
Biodiversité : près d'un quart de la population d'abeilles a disparu cet hiver
« Un taux de mortalité hivernale est considéré comme normal autour de 10 % », explique Ellen Danneels. « Avec une moyenne de 22,5 %, on est bien au-dessus de ce seuil, même si ce chiffre n'est pas exceptionnel. » Honeybee Valley se dit clairement préoccupé par ce taux, bien que les apiculteurs sachent que la perte hivernale de colonies fait partie des risques annuels. Depuis une dizaine d'années, les taux de mortalité hivernale chez les abeilles sont particulièrement élevés en Belgique. En 2024, il s'établissait à 22,3 %, contre 17 % en 2023.
Danneels identifie deux causes principales à cette mortalité importante. La varroa, un acarien parasite, inflige de sérieux dégâts aux colonies. En affaiblissant les abeilles, il les rend bien plus vulnérables. Selon l'enquête, 45,3 % des apiculteurs tentent de lutter contre ce parasite en traitant leurs ruches à l'acide oxalique.
L'autre menace possible vient du frelon asiatique, une espèce invasive de guêpe dont la présence s'intensifie en Belgique ces dernières années. « Nous ne sommes pas certains que les frelons soient directement responsables de la mortalité hivernale », nuance Danneels. « Il est plus probable qu'ils posent un problème plus marqué au printemps. »
Près d'un apiculteur sur dix a néanmoins découvert des ruches totalement vides à la suite d'une attaque de frelons. Parmi les régions, Bruxelles, qui compte la plus petite population d'abeilles du pays, affiche aussi le taux de mortalité le plus élevé, atteignant 44 %. À l'inverse, la province du Brabant flamand, où la population est plus importante, a enregistré une baisse bien plus limitée, de seulement 7,9 %.
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