Washington aux côtés de Volodymyr Zelensky qui doit rencontrer le président américain.
Dans un message sur Facebook, Katarina Mathernova, l'ambassadrice de l'Union européenne en Ukraine affirme qu'une « paix » exigeant que l'Ukraine cède les parties non occupées du Donbass est « inacceptable ». Elle a souligné que l'UE ne tolérerait pas une paix qui ne serait « qu'un autre mot pour capitulation ».
« L'Ukraine doit pouvoir conserver son intégrité territoriale », assure la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, alors qu'elle recevait à Bruxelles le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. « Nous saluons la volonté du président [Donald] Trump de fournir des garanties de sécurité à l'Ukraine, similaires à l'article 5 », a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse à Bruxelles.
Dans un message lapidaire publié sur son réseau social, Donald Trump fait état de « grands progrès » avec la Russie, à la veille d'une rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et ses alliés européens. Puis il relaye le message d'une utilisatrice de son réseau suggérant que l'Ukraine devait se préparer à céder une partie de son territoire à la Russie, faute de quoi elle risquerait d'en perdre davantage à l'avenir.
L'émissaire américain Steve Witkoff a affirmé que le président américain, Donald Trump, et le président russe, Vladmir Poutine, sont convenus en Alaska de « garanties de sécurité solides ». Les Russes ont fait certaines concessions à la table [des négociations en Alaska vendredi] concernant l'ensemble des cinq régions [de l'est de l'Ukraine]. Il y a une importante discussion sur Donetsk et ce qui se passera là-bas », a déclaré M. Witkoff.
Selon le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, a menacé la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l'Ukraine ne venait pas à être conclu. Selon lui, « Les Etats-Unis ne sont pas en position d'accepter quoi que ce soit ou de rejeter quoi que ce soit, car en fin de compte, cela dépend des Ukrainiens ».
Dans la nuit du 16 au 17 août, les forces ukrainiennes ont attaqué une colonne de l'armée russe circulant sur la route Rylsk-Khomutovka, dans la région de Koursk, blessant grièvement le lieutenant général Essedoulla Abachev, adjoint au commandant du groupement d'armées Nord.
L'ambassadrice de l'Union européenne en Ukraine rejette une « paix » imposant des concessions territoriales à Kiev
Dans un message sur Facebook, Katarina Mathernova, l'ambassadrice de l'Union européenne (UE) en Ukraine, affirme qu'une « paix » exigeant que l'Ukraine cède les parties non occupées du Donbass est « inacceptable ». Elle a souligné que l'UE ne tolérerait pas une paix qui ne serait « qu'un autre mot pour capitulation ».
Dans son message, la diplomate critique la rencontre à Anchorage (Alaska) entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine : « Le président Trump a choisi de ne pas pousser en faveur d'un cessez-le-feu. A la place, Poutine a présenté une prétendue 'proposition de paix' qui n'est rien d'autre que le diktat de l'agresseur : l'Ukraine devrait, par exemple, céder l'est de son territoire, au-delà de ce que Poutine a déjà conquis militairement. Une telle 'paix' est inacceptable. »
Elle rappelle que la position de l'UE est constante : la paix doit être fondée sur le droit international, dans le respect de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Volodymyr Zelensky salue la décision « historique » des Etats-Unis de vouloir apporter des garanties de sécurité à l'Ukraine
Dans un message sur Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, déclare : « Je remercie tous les participants de la 'coalition des volontaires' pour la discussion d'aujourd'hui à Bruxelles – à la veille de la rencontre à Washington avec le président Trump. (…) Tous soutiennent que les questions-clés doivent être résolues avec la participation de l'Ukraine dans un format tripartite : Ukraine, Etats-Unis, dirigeant russe. C'est une décision historique que les Etats-Unis soient prêts à participer aux garanties de sécurité pour l'Ukraine. Les garanties de sécurité issues de notre travail commun doivent être vraiment très pratiques et offrir une protection sur terre, dans les airs et en mer, et doivent également être élaborées avec la participation de l'Europe. »
Le 17/08 à 19:21
Un général russe grièvement blessé dans une attaque ukrainienne dans la région de Koursk
Dans la nuit du 16 au 17 août, les forces ukrainiennes ont attaqué une colonne de l'armée russe circulant sur la route Rylsk-Khomutovka, dans la région de Koursk, a annoncé la direction générale du renseignement du ministère de la défense de l'Ukraine (HUR).
L'attaque a grièvement blessé le lieutenant général Essedoulla Abachev, adjoint au commandant du groupement d'armées Nord. Evacué en urgence vers Moscou à bord d'un avion militaire, il a été admis à l'hôpital central Vishnevsky, pour être amputé d'un bras et d'une jambe.
Le HUR a souligné que « chaque crime de guerre commis contre le peuple ukrainien recevra une juste rétribution ». Ces informations n'ont pas été confirmées de manière indépendante.
Selon la chaîne Telegram Astra, Essedoulla Abachev participe à la guerre contre l'Ukraine depuis le 24 février 2022, en tant que commandant du 2ᵉ corps d'armée de la « république populaire de Louhansk ». En 2022, Vladimir Poutine lui a décerné le titre de héros de la Fédération de Russie. Depuis mars 2024, il occupe le poste de commandant adjoint du district militaire de Saint-Pétersbourg.
« Il est crucial que l'Europe reste aussi unie qu'elle l'était en 2022 », affirme Volodymyr Zelensky
A l'issue de la réunion de la « coalition des volontaires » qui rassemble les soutiens de Kiev, dont le président français, Emmanuel Macron, le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a publié un message sur les réseaux sociaux : « Aujourd'hui à Bruxelles, j'ai exposé nos positions sur l'unité transatlantique, les efforts de paix, les questions territoriales et les garanties de sécurité, y compris l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne. Il est crucial que l'Europe reste aussi unie qu'elle l'était en 2022. Cette unité forte est essentielle pour parvenir à une véritable paix. »
Le 17/08 à 18:37
Donald Trump relaie un message appelant l'Ukraine à céder des territoires à la Russie
La diplomatie du président américain, Donald Trump, passe par son réseau social, Truth Social. Dimanche, à la veille d'une rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et ses alliés européens, il a publié un message lapidaire: « De grands progrès sur la Russie. A suivre ! »
Puis il a relayé le message d'une utilisatrice de son réseau suggérant que l'Ukraine devait se préparer à céder une partie de son territoire à la Russie, faute de quoi elle risquerait d'en perdre davantage à l'avenir. « L'Ukraine doit être prête à perdre une partie de son territoire au profit de la Russie, sinon plus la guerre durera, plus elle continuera à perdre de terres. »
Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, avait assuré que Washington ne ferait pas pression sur Kiev pour qu'elle accepte des concessions territoriales dans le cadre d'un éventuel accord de paix.
Le 17/08 à 18:22
L'essentiel de l'intervention d'Emmanuel Macron : « Si nous sommes faibles aujourd'hui avec la Russie, nous préparerons les conflits de demain. »
« L'objectif qui est le nôtre [lundi 18 août] est simple. Le premier, c'est de rappeler ce qui unit l'Ukraine, les Européens et les Etats-Unis d'Amérique. Nous voulons la paix, une paix robuste, durable, c'est-à-dire respectueuse du droit international qui est précédé par la restitution des prisonniers, des enfants et qui permet de s'installer dans la durée, c'est-à-dire qui respecte la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays. C'est la responsabilité des membres permanents du Conseil de sécurité dont sont les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni et la France. Il n'y a qu'un agresseur, la Russie. Et il n'y a aujourd'hui qu'au fond un Etat qui propose une paix qui serait une capitulation, qui est la Russie. »
« Le deuxième (…), c'est de pouvoir ici rappeler qu'il ne peut pas y avoir de discussion territoriale concernant l'Ukraine sans les responsables légitimes démocratiquement élus de l'Ukraine. Pas de discussion sur l'Ukraine sans les Ukrainiens. Mais de la même manière, pas de discussion sur la sécurité des Européens sans eux. »
« La troisième chose, c'est de faire le lien entre toute question territoriale et les garanties de sécurité. Et c'est tout le travail que nous avons fait ces derniers mois. »
« Tout accord qui reposerait sur l'absence d'une armée ukrainienne, sur la réduction d'une armée ukrainienne serait un accord insincère voué à ne pas être respecté. Parce que ces accords ont déjà existé par le passé, y compris quand la Russie a signé elle-même des accords de non-agression à l'égard de l'Ukraine, ce qu'elle a fait en 1994 avec l'accord de Budapest, elle ne les a pas respectés. Et donc le format de l'armée ukrainienne est le premier pilier de ces garanties de sécurité. Le deuxième, ce sont ces forces de réassurance. »
« Plusieurs Etats sont prêts à le faire, de la formation à la logistique jusqu'à la présence dans des zones non chaudes, c'est-à-dire pas sur la ligne de front, pas dans des territoires contestés, mais d'avoir une présence de forces alliées aux côtés de l'Ukraine. Nous irons présenter cela en demandant aussi aux Etats-Unis d'Amérique jusqu'où et jusqu'à quel point ils sont prêts à se joindre à ces dernières, puisqu'ils se sont mis sur la table des garanties de sécurité et l'ont réaffirmée. Et puis le troisième, c'est comment formaliser cela à l'égard de l'Ukraine. »
« Au fond, notre volonté [lundi 18 août], c'est de présenter un front uni entre Européens et Ukrainiens dans ce moment de règlement du conflit, en réaffirmant qui est du côté de la paix, qui est du côté du droit international, mais surtout comment nous assurer collectivement que l'ordre international est respecté et que notre sécurité à tous est protégée, parce qu'il y va de la sécurité des Européens et de la France. »
« Quand nous parlons de ce qui se passe en Ukraine, nous parlons d'un pouvoir impérialiste et révisionniste qu'est la Russie d'aujourd'hui, qui, depuis 2008, n'a cessé de vouloir conquérir de nouveaux territoires, n'a cessé de revoir les frontières internationales, n'a jamais respecté ses promesses de paix et de non-agression. Et donc si nous sommes faibles aujourd'hui avec la Russie, nous préparerons les conflits de demain, et ils toucheront les Ukrainiens. Et ne nous trompons pas, ils peuvent aussi nous toucher au moment même où notre pays continue d'être de manière régulière attaqué sur le plan cyber, sur le plan de l'information ou dans des espaces contestés du maritime au spatial. Donc pas de faiblesse. »
« Au fond, ce que nous allons dire, nous voulons la paix. Tous ceux qui sont là [lundi 18 août] à Washington sont du côté de la paix depuis le 1 er juin. Mais nous voulons une paix robuste, une paix qui en aucun cas ne saurait être une capitulation, une paix qui en aucun cas ne peut se faire au détriment de la sécurité des Européens. »
Le 17/08 à 18:06 Urgent
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« Il n'y a qu'un Etat qui propose une paix qui serait une capitulation : la Russie », selon Emmanuel Macron
« Si nous sommes faibles avec Moscou, nous préparons les conflits de demain », a affirmé le président de la République, Emmanuel Macron, dénonçant la Russie : « Il n'y a qu'un Etat qui propose une paix qui serait une capitulation : la Russie. »
« J'ai la conviction que nous devons entrer dans une nouvelle phase diplomatique. (…) Nous n'y allons pas seulement pour accompagner Volodymyr Zelensky, mais aussi pour défendre les intérêts des Européens », a ajouté le chef de l'Etat.
« Pas de discussion sur l'Ukraine sans les Ukrainiens, pas de discussion sur la sécurité de l'Europe sans les Européens », déclare Emmanuel Macron
A la suite de la réunion en visioconférence de la « coalition des volontaires », le président Emmanuel Macron s'est exprimé au fort de Brégançon, sa résidence estivale à Bormes-les-Mimosas (Var).
Il a évoqué un « échange [qui] a duré près de deux heures (…) pour préparer la réunion de demain à Washington (…) dans un contexte extrêmement grave pour l'Ukraine et l'Europe ».
« Notre volonté [lundi 18 août], c'est de présenter un front uni entre Ukrainiens et Européens », a-t-il déclaré. Le président français a ajouté qu'il souhaite rappeler, lundi 18 août à Washington, « qu'il ne peut pas y avoir de discussion territoriale concernant l'Ukraine sans les Ukrainiens, pas de discussion sur la sécurité de l'Europe sans les Européens ».
Le 17/08 à 17:40
« Si aucun cessez-le-feu n'est convenu, l'Union européenne et les Etats-Unis doivent accroître la pression sur la Russie », affirme Antonio Costa, le président du Conseil européen
Dans un message sur X, Antonio Costa, le président du Conseil européen, écrit : « L'unité transatlantique est primordiale en ce moment pour parvenir à une paix durable en Ukraine.
Comme je l'ai souligné lors de la réunion d'aujourd'hui de la 'coalition des volontaires', si aucun cessez-le-feu n'est conclu, l'Union européenne et les Etats-Unis doivent accroître la pression sur la Russie.
Le droit souverain de l'Ukraine à déterminer ses propres conditions de paix doit être respecté.
Nous saluons la volonté des Etats-Unis de participer à la mise en place de garanties de sécurité pour l'Ukraine – afin de dissuader toute future agression russe et d'assurer, ensemble, une paix juste et durable en Ukraine. L'Europe est prête à assumer sa part. »
Le 17/08 à 17:33
« Les Etats-Unis ne sont pas en position d'accepter quoi que ce soit ou de rejeter quoi que ce soit, car en fin de compte, cela dépend des Ukrainiens », réaffirme Marco Rubio
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, a été interrogé dimanche lors de l'émission Face the Nation de CBS pour savoir si les Etats-Unis avaient accepté tout ce que le président russe, Vladimir Poutine, avait mis sur la table lors du sommet de vendredi en Alaska.
« Les Etats-Unis ne sont pas en position d'accepter quoi que ce soit ou de rejeter quoi que ce soit, car en fin de compte, cela dépend des Ukrainiens. C'est avec eux que la Russie doit faire la paix… Nous devons progresser suffisamment pour pouvoir réunir le président [Volodymyr] Zelensky et le président [Vladimir] Poutine au même endroit – c'est ce que le président [Volodymyr] Zelensky demande – et parvenir à un accord final qui mette fin à cette guerre. Maintenant, certaines idées et certains concepts ont été discutés lors de cette rencontre, et nous savons que les Ukrainiens pourraient y être très favorables… Nous n'allons pas négocier cela dans les médias. Je comprends que tout le monde veuille savoir ce qui s'est passé. Mais en fin de compte, certains des éléments discutés dans le cadre de cette réunion pourraient représenter des avancées, pourraient être porteurs de progrès. »
Le 17/08 à 17:25
Le pape Léon XIV prie pour que « les efforts visant à faire cesser les guerres » aboutissent
Le pape Léon XIV avait proposé à la mi-mai sa médiation aux belligérants du monde entier et le Vatican a été envisagé comme lieu possible pour des pourparlers de paix. L'idée a été rejetée par le Kremlin et les négociations se sont poursuivies à Istanbul.
Après la prière de l'Angélus, dimanche, le souverain pontife, qui ne désespère pas, a repris un message et l'a posté sur X : « Prions pour que les efforts visant à mettre fin aux guerres et à promouvoir la paix portent leurs fruits et que, dans les négociations, le bien commun des peuples soit toujours placé en premier. »
Le 26 juillet, le pape Léon XIV avait discuté de la guerre en Ukraine avec le métropolite russe Antoine, responsable du département des relations ecclésiastiques extérieures du patriarcat de Moscou. Le pape a reçu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au début du mois de juillet et s'est également entretenu par téléphone avec le président russe, Vladimir Poutine.
Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, menace la Russie de nouvelles sanctions si un accord n'est pas conclu
Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a menacé la Russie de nouvelles sanctions si un accord sur l'Ukraine ne venait pas à être conclu, deux jours après le sommet en Alaska entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, et le président russe, Vladimir Poutine, qui n'a débouché sur aucune annonce.
« En fin de compte, si nous ne parvenons pas à trouver un accord ici, il y aura des conséquences », a prévenu M. Rubio lors d'une interview à la chaîne NBC, évoquant la possible « adoption de nouvelles sanctions » contre la Russie.
Le 17/08 à 15:48
Le président américain, Donald Trump, fait état dimanche de « grands progrès » avec la Russie
Le président américain, Donald Trump, a fait état dimanche de « grands progrès » avec la Russie dans un message lapidaire publié sur son réseau social, à la veille d'une rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et ses alliés européens.
« De grands progrès sur la Russie. A suivre ! », a posté le républicain sur son réseau Truth Social.

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INTERNATIONAL - Un alignement sur les revendications de Vladimir Poutine? Donald Trump a donné le ton avant sa rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens ce lundi 18 août à Washington. « Pas question [pour l'Ukraine] de récupérer la Crimée » et « PAS QUESTION POUR L'UKRAINE D'ENTRER DANS L'OTAN », a écrit le président américain sur son réseau Truth Social dimanche 17 août dans la soirée. Une tentative claire de faire pression sur son homologue ukrainien pour qu'il renonce à certaines de ses exigences. Pour le locataire de la Maison-Blanche, « le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s'il le veut, ou il peut continuer à combattre ». « Nous avons tous le profond désir de mettre fin à cette guerre rapidement et de façon fiable. Et la paix doit être durable », a pour sa part écrit Volodymyr Zelensky sur X à son arrivée à Washington. Plusieurs dirigeants européens Donald Trump s'est également félicité qu'il n'y ait « jamais eu autant de dirigeants européens en même temps » à la Maison Blanche ce lundi 18 août. Outre Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président finlandais Alexander Stubb, le chef de l'Otan Mark Rutte, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen font le déplacement à Washington. Le dirigeant ukrainien, qui s'est réjoui de cette « unité » européenne, a souligné dimanche depuis Bruxelles qu'il ne savait « pas exactement » de quoi Vladimir Poutine et Donald Trump avaient parlé en Alaska le 15 août et qu'il était impatient d'avoir plus de détails. Il s'entretiendra d'abord en tête-à-tête avec Donald Trump, a indiqué une source proche du gouvernement allemand. Les différents dirigeants européens se joindront ensuite à eux. Il y aura un déjeuner de travail, puis une discussion de plusieurs heures en cercle élargi. Garanties de sécurité Outre la question de la Crimée évoquée explicitement dimanche par Donald Trump, une source informée d'échanges téléphoniques samedi entre le président américain et des dirigeants européens a affirmé à l'AFP que le président Donald Trump soutenait une proposition de Moscou selon laquelle Kiev céderait en totalité les régions de Donetsk et Lougansk, et le front serait gelé dans celles de Kherson et Zaporijjia. Les Européens ont toujours fait de l'unité territoriale de l'Ukraine une revendication centrale. La question de garanties de sécurité offertes à Kiev en échange d'un compromis devrait occuper une place centrale lors des discussions de lundi. En rentrant d'Alaska, Donald Trump a évoqué la piste d'une clause de sécurité collective inspirée de l'article 5 de l'Otan, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle. jusqu'à quel point » il se joindra aux garanties de sécurité.

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Changement de décor. Les étendues sauvages de l'Alaska ont laissé la place aux dorures de la Maison-Blanche. Avec, toujours, Donald Trump au premier plan. Le président américain s'apprête à recevoir ce lundi à Washington, dans une ville prise d'assaut par les agents fédéraux, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et une poignée de chefs d'Etat européens, dont Emmanuel Macron. Le sort de l'Ukraine, plus de trois ans après le début de l'invasion russe, sera au coeur des discussions. Un accord de paix global serait à portée de main, à en croire les déclarations de Donald Trump après son sommet avec Vladimir Poutine. Le président américain aime présenter son intervention dans la « stupide guerre de Biden » comme désintéressée, motivée par la volonté de mettre un terme aux horreurs d'une guerre « qui n'aurait jamais eu lieu » s'il avait été président. Le prix Nobel dans le viseur Les médias et l'opposition démocrate « devraient parler des 6 guerres etc. que j'ai arrêtées !!! », plutôt que de critiquer ces efforts, s'est-il plaint dimanche matin sur son réseau Truth Social. L'auteur de « L'Art de la négociation » a une réputation à défendre et une image d'homme de paix à parfaire. De tous les conflits dans le monde, « je pensais que ce serait le plus facile à régler et c'était en fait le plus complexe », a-t-il confié sur Fox News, au micro de Sean Hannity, laudateur après son entretien avec Poutine. Le culte de la personnalité des « MAGA » ne suffit pas à Donald Trump. Il se rêve en pacificateur reconnu et célébré par ses pairs pour ses talents de diplomate. Mais le prix Nobel de la paix lui échappe toujours. Une frustration d'autant plus grande que Barack Obama l'a reçu en 2009, à peine arrivé au pouvoir. Le président américain en est même venu à complimenter Hillary Clinton, sa grande rivale politique, après qu'elle a proposé de le nommer pour ce prix s'il parvenait à arracher un cessez-le-feu à la Russie. Après avoir abandonné l'idée d'un cessez-le-feu immédiat après une entrevue avec Poutine et à défaut d'avoir obtenu quoi que ce soit de substantiel à Anchorage, l'Ukraine et les Européens redoutent que Donald Trump cherche à imposer un accord de paix global à Kiev, quel que soit le prix fixé par Vladimir Poutine en Alaska. Tous redoutent une mauvaise surprise après l'humiliation subie par Volodymyr Zelensky en février aux mains du président et de son acolyte J.D. Vance dans le Bureau ovale. Pas de sanctions à l'horizon A ses yeux, c'est à l'Ukraine de faire des concessions, puisque la Russie est une « grande puissance », contrairement à Kiev. Il se voit déjà orchestrer un grand sommet tripartite, apparemment plus soucieux de l'optique et du calendrier que des implications stratégiques des termes de l'accord. Les plaidoiries des Européens ont peu de chance de faire le poids face aux flatteries de Vladimir Poutine. « On s'est super bien entendus », a-t-il insisté à de multiples reprises sur Fox News, visiblement heureux de ses interactions personnelles avec le maître du Kremlin. Donald Trump doit en revanche composer avec les parlementaires républicains, bien plus hostiles à la Russie que lui. Il ne peut pas se permettre de paraître trop conciliant vis-à-vis de Moscou, au risque de raviver la fronde au Sénat. Depuis début juillet, 80 sénateurs sur 100 ont apposé leur signature en faveur d'un texte imposant de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, dont des droits de douane punitifs sur ses partenaires commerciaux. Mais à l'ère « MAGA », la déférence prime. Les républicains sont pour le moment prêts à laisser le champ libre à Donald Trump. « Je n'ai jamais été aussi rempli d'espoir de voir cette guerre se terminer avec honneur et justice qu'aujourd'hui », a remarqué, enthousiaste, le sénateur Lindsey Graham sur Fox News après le sommet vendredi. Le plus grand champion de la cause ukrainienne parmi les proches de Trump place tous ses espoirs sur le sommet à trois, avec Zelensky et Poutine, que le président américain se verrait bien organiser dès vendredi prochain. Le Kremlin a pour sa part réfuté avoir discuté de l'éventualité d'une telle rencontre en Alaska. La lettre de la première dame « S'ils se rencontrent et qu'il n'y a pas d'issue à cette guerre, alors Donald Trump va pulvériser l'économie russe », a mis en garde le sénateur de Caroline du Sud. Le président américain s'est pour le moment bien gardé d'imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, ou même de tenir à jour les mesures mises en place sous Biden. Il a en revanche tenté une nouvelle approche pour espérer amadouer Vladimir Poutine. Donald Trump lui a remis en main propre une lettre de la première dame Melania Trump, l'implorant de penser aux enfants. « En protégeant l'innocence de ces enfants, vous ferez plus que servir la Russie seule : vous servirez l'humanité tout entière. Une idée aussi audacieuse transcende toutes les divisions humaines, et vous, M. Poutine, êtes à même de mettre en oeuvre cette vision dès aujourd'hui d'un simple trait de plume », l'a adjuré la « First Lady ».

Virage à droite en Bolivie : la gauche absente du second tour de la présidentielle
Virage à droite en Bolivie : la gauche absente du second tour de la présidentielle

Courrier International

time5 minutes ago

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Virage à droite en Bolivie : la gauche absente du second tour de la présidentielle

'Virage à droite et grosse surprise' au premier tour de l'élection présidentielle bolivienne, résume le quotidien argentin Clarín. 'Virage à droite' car le sénateur de centre droit Rodrigo Paz, fils de l'ancien président Jaime Paz Zamora, et l'ex-président de droite Jorge 'Tuto' Quiroga se sont qualifiés pour le second tour le 19 octobre prochain, en remportant respectivement 32,2 % et 26,9 % des suffrages, selon les résultats officiels, 'brisant ainsi l'hégémonie de la gauche dans le pays andin', observe Infobae. Et 'grosse surprise' car aucun institut de sondage ne créditait Rodrigo Paz de plus de 10 % des suffrages, contrairement au millionnaire Samuel Doria Medina, donné vainqueur par tous les sondeurs, mais qui a finalement dû se contenter d'une troisième place, avec un peu moins de 20 % des votes. C'est un 'résultat historique', observe El Deber. 'Ce sera la première fois dans l'histoire démocratique récente que le Mouvement vers le socialisme (MAS) ne sera pas représenté au second tour de l'élection présidentielle', ajoute le quotidien bolivien. Une « leçon » pour la gauche Ce résultat marque 'un changement historique dans la politique bolivienne' et 'confirme la fracture et le déclin' du MAS, la force politique fondée par l'ex-président Evo Morales, 'qui est entrée dans la course divisée et avec un soutien électoral bien inférieur à celui qui a caractérisé la politique bolivienne au cours des vingt dernières années', renchérit la BBC. Eduardo del Castillo, le candidat du MAS, a recueilli 3,2 % des suffrages, tandis que le candidat de gauche le mieux placé, Andrónico Rodríguez, n'a convaincu que 8,2 % de Boliviens. 'Que cela serve de leçon', a déclaré M. Paz après la publication des premiers résultats. 'La Bolivie ne demande pas seulement un changement de gouvernement, elle demande également un changement de système politique'. Les deux candidats qualifiés pour le second tour 'se disputent un électorat qui cherche à surmonter la crise économique et à clore le cycle politique du MAS, mais avec des styles différents', remarque la BBC. 'Paz incarne un profil plus innovant et modéré, tandis que Quiroga propose un discours plus politique, idéologique et conservateur'. La « campagne austère » de Rodrigo Paz La percée fulgurante du sénateur de centre droit 'reflète un vote citoyen qui a sanctionné la polarisation et récompensé une alternative différente', analyse El Deber. 'Sa campagne austère, marquée par des dépenses limitées sur les réseaux sociaux, contrastait avec les investissements massifs de ses rivaux et a fini par capitaliser sur un vote pour le changement'. Des analystes politiques interrogés par La Razón soulignent en outre que M. Paz 'a gagné dans des régions considérées comme favorables au MAS', confirmant que 'les élections de ce dimanche marquaient la fin du cycle du MAS et la migration de ses électeurs vers de nouvelles tendances'. 'Les Boliviens cherchent déjà à tourner la page et à entamer une nouvelle phase qui leur permettra de sortir de la crise économique, du manque de dollars et de carburant', confirme le quotidien péruvien El Comercio. 'Le pays, qui a connu un boom économique grâce à ses hydrocarbures, n'a plus de gaz à vendre ni à consommer. Ses réserves sont au plus bas et son gouvernement est totalement discrédité par ses citoyens'. Après ce premier tour, M. Paz semble le mieux placé pour succéder à Luis Arce, autrefois soutenu par l'ex-président Evo Morales mais désormais en guerre ouverte avec lui, et qui avait renoncé à briguer un second mandat. Le vote nul en forte hausse Le sénateur pourra en effet compter sur les voix de Samuel Doria Medina, qui a 'reconnu sa défaite et annoncé qu'il soutiendrait Paz', rapporte CNN en español. 'Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je tiens mes promesses', a-t-il déclaré à la presse. ' Tout au long de la campagne, j'ai dit que si je n'atteignais pas le second tour, je soutiendrais celui qui arriverait en tête, si ce n'était pas le MAS (Mouvement vers le socialisme au pouvoir). Ce candidat est Rodrigo Paz, et je tiens parole'. Quant à Evo Morales, il a 'exigé de ses partisans qu'ils votent nul', une façon pour lui d'affronter ses rivaux malgré 'son impossibilité de participer au scrutin, bloqué par les autorités judiciaires et électorales', note le quotidien espagnol de droite El Mundo. Selon les résultats officiels, une partie non négligeable de l'électorat l'a suivi, le vote nul ayant atteint 19,3 % des voix – contre 4 % en moyenne lors des précédentes élections. Cela n'a pas empêché l'ancien président de crier à la 'fraude', au mépris des évaluations des autorités et des observateurs internationaux. 'La journée électorale s'est déroulée sans incidents majeurs et les missions d'observation de l'Organisation des États Américains (OEA) et de l'Union européenne (UE) ont souligné le calme et la 'vocation démocratique' avec lesquels les élections se sont déroulées', affirme El País.

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