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L'incroyable ascension d'Aline Chamereau et Clémence Vieira, de l'élimination au premier tour des JO de Paris à une finale historique à l'Euro

L'incroyable ascension d'Aline Chamereau et Clémence Vieira, de l'élimination au premier tour des JO de Paris à une finale historique à l'Euro

L'Équipe03-08-2025
Aline Chamereau et Clémence Vieira ont écrit une page d'histoire du beach français en se qualifiant samedi pour la finale de l'Euro. Le fruit d'une remise en question après la déception des Jeux de Paris.
Elles se sont effondrées sur le sable de Düsseldorf après la balle de match, submergées par l'émotion. Mais Aline Chamereau et Clémence Vieira ne réalisaient pas vraiment la portée de ce qu'elles avaient accompli en dominant les tenantes du titre allemandes Svenja Müller et Cinja Tillmann chez elles (0-2 : 13-21, 16-21), ce samedi en demi-finales du Championnat d'Europe.
Dimanche (14h30) contre les Ukrainiennes Maryna Hladun et Tetiana Lazarenko, elles seront seulement la deuxième paire française à disputer une finale continentale féminine... 26 ans après les pionnières Anabelle Prawerman et Cécile Rigaux, argentées en 1999.
Au micro face au public, Vieira avouait être « encore étonnée » de cette prouesse, comme elle le disait la veille après le quart de finale victorieux contre les Lettonnes Tina Graudina et Anastasija Samoilova. Youssef Krou, leur co-entraîneur avec Arnaud Loiseau, trouvait le moment « un peu irréel », lui aussi.
Il y a un an jour pour jour, les deux Bleues, associées depuis 2021, quittaient les JO de Paris dès la phase de groupes après une troisième défaite en trois matches au pied de la tour Eiffel. Elles n'avaient pas fait mieux deux semaines plus tard à l'Euro de La Haye (Pays-Bas), comme lors de leur premier Championnat d'Europe commun en 2022.
L'année post-olympique est certes propice aux surprises, entre les retraites, changements de partenaires et les Championnats du monde (14-23 novembre en Australie) sur lesquels les meilleures se focalisent davantage. Cela n'avait pas pour autant permis à d'autres Françaises d'y briller depuis un quart de siècle.
À Düsseldorf, Vieira (1,77 m, 24 ans), la joueuse tout-terrain, et Chamereau (1,88 m, 29 ans), la tour de contrôle du filet, ont marqué les esprits. En quarts, la Grenobloise et la Lyonnaise avaient dominé sans discussion (2-0 : 23-21, 21-14) une double championne d'Europe (2019, 2022), la Lettonne Tina Graudina, avec sa nouvelle partenaire Anastasija Samoilova. Samedi, elles n'ont pas laissé respirer les tenantes du titre, assommées en 41 petites minutes par leur solidité défensive et leurs attaques chirurgicales.
Staff étoffé, préparatrice mentale...
« Il n'y a pas de potion magique, précise Youssef Krou, qui a rejoint le staff après avoir arpenté dix ans le circuit mondial jusqu'aux JO de Paris (élimination au premier tour avec Arnaud Gauthier-Rat). Depuis un an, on a essayé de structurer l'écosystème de performance autour des athlètes. On a fait appel à une préparatrice mentale, on a un kiné avec nous sur cet Euro, pour que les athlètes se sentent soutenus. Aujourd'hui, ce travail paye. » Et pas que chez les femmes : Téo Rotar et Arnaud Gauthier-Rat ont atteint le premier quart de finale d'une paire masculine à l'Euro depuis 2008.
En juin dernier, Chamereau et Vieira se sont offert deux médailles de bronze aux tournois Challenge d'Alanya (Turquie) et de Stare Jablonki (Pologne), les meilleurs résultats de leur carrière sur le circuit mondial. « L'expérience des Jeux nous a beaucoup appris, expliquait Aline Chamereau au téléphone après la demi-finale. Cette saison, on a commencé à travailler différemment. On a beaucoup bossé sur la communication au sein de notre équipe. Dans cet Euro, on a fait ce que l'on travaillait, en se concentrant sur chaque étape. »
« On a vraiment confiance en nos capacités, l'une envers l'autre aussi »
Aline Chamereau
Samedi, les Françaises ont évolué à un très haut niveau de bout en bout, commettant très peu d'erreurs (6 fautes). Et elles ont conservé leur sang-froid quand Müller et Tillmann ont mis la pression en réduisant l'écart de 9-14 à 14-15 dans la deuxième manche. Au temps mort, elles ont échangé tranquillement sur leur plan de jeu, avant de finir le boulot sans trembler. « Sur ces derniers matches, on a réussi à trouver de la sérénité, ce qui nous fait tenir notre niveau de jeu, souligne Chamereau. On a vraiment confiance en nos capacités, l'une envers l'autre aussi. »
Ce dimanche, elles peuvent marquer un peu plus l'histoire du beach français et donner de la lumière à ce sport qui reste peu développé dans l'Hexagone. « On veut montrer que le beach-volley français est performant, souligne Aline Chamereau, et donner envie à davantage de jeunes d'y jouer. »
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