Quarterbacks, Oudéa-Castera, apprentissage de la natation chez les Français... Les documentaires de la semaine à ne pas manquer
Quarterback, les maitres du jeu, sur Netflix
Avec la saison 2 de Quarterback, déjà disponible sur sa plateforme, on touche à un classique de Netflix : une série sur un thème basique d'un sport - ici le « meneur de jeu » du football américain - décliné année après année, avec des protagonistes différents. Ainsi, après avoir côtoyé Patrick Mahomes, Kirk Cousins et Marcus Mariota dans le premier opus, on partage cette fois le quotidien de trois nouveaux quarterbacks de la NFL.
Enfin, pas tout à fait, car si on découvre Joe Burrow (Cincinnati Bengals) et Jared Goff (Detroit Lions), le docu (en sept épisodes) accompagne encore Cousins, passé des Minnesota Vikings aux Atlanta Falcons. Aucun des trois n'atteindra le Superbowl en 2024-2025, Burrow et Cousins ne dépassant pas la saison régulière, alors que Goff échouera dès le premier tour des play-offs. « On se croyait invincibles, intouchables, et d'un coup, on s'est retrouvés à genoux », analyse, lucide, ce dernier.
Goff espérait pourtant pouvoir se payer une belle revanche, après avoir été auparavant contraint de passer des Los Angeles Rams à Detroit. « J'ai perçu alors une sensation de trahison et de rejet, n'ayant pas eu mon mot à dire dans l'échange entre les deux clubs », glisse-t-il, insistant sur cette spécificité du marché des transferts dans les sports américains. Quarterback nous montre le perfectionnisme des trois joueurs, l'importance à leur poste de l'utilisation des codes, et les défis physiques auxquels ils sont confrontés.
Un portrait assez intime de ces « chefs d'orchestre » y est aussi dressé. Burrow, et son profil un peu intello, sa passion pour le piano, son attrait pour la mode (il a participé à la Fashion Week de Paris !) et sa façon de sympathiser avec tous sur le terrain, adversaires et arbitres. Cousins est du genre tracassé, multipliant les messages vocaux d'autocritiques à ses coaches, mais surtout un gars bien. Poussé sur le banc des Falcons, il n'hésite pas à conseiller son remplaçant, Michael Penix. Goff, lui, boucle le doc de la plus belles des manières : sa femme Kristen est enceinte de leur premier enfant ! R.N.
Oudéa-Castéra pas à pas, France 3
Un an après l'été des Jeux, France TV nous replonge dans l'atmosphère de Paris 2024. Dans la foulée de trois séquences rapprochées (ce samedi à 21 heures sur France 4 le documentaire La Grande Seine, suivi à 22h30 de l'intégralité de la cérémonie d'ouverture, puis Au coeur des Jeux, le lendemain à 23 h sur France 2), on revient sur l'évènement de façon plus singulière avec un portrait de l'ancienne ministre des Sports, des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castera, jeux décisifs, ce lundi 28 à 23h10 sur France 3.
De novembre 2023 à la fin des Paralympiques, Antoine Benneteau a marché dans les pas d'Oudéa-Castera - nommée le 20 mai 2022 - pour en tirer un documentaire de 52 minutes. En mêlant des images à chaud et des interviewes de la femme politique, le film revient sur les moments marquants de son mandat : sa bourde lorsqu'elle cherche à justifier la scolarisation de ses enfants dans le collège privé Stanislas - ce qui lui coûtera son poste de ministre de l'Éducation nationale moins d'un mois après sa nomination ; ses frictions avec la maire de Paris qu'elle doublera en plongeant dans la Seine avant elle, vexée de ne pas avoir été invitée à la baignade d'Anne Hidalgo ; la polémique sur Aya Nakamura ; les incendies criminels sur des lignes TGV la nuit précédant la cérémonie d'ouverture.
Si l'actuelle présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) concède avoir ressenti « dans (sa) chair la dureté de la vie politique », on découvre une femme déterminée à mener à bien sa mission gouvernementale de « piloter plus serré, plus fortement la préparation des Jeux ». « Elle est très tenace, beaucoup de gens ne l'avaient pas mesuré, moi je le savais très bien », glisse d'ailleurs le président de la République Emmanuel Macron, sourire en coin. B.R.
Une histoire de l'apprentissage de la natation, sur Public Sénat
Si vous êtes un enfant des années 70-80, visionner Dans le grand bain, comment les Français ont appris à nager, disponible sur la plateforme de Public Sénat (rediffusé sur la chaîne le 8 août à 22 heures), aura un petit goût de madeleine de Proust car vous retrouverez les mythiques piscines Tournesol. Jaunes, gris, roses ou bleus, ces bassins imaginés par l'architecte Bernard Schoeller symbolisent la démocratisation de l'apprentissage de la natation.
Le documentaire d'Anne-Cécile Genre est nourri d'interventions d'historiens de l'art et de l'architecture, d'archi-urbanistes et d'anciens champions. On y apprend, par exemple, que la débâcle de Sedan en 1870 entraînant la perte de l'Alsace-Moselle est liée au fait que, ne sachant pas nager, les soldats français n'ont pas pu franchir la Meuse.
Un siècle plus tard, en 1969, la France compte 408 piscines. Mais deux drames (19 noyés dans un centre aéré et 14 fillettes dans le lac Léman) déclenchent le plan 1 000 piscines, lancé par le secrétaire d'État à la jeunesse et aux sports, Joseph Comiti. Grâce à ces piscines couvertes et chauffées, 150 clubs de natation voient le jour entre 1972 et 1985.
Petit à petit, des Français s'illustrent sur les podiums internationaux et prennent la relève des Jean Boiteux, Kiki Caron, Alain Mosconi. Franck Esposito, en bronze sur le 200 m papillon des JO de Barcelone en 1992, a même préparé la compétition dans une piscine Tournesol ! Aujourd'hui, si on dénombre 2 000 piscines publiques couvertes, leur vétusté et l'augmentation du coût des énergies sont sources de préoccupation. B.R.
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