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Le réseau social X d'Elon Musk visé par une enquête de la justice française

Le réseau social X d'Elon Musk visé par une enquête de la justice française

24 Heures2 days ago
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale visant le réseau social d'Elon Musk. Des soupçons d'altération volontaire du débat démocratique et d'ingérence étrangère sont au cœur des investigations.
Publié aujourd'hui à 11h05
Une enquête a été confiée mercredi à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les «personnes physiques» qui le dirigent.
EPA/FRANCIS CHUNG/POOL
La plateforme X a-t-elle volontairement biaisé son algorithme, au point d'altérer le débat démocratique en France? La section cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une enquête pénale, visant le réseau social, propriété d'Elon Musk , après des accusations d'ingérence étrangère.
Une enquête a été confiée mercredi à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les «personnes physiques» qui le dirigent, a indiqué vendredi la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué, sans citer le nom de son propriétaire multimilliardaire, également patron de Tesla.
Cela intervient après deux signalements reçus le 12 janvier, qui «faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère», détaille le ministère public. Le premier provenait d'un député spécialiste de ces questions, Eric Bothorel, membre du parti du président Emmanuel Macron.
Il alertait le parquet sur «les récents changements d'algorithme de X, ainsi que les ingérences apparentes dans sa gestion depuis son acquisition par Elon Musk» en 2022. Il soulignait une «réduction de la diversité des voix et des options», une plateforme qui s'éloigne d'un objectif de «garantir un environnement sûr et respectueux à tous», un «manque de clarté quant aux critères qui ont conduit aux changements d'algorithmes et aux décisions de modération», ainsi que des «interventions personnelles d'Elon Musk». Ingérence étrangère
Dans un communiqué vendredi, M. Bothorel s'est dit «très heureux que la justice française se donne les moyens de lutter contre ces ingérences étrangères.» «La démocratie est un bien trop fragile pour laisser des apprentis sorciers, propriétaires de plateformes numériques, nous dire quoi penser, pour qui voter voire qui haïr», a-t-il ajouté.
Selon les informations du journal satirique français Le Canard enchaîné en février, le second signalement provenait d'un directeur de cybersécurité dans la fonction publique, qui s'inquiétait d'«une modification majeure dans l'algorithme utilisé par la plateforme X qui propose aujourd'hui énormément de contenus politique haineux, racistes, anti-LGBT+, homophobes et qui visent donc à biaiser le débat démocratique en France».
Le parquet, qui avait confirmé début février étudier ces signalements, a indiqué vendredi dans son communiqué avoir ouvert cette procédure «sur le fondement de vérifications, de contributions de chercheurs français et d'éléments apportés par différentes institutions publiques». Enquête pénale
L'enquête a été confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale, et porte «notamment» sur les infractions suivantes: altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée, ainsi qu'extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée.
À ce stade, la qualification pénale évoquée dans le communiqué ne comporte pas la circonstance aggravante d'ingérence étrangère, prévue par une loi promulguée en juillet 2024, mais cela peut évoluer en cours d'enquête.
Le patron de X France, Laurent Buanec, avait assuré le 22 janvier sur son réseau social que «X a des règles strictes, claires et publiques visant à protéger la plateforme des discours de haine», «lutte contre la désinformation» et que son algorithme «est construit de manière à éviter de vous proposer des contenus de type haineux».
À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe.
Elon Musk s'exprime très régulièrement sur l'actualité domestique et internationale sur X, et a été ces derniers mois accusé de vouloir influencer le débat démocratique en Grande-Bretagne ou en Allemagne, où se sont tenues des élections législatives en février.
Fin décembre, M. Musk avait ainsi estimé dans un message sur X que «seule l'AfD» , formation d'extrême droite allemande, «peut sauver l'Allemagne». Le commentaire avait suscité un vif émoi en Europe. L'ex-commissaire européen au Numérique Thierry Breton avait alors qualifié la remarque «d'ingérence étrangère». Possible amende pour Elon Musk
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot avait exhorté Bruxelles début janvier à protéger les États membres de l'UE contre les ingérences dans le débat public européen. Au niveau européen, la Commission européenne a ouvert en décembre 2023 une «enquête formelle» visant X.
Le réseau a été mis en cause formellement en juillet 2024 pour plusieurs infractions présumées. Pour chacune d'elles, et faute de mise en conformité, la Commission pourrait infliger à Elon Musk une amende allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial annuel de l'ensemble des entreprises qu'il contrôle, soit plusieurs milliards d'euros.
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Et comme dans l'Union européenne, qui finalise sa loi sur l'IA, l'utilisation de systèmes d'identification en continu dans l'espace public ne peut intervenir que dans le cadre d'opérations de police. Et demeure interdite en l'absence de justification juridique. Les mains dans le moteur de l'IA La méthode d'entraînement des modèles d'IA mise au point par le groupe Edge AI and Vision Systems du CSEM vise à «appuyer ce cadre réglementaire». En veillant à ce que l'IA ne conserve pas de données personnelles sensibles. 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Lors de ses tests, Nadim Maamari a comparé deux versions d'un même modèle d'IA. L'une entraînée de manière classique, qui conserve malgré elle certains traits identifiants. Et une autre traitée avec sa méthode, qui empêche toute reconstruction d'image fidèle. Vérification contre identification «Les systèmes du type de ceux mis en avant par le CSEM répondent à la crainte de la population d'être tracée, fliquée en permanence – même si en réalité, le problème reste tout aussi législatif que technique», tempère Christophe Remillet, spécialiste de la vérification faciale à la tête de OneVisage, à Lausanne. Cette société utilise la biométrie pour apprendre à une machine à vérifier le visage enregistré d'une personne qui se présente pour authentification, par exemple aux abords d'une zone sécurisée. Et met en opposition cette vérification avec l'identification à large échelle. «Identifier les visages un à un dans une foule est une aberration, en termes de préservation de l'anonymat évidemment, mais aussi au niveau de la sécurité, à voir les taux d'erreur et les arnaques sur les systèmes de paiement facial», pointe ce vétéran du secteur. Qui rappelle que «la surveillance par reconnaissance faciale signifie nécessairement le stockage des photos sur une base de données – ce que font les autorités chinoises, les GAFAM (ndlr: géants américains du Net) , sans parler de la société new-yorkaise ClearView, qui collecte des milliards de photos sur les réseaux afin de revendre ses services de reconnaissance faciale aux polices du monde entier – en toute impunité», souffle Christophe Remillet. Tous surveillés, plus d'articles sur le sujet Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Pierre-Alexandre Sallier est journaliste à la rubrique Économie depuis 2014. Auparavant il a travaillé pour Le Temps , ainsi que pour le quotidien La Tribune , à Paris. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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La Chine dément tout stockage illégal de données des Européens
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24 Heures

time3 days ago

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La Chine dément tout stockage illégal de données des Européens

La firme chinoise nie stocker des données d'utilisateurs européens sur des serveurs en Chine après l'ouverture d'investigations par Bruxelles. Publié aujourd'hui à 16h17 TikTok est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux, qui redoutent son lien avec Pékin. AFP/Kiran RIDLEY Le gouvernement chinois a démenti vendredi être impliqué dans un quelconque stockage illégal de données personnelles sur des serveurs sur son territoire, après l'ouverture par l'Union européenne d'une enquête sur TikTok . «Le gouvernement chinois attache une grande importance à la confidentialité et à la sécurité des données et les protège conformément à la loi», a déclaré la porte-parole du Ministère des affaires étrangères, Mao Ning. Selon elle, Pékin «n'a jamais exigé et n'exigera jamais des entreprises ou des particuliers qu'ils collectent ou stockent illégalement des données». «Un environnement commercial non discriminatoire» «Nous espérons que la partie européenne respectera l'économie de marché et la concurrence loyale, et qu'elle offrira un environnement commercial équitable, juste et non discriminatoire aux entreprises de tous les pays», a ajouté Mme Mao lors d'une conférence de presse régulière. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. L'autorité irlandaise de protection des données (DPC), qui agit au nom de l'Union européenne, a ouvert jeudi une enquête contre TikTok sur le stockage de données personnelles d'utilisateurs européens sur des serveurs chinois, qui pourrait être contraire à la législation. La puissante plate-forme de partage de vidéos, qui compte 1,5 milliard de membres, est la propriété du groupe chinois ByteDance. TikTok est depuis des années dans le viseur des gouvernements occidentaux , qui redoutent son lien avec Pékin et un possible usage des données de ses utilisateurs à des fins d'espionnage ou de propagande. La DPC a déjà sanctionné TikTok d'une amende de 530 millions début mai pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens, accessibles à distance depuis la Chine mais stockées en dehors. Garantir une protection suffisante des données Au cours de cette enquête, TikTok avait reconnu que certaines données européennes avaient été, non plus rendues accessibles, mais bien stockées en Chine (et supprimées depuis). L'entreprise avait évoqué un problème technique, et assuré n'avoir «jamais reçu de demande» des autorités chinoises et ne leur avoir «jamais fourni de données d'utilisateurs européens». Mais selon la DPC, elle n'avait pas été en mesure de proposer des garanties contre le possible accès des autorités chinoises à ces données via ses lois d'antiterrorisme et de contre-espionnage. L'objectif de la nouvelle investigation «est de déterminer si le réseau social a respecté ses obligations pertinentes en vertu du RGPD (règlement européen de protection des données), dans le contexte des transferts désormais en question», a expliqué jeudi la DPC. Cet organisme agit au nom de l'UE car le siège européen de TikTok, comme celui de la plupart des géants de la tech, se trouve en Irlande. TikTok–UE: méfiance persistante sur la protection des données Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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