
À Birmingham, les admirateurs se recueillent
(Birmingham) « RIP Ozzy », « Merci pour ta musique ». À Birmingham, ville natale d'Ozzy Osbourne, les admirateurs rendent hommage à l'icône du heavy métal et leader du groupe Black Sabbath, mort mardi à l'âge de 76 ans, deux semaines après un ultime concert dans cette cité du centre de l'Angleterre.
Clara LALANNE et Elouan BLAT à Londres
Agence France-Presse
À deux pas de la gare, des messages et des fleurs ont été déposés devant une grande fresque représentant les quatre membres fondateurs de Black Sabbath, dont un Ozzy jeune, sans ses célèbres lunettes de soleil.
« Mon fils s'est récemment mis à écouter de la musique heavy métal […] quand nous avons appris la nouvelle hier, nous nous sommes dit qu'il fallait venir », raconte Rebecca Brownell, une habitante de 45 ans, accompagnée de son fils de 13 ans, Billy.
Non loin de là, Nigel O'Connell, 63 ans, se remémore son premier concert du groupe : « Je les ai vus en direct au début des années 80 […] quand j'avais environ 20 ans ». « C'était juste chaotique, tout le monde sautait partout et s'amusait ».
« Ozzy était une sorte d'icône de la ville, il était un peu fou, mais tout le monde l'aimait, et il a rendu la ville fière », confie le retraité.
Des affiches représentant le chanteur ont fleuri sur les murs de la ville tandis que le Black Sabbath Bridge, qui surplombe le canal, s'est aussi transformé en lieu de recueillement.
PHOTO KIN CHEUNG, ASSOCIATED PRESS
Au pied d'un banc sur lequel trônent les visages des quatre musiciens, des bougies, des fleurs, des peluches, et même des canettes de bière s'empilent sous l'œil des caméras.
Tous ont en tête le dernier concert de Black Sabbath avec Ozzy Osbourne, organisé le 5 juillet devant des dizaines de milliers d'admirateurs de métal venus du monde entier.
Très affaibli, le chanteur, atteint de la maladie de Parkinson, avait dû rester assis, prisonnier de ses tremblements, tandis que les spectateurs, pour beaucoup en larmes, l'avaient encouragé et soutenu tout au long de ce dernier spectacle.
Pour l'occasion, le groupe avait réuni plusieurs figures majeures du genre, de Metallica à Anthrax, en passant par Guns N'Roses et Pantera.
« Rire sur scène »
La disparition de celui qui était surnommé le « Prince des ténèbres » a suscité des hommages des grands noms de ce style musical, mais aussi au-delà : Elton John notamment a salué un « ami proche ».
Les membres fondateurs du groupe, le guitariste Tony Iommi, le bassiste Geezer Butler et le batteur Bill Ward, ont également salué la mémoire de leur ancien camarade.
Tony Iommi a déclaré à la BBC qu'il trouvait « génial » d'avoir pu se retrouver une dernière fois avec le groupe. Il a confié qu'Ozzy « voulait vraiment le faire » et « se sentait chez lui » à Birmingham.
« Même si on prenait la musique au sérieux, on n'a jamais cessé de se faire rire sur scène et je l'ai toujours connu comme ça », a-t-il ajouté.
Selon les organisateurs, l'évènement a permis de récolter 140 millions de livres (environ 258 millions de dollars), reversés à des hôpitaux pour enfants et à une association d'aide aux personnes atteintes de Parkinson.
Légende du métal devenue vedette de la téléréalité avec son émission The Osbournes dans les années 2000, un des plus grands succès de MTV, Ozzy Osbourne était aussi connu pour ses excès d'alcool et de drogues et avait marqué les mémoires après avoir croqué la tête d'une chauve-souris vivante en plein concert.
PHOTO ISABEL INFANTES, REUTERS
En 1989, il avait été arrêté pour avoir étranglé sa femme, Sharon Osbourne, alors qu'il était ivre — une agression qu'il évoquera lors d'une interview en 2007.
Après plusieurs cures de désintoxication, ce père de six enfants était parvenu à remonter la pente.
Un documentaire retraçant le parcours du chanteur, dont le tournage a commencé début 2022 pendant l'enregistrement de son 13e album studio, est attendu sur la plateforme de diffusion en continu Paramount+ d'ici à la fin de l'année.
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12 hours ago
- La Presse
À Birmingham, hommage à une « icône de la ville »
À Birmingham, hommage à une « icône de la ville » (Birmingham) À Birmingham, ville natale d'Ozzy Osbourne, les admirateurs ont célébré mercredi la vie « rock'n'roll » du parrain du heavy métal et leader de Black Sabbath, mort la veille à l'âge de 76 ans, quinze jours après un ultime concert dans cette cité du centre de l'Angleterre. Clara LALANNE et Elouan BLAT à Londres Agence France-Presse Sur le Black Sabbath Bridge, qui surplombe le canal, des dizaines de personnes attendent pour aller déposer des gerbes de fleurs, des bougies, ou se prendre en photo en faisant le signe des métalleux – des cornes avec les doigts – derrière un banc où sont accrochées les images des quatre membres fondateurs du groupe. « C'est l'un des jours les plus sombres de l'histoire du heavy métal : nous avons perdu son parrain, 17 jours seulement après l'une des meilleures performances de sa vie », déclare avec gravité à l'AFP Burjor Anklesaria, médecin de 32 ans. Cet admirateur a pu assister au dernier concert d'Ozzy Osbourne le 5 juillet au stade d'Aston Villa, puis l'a rencontré lors d'une convention à Birmingham il y a à peine dix jours. « Il était heureux, il dédicaçait nos disques avec un grand sourire […] Quand j'ai vu la nouvelle hier, j'ai cru que c'était faux », confesse ce Londonien, arrivé dans la matinée pour se recueillir. Lors du concert où il était apparu très affaibli, le chanteur atteint de la maladie de Parkinson avait dû rester assis, prisonnier de ses tremblements, tandis que les spectateurs, pour beaucoup en larmes, l'avaient encouragé et soutenu. « Je n'ai pas encore vraiment digéré tout ça, c'est beaucoup d'émotion », poursuit Burjor Anklesaria en serrant un bouquet de fleurs dans ses mains. PHOTO KIN CHEUNG, ASSOCIATED PRESS À quelques pas de là, le pub The Brasshouse diffuse à plein volume les tubes du chanteur, et les clients, pour la plupart en tee-shirt Black Sabbath, trinquent à sa mémoire avec des pintes de bière. Celui que l'on surnommait « le Prince des Ténèbres » était « unique, tellement cool et drôle aussi », juge Eliza Shepherd, lycéenne de 16 ans aux cheveux noirs et bleus, qui écoute du heavy métal depuis « l'âge de trois ans » avec son père. Elle aussi était présente au spectacle final, dont elle porte le sweat-shirt : « Le plus beau jour de ma vie […] même si c'était triste de voir (Ozzy) un peu en difficulté ». « Un peu fou » Pour cette dernière messe métal devant des dizaines de milliers d'admirateurs, le groupe avait réuni plusieurs figures majeures du genre, de Metallica à Anthrax, en passant par Guns N'Roses et Pantera. Le guitariste de Black Sabbath Tony Iommi a dit à la BBC qu'il trouvait « génial » d'avoir pu se retrouver une dernière fois, dans une ville où Ozzy « se sentait chez lui ». À deux pas de la gare de Birmingham, des messages d'adieux et des fleurs ont été aussi été déposés devant une grande fresque représentant les quatre membres fondateurs du groupe. S'y recueillent des admirateurs de métal en blouson de cuir, piercings et cheveux colorés, mais aussi une grand-mère avec des cornes de diable sur la tête, des touristes, et de nombreux enfants venus accompagner leurs parents ou grands-parents. Donnant la main à son petit-fils Stan, Nigel O'Connell, 63 ans, se remémore son premier concert de Black Sabbath : « C'était au début des années 80, quand j'avais à peu près 20 ans. » « C'était juste chaotique […] tout le monde sautait partout et s'amusait. » « Ozzy était une icône de la ville, il était un peu fou, mais tout le monde l'aimait, et il a rendu la ville fière » avec sa vie pour le moins « rock'n'roll », souligne le retraité. PHOTO ISABEL INFANTES, REUTERS Selon les organisateurs, son dernier concert a permis de récolter 140 millions de livres (environ 258 millions de dollars), reversés à des hôpitaux pour enfants et à une association d'aide aux personnes atteintes de Parkinson. Devenu vedette de la téléréalité avec son émission The Osbournes dans les années 2000, un des plus grands succès de MTV, Ozzy Osbourne était aussi connu pour ses excès d'alcool et de drogues. Il avait marqué les mémoires après avoir croqué la tête d'une chauve-souris vivante en plein concert, et avait été arrêté en 1989 pour avoir tenté d'étrangler sa femme, Sharon, alors qu'il était ivre. Après plusieurs cures de désintoxication, ce père de six enfants était parvenu à remonter la pente.


La Presse
14 hours ago
- La Presse
À Birmingham, les admirateurs se recueillent
Des affiches représentant le chanteur ont fleuri sur les murs de la ville tandis que le Black Sabbath Bridge, qui surplombe le canal, s'est aussi transformé en lieu de recueillement. (Birmingham) « RIP Ozzy », « Merci pour ta musique ». À Birmingham, ville natale d'Ozzy Osbourne, les admirateurs rendent hommage à l'icône du heavy métal et leader du groupe Black Sabbath, mort mardi à l'âge de 76 ans, deux semaines après un ultime concert dans cette cité du centre de l'Angleterre. Clara LALANNE et Elouan BLAT à Londres Agence France-Presse À deux pas de la gare, des messages et des fleurs ont été déposés devant une grande fresque représentant les quatre membres fondateurs de Black Sabbath, dont un Ozzy jeune, sans ses célèbres lunettes de soleil. « Mon fils s'est récemment mis à écouter de la musique heavy métal […] quand nous avons appris la nouvelle hier, nous nous sommes dit qu'il fallait venir », raconte Rebecca Brownell, une habitante de 45 ans, accompagnée de son fils de 13 ans, Billy. Non loin de là, Nigel O'Connell, 63 ans, se remémore son premier concert du groupe : « Je les ai vus en direct au début des années 80 […] quand j'avais environ 20 ans ». « C'était juste chaotique, tout le monde sautait partout et s'amusait ». « Ozzy était une sorte d'icône de la ville, il était un peu fou, mais tout le monde l'aimait, et il a rendu la ville fière », confie le retraité. Des affiches représentant le chanteur ont fleuri sur les murs de la ville tandis que le Black Sabbath Bridge, qui surplombe le canal, s'est aussi transformé en lieu de recueillement. PHOTO KIN CHEUNG, ASSOCIATED PRESS Au pied d'un banc sur lequel trônent les visages des quatre musiciens, des bougies, des fleurs, des peluches, et même des canettes de bière s'empilent sous l'œil des caméras. Tous ont en tête le dernier concert de Black Sabbath avec Ozzy Osbourne, organisé le 5 juillet devant des dizaines de milliers d'admirateurs de métal venus du monde entier. Très affaibli, le chanteur, atteint de la maladie de Parkinson, avait dû rester assis, prisonnier de ses tremblements, tandis que les spectateurs, pour beaucoup en larmes, l'avaient encouragé et soutenu tout au long de ce dernier spectacle. Pour l'occasion, le groupe avait réuni plusieurs figures majeures du genre, de Metallica à Anthrax, en passant par Guns N'Roses et Pantera. « Rire sur scène » La disparition de celui qui était surnommé le « Prince des ténèbres » a suscité des hommages des grands noms de ce style musical, mais aussi au-delà : Elton John notamment a salué un « ami proche ». Les membres fondateurs du groupe, le guitariste Tony Iommi, le bassiste Geezer Butler et le batteur Bill Ward, ont également salué la mémoire de leur ancien camarade. Tony Iommi a déclaré à la BBC qu'il trouvait « génial » d'avoir pu se retrouver une dernière fois avec le groupe. Il a confié qu'Ozzy « voulait vraiment le faire » et « se sentait chez lui » à Birmingham. « Même si on prenait la musique au sérieux, on n'a jamais cessé de se faire rire sur scène et je l'ai toujours connu comme ça », a-t-il ajouté. Selon les organisateurs, l'évènement a permis de récolter 140 millions de livres (environ 258 millions de dollars), reversés à des hôpitaux pour enfants et à une association d'aide aux personnes atteintes de Parkinson. Légende du métal devenue vedette de la téléréalité avec son émission The Osbournes dans les années 2000, un des plus grands succès de MTV, Ozzy Osbourne était aussi connu pour ses excès d'alcool et de drogues et avait marqué les mémoires après avoir croqué la tête d'une chauve-souris vivante en plein concert. PHOTO ISABEL INFANTES, REUTERS En 1989, il avait été arrêté pour avoir étranglé sa femme, Sharon Osbourne, alors qu'il était ivre — une agression qu'il évoquera lors d'une interview en 2007. Après plusieurs cures de désintoxication, ce père de six enfants était parvenu à remonter la pente. Un documentaire retraçant le parcours du chanteur, dont le tournage a commencé début 2022 pendant l'enregistrement de son 13e album studio, est attendu sur la plateforme de diffusion en continu Paramount+ d'ici à la fin de l'année.


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16-07-2025
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Un hommage qui marque l'histoire
Judi Richards levant un doigt vers le ciel lors de la cérémonie à la salle Wilfrid-Pelletier, mardi Quand Judi Richards a surgi du fond de la scène pour reprendre le mythique passage vocal qu'elle a créé en 1975 sur Histoires sans paroles, ma gorge s'est serrée. Déjà que j'étais en état de choc devant la réunion des anciens membres d'Harmonium (Louis Valois, Monique Fauteux, Serge Locat, Libert Subirana, Pierre Daigneault – sans toutefois la présence de Michel Normandeau). Mais lorsque Richard Séguin a interprété Ça fait du bien en compagnie de Michel Rivard, les larmes sont venues. Fiori, Séguin et Rivard endossaient tout à coup les costumes du loup, du renard et du lion laissés au vestiaire 50 ans plus tôt par Leclerc, Vigneault et Charlebois. Il faut dire que Rivard et Séguin étaient arrivés sur scène plus tôt avec Paul Piché et Gilles Valiquette. Et que Monique Fauteux avait offert de sa précieuse voix Le Corridor. Ouf ! C'était beaucoup ! Des moments comme ceux-là, il y en a peu dans l'histoire d'un peuple. C'est à ces émotions que les spectateurs et les téléspectateurs qui ont regardé l'hommage à Serge Fiori ont eu droit. Cette cérémonie, qui avait un pied dans le rituel et l'autre dans le spectacle, marque littéralement l'histoire. Jamais plus on ne pourra créer un hommage national sans penser à ce que Dominic Champagne (formidablement bien secondé par le réalisateur Pierre Séguin) a réussi à faire en quelques jours. Il avait promis de « petits miracles ». Il a déplacé des montagnes. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Le public réagissant lors de la cérémonie à la salle Wilfrid-Pelletier, mardi L'hommage qui a été rendu à Serge Fiori suit de près le prodigieux discours qu'Antoine Bertrand a prononcé le 24 juin dernier lors de la fête nationale. Faut-il y voir un signe ? En tout cas, pour avoir été dans la salle, chacune des allusions à la ferveur nationaliste de Fiori a fait bondir le public. Il y avait longtemps que j'avais entendu une telle clameur de la part d'une foule. Je veux souligner le choix judicieux de la salle Wilfrid-Pelletier qui a permis d'offrir des conditions optimales aux artistes venus chanter l'œuvre de Fiori, lui qui ne visait rien de moins que l'excellence pour réaliser ses disques et faire ses spectacles. On aurait voulu que cet évènement dure plus longtemps. On le sait, les chansons de Fiori sont plus noires que blanches. Mais jamais je n'ai senti de lourdeur dans cet hommage. Bien sûr, le choix de Dixie, qui symbolise la belle saison sur le disque Si on avait besoin d'une cinquième saison, aurait fait lever la salle en cette journée, sans doute l'une des plus belles de l'été 2025. Mais les artistes qui ont osé porter le répertoire de celui qui avait la réputation de créer des chansons symphoniques ont trouvé une manière de les rendre qui aurait sans doute beaucoup plu à Serge Fiori. Chapeau à Philippe Brach (Chanson noire), Klô Pelgag (Comme un sage), Marie-Pierre Arthur (Depuis l'automne) et Mathieu Mckenzie (Un musicien parmi tant d'autres). Merci de si bien passer le relais ! PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Michel Barrette lors de l'hommage à Serge Fiori, mardi Le ton léger et facétieux qu'aimait avoir Serge Fiori a été largement souligné par ceux qui ont présenté des allocutions (Régis Labeaume, Michel Rivard, Normand Brathwaite, Michel Barrette). Quant à Luc Picard, Guylaine Tremblay et Biz, ils ont rappelé l'esprit engagé de cet artiste qui fut une sorte de Baudelaire s'étant enfargé dans les partitions de Genesis et de Supertramp. Oui, ce sont les chansons de Serge Fiori que nous avons entendues. Mais c'était surtout celles d'Harmonium. Je suis d'accord avec Louis Valois quand il dit que, malgré l'énorme place que Fiori a prise dans la composition des musiques et l'écriture des textes, le fruit de tout cela est d'abord celui d'un groupe. Une large part du génie de Fiori a été de bien s'entourer. Il a eu envie de sons rares comme celui du mellotron ? Il a mis le grappin sur Serge Locat. Il lui fallait des ondes Martenot ? Vite, Marie Bernard. Il a eu le désir d'une voix féminine sublime et rare ? Il a déniché Monique Fauteux. Il lui fallait un vieux sage pour élever son projet de L'Heptade ? Il a trouvé le chemin menant vers Neil Chotem. PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Monique Fauteux sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier, mardi Cela a donné des chansons d'une sonorité complètement unique. Quant à la poésie, elle a pris véritablement vie parce qu'elle rejoint des musiques conçues juste pour elle. Michel Rivard a dit avec beaucoup d'humour que lorsque Serge Fiori expliquait le concept de L'Heptade et ses sept niveaux de conscience, « on ne comprenait pas tout, tout, tout ». On ne comprend toujours pas certains fragments de ses chansons. Ce qui compte, c'est qu'on cherche encore, en chantant. Il nous reste donc les quatre disques d'Harmonium (en incluant l'enregistrement public), l'incomparable Deux cents nuits à l'heure, avec Richard Séguin, deux disques solos, des chansons écrites pour d'autres (Diane Dufresne, Nanette Workman), des musiques de film, des mantras, de même que des enregistrements qui lui rendent hommage (Harmonium symphonique, Seul ensemble et Fiori : Un musicien parmi tant d'autres). Pas mal comme héritage ! J'ai beaucoup entendu dire ces derniers jours à quel point Serge Fiori a façonné la vie des gens. Sa musique et ses mots ont correspondu à des évènements ou à des épreuves de beaucoup de personnes. C'est ce que ces femmes et ces hommes expriment aujourd'hui : une reconnaissance à l'égard de cet artiste qui les a accompagnés, sans trop le savoir, dans leur ascension vers quelque chose qui a la forme du premier ciel.