
Une « grosse identité » en mal d'opportunisme
La bataille a été belle. La performance des Roses de Montréal, solide. Mais à la fin, c'est l'AFC Toronto qui est reparti avec la victoire de 2-1 au stade Boréale de Laval, samedi après-midi.
La rencontre a été marquée par une chaleur intense, certes. Mais aussi par un petit bijou signé Kaylee Hunter, jeune pépite canadienne des Torontoises. À 17 ans seulement, la voilà déjà avec neuf buts en Super ligue du nord (SLN) cette saison.
Son dernier, elle l'a enfilé à la 37e minute sur une frappe de loin, très loin, pour le 2-0. Le ballon a eu les allures d'une étoile filante à la trajectoire infinie, du milieu du terrain, en lob, jusqu'au fond du filet d'Anna Karpenko, prise au dépourvu sur le jeu.
Elle est incroyable. Ce but, je pense qu'on doit l'annoncer de ce pas, ce sera le plus beau de la saison. C'est tout. Il n'y en aura pas de meilleur. Je peux signer ça tout de suite.
Marko Milanović, l'entraîneur de Kaylee Hunter
Chez les Roses, oui, on a donné du mérite à la frappe de la jeune joueuse. Mais on n'a pas voulu dédouaner Karpenko de ce qui pourrait très bien être considéré comme une erreur de sa part, elle qui était trop avancée, laissant derrière le champ libre à une frappe bien placée. Cette erreur, elle s'ajoute à celle de la semaine dernière, à Halifax, menant éventuellement au match nul de 1-1. Et à celle qui avait coûté le match aux Roses contre ces mêmes Tides, le mois dernier.
« Je n'ai pas revu le but, a soumis Robert Rositoiu. En direct, je pensais qu'elle était peut-être trop haute, mais il faudrait que je revoie. On a besoin d'Anna pour défendre la profondeur, ça c'est sûr. Mais en même temps, ça fait quelques fois qu'on se fait avoir par ce genre de but. Il faut qu'on corrige ça, tout simplement. »
« Il faut être égoïste »
C'est ce qui a résumé les propos d'après-match chez les Fleurs bleues. En somme : pas de panique.
« Peu importe comment tu joues dans le foot, des fois, tu n'es pas nécessairement récompensé, a indiqué la capitaine des Roses, Mégane Sauvé. Aujourd'hui, on a montré qu'on avait quand même une grosse identité. Quand tu essaies de bâtir […] une identité en ayant le ballon, c'est sur le long terme que tu vas être récompensé, pas nécessairement sur le court terme. On est très conscients que ça se peut qu'on échappe des matchs ici et là. »
Ce que Sauvé concède, cela dit, c'est le manque d'opportunisme qui commence à se faire particulièrement sentir pour les Montréalaises.
« Des fois, il faut être égoïste devant le filet, dit-elle. Prendre un peu plus nos occasions. On essaie de créer le but parfait. Parfois, peut-être que ça va juste être de prendre notre tir, et d'espérer que ça rentre dans le but. »
Parce qu'elles avaient justement bien entamé leur match. Claire Monyard, notamment, a continué de démontrer pourquoi Robert Rositoiu lui a fait confiance en tant que titulaire lors des quatre derniers matchs de l'équipe. En plus de créer des jeux et de prendre de bons tirs, elle s'est aussi montrée solide en récupération de balle.
Mais à la 24e minute, « contre le cours du jeu » selon l'entraîneur torontois lui-même, son équipe a pris les devants grâce à Nikaela Small, sur une contre-attaque létale issue d'un corner des Roses.
Est ensuite venue la frappe magistrale de Hunter pour doubler l'avance des visiteuses.
Malgré le déficit, les Roses ont continué de pousser. Elles ont finalement trouvé la faille dans les arrêts de jeu de la première période. Sur un corner frappé par Abdu, Stephanie Hill a pris un bon tir de la surface pour réduire l'écart à 2-1.
PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DES ROSES DE MONTRÉAL
Les joueuses des Roses célèbrent le but de Stephanie Hill (au centre).
« On est habitués à cette chaleur »
Dans cette chaleur, chaque effort est coûteux. Chaque course laisse des traces, physiquement. Surtout qu'à la hauteur du terrain synthétique au stade Boréale, on dit qu'il fait environ 10 degrés de plus que dans les gradins. Un véritable four.
Mais des deux côtés, on n'a pas voulu en faire de cas. « On s'entraîne dans ces conditions quotidiennement, a expliqué Marko Milanović. Je suis certain que c'est pareil pour Montréal. On est habitués à cette chaleur, alors on n'y a pas vraiment porté attention. »
Mais il y avait un match à aller chercher. À ce titre, la deuxième mi-temps a été intense, surtout pour la défense torontoise, alors que les Roses ont tout tenté pour lui soutirer un second but.
Le jeu défensif de Toronto a été rigoureux, lui qui a accepté sans broncher de laisser le ballon aux Roses en fin de match.
Et c'est là, encore une fois, que le plus gros défi des Montréalaises se trouve.
« On a le ballon dans la moitié de terrain adverse, a expliqué Sauvé à propos d'où en est rendue son équipe après 15 matchs. On le voit dans les statistiques qu'on a le ballon la majorité du temps. Maintenant, c'est de l'amener dans la boîte de nos adversaires, parce qu'on est en mesure de le faire circuler autour de celle-ci. »
À six points de Toronto et avec un match en main, les Roses ont encore neuf rencontres à jouer pour trouver la solution. Peut-être qu'une Chaerim Kang, Sud-Coréenne recrutée la semaine dernière, saura débloquer le casse-tête ?
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