Diogo Jota, un nom en plus dans la longue liste des destins tragiques de footballeurs
Parce qu'ils resteront éternellement jeunes, beaux et n'auront connu qu'une vie sous la lumière, parce que leur destin restera inachevé, les champions et les championnes tragiquement disparus conservent une place particulière dans la mémoire collective, comme Marcel Cerdan, mort dans un accident d'avion le 28 octobre 1949 alors qu'il volait vers New York, ou Ayrton Senna, disparu à Imola le 1er mai 1994.
L'histoire du football, comme les autres sports, comme les autres domaines artistiques qui suscitent une idolâtrie et donc une mythologie, à l'image du rock et de la malédiction des stars décédées à l'âge de 27 ans (*), n'a pas plus de raisons que les autres sports et les autres univers d'échapper aux drames.
Au-delà des champions morts au front des deux guerres mondiales, plusieurs catastrophes aériennes ont laissé une trace dans l'histoire du jeu, comme celle de la colline de Superga où s'était écrasé un avion qui ramenait le grand Torino de Lisbonne, en 1949, avec Valentino Mazzola.
Dans le récit national du football anglais, le drame de Munich, dans lequel huit joueurs de Manchester United avaient trouvé la mort au retour d'un match européen à Belgrade, le 6 février 1958, dont l'immense espoir Duncan Edwards, tient une place centrale. Dix ans plus tard, les survivants, l'entraîneur Matt Busby et Bobby Charlton, avaient remporté la Coupe d'Europe des clubs champions.
Les conditions de la mort de Sala avaient provoqué une émotion immense
De même, l'émotion internationale avait été forte lors de l'accident qui avait vu disparaître l'équipe de Zambie, qui s'était envolée vers un match qualificatif au Sénégal, le 27 avril 1993, et lorsque 17 membres du club brésilien de Chapecoense avaient été victimes d'un crash en Colombie, le 28 novembre 2016, avant un match de Copa Sudamericana. Trois joueurs figuraient parmi les cinq survivants. En France et ailleurs, les conditions particulières de la mort d'Emiliano Sala, disparu dans un accident d'avion en janvier 2019 alors qu'il quittait Nantes pour Cardiff, avaient provoqué une émotion immense.
L'accident de voiture qui a coûté la vie à Diogo Jota ravive le souvenir douloureux d'autres accidents fatals. Celui de Gaetano Scirea, en septembre 1989, en Pologne, alors que le grand joueur italien, un an après sa retraite, revenait d'observer un match du Gornik Zabrze pour Dino Zoff, alors entraîneur de la Juve. Celui de José Antonio Reyes, le 1er juin 2019, à l'âge de 35 ans, alors que l'ancien joueur de Séville et d'Arsenal jouait encore pour Extremadure. Celui de l'international anglais Laurie Cunningham, passé par l'OM, mort au volant en 1989, à Madrid.
Ou, à l'échelle du football français, ceux de Francis Meano (22 ans), jeune international du grand Reims, en 1953, qui a donné son nom à une tribune du stade Auguste-Delaune, du gardien remplaçant de l'OL, Luc Borelli, en février 1999, à l'âge de 33 ans, ou des Nantais Jean-Michel Labejof et Seth Adonkor, le demi-frère de Marcel Desailly, le 18 novembre 1984.
Le football a été touché par d'autres drames, d'autre nature, comme le suicide du gardien allemand Robert Enke, en 2009, ou du sélectionneur gallois en exercice, l'ancien joueur Gary Speed, en 2011. Sur le terrain, il a vécu douloureusement les morts de Marc-Vivien Foé (Cameroun, 2003), Miklos Feher (Benfica, 2004), Antonio Puerta (Séville FC 2007), alors que Daniel Jarque (Espanyol, 2009) a été retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel pendant un stage à Florence et que David Astori (Fiorentina, 2018) est décédé dans son sommeil avant un match.
À Bordeaux, ses coéquipiers n'ont jamais oublié le jour où l'international Omar Sahnoun s'est effondré, à l'entraînement, le 21 avril 1980, à 24 ans. Parfois, la fatalité prend un autre visage : quelques jours après avoir marqué contre son camp avec la Colombie pendant la Coupe du monde 1994, Andres Escobar avait été assassiné par balles à son retour, à Bogota.
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