
Les activistes mettent toujours autant la pression sur les entreprises cotées
La banque Lazard a recensé 150 nouvelles campagnes d'activisme dans le monde. Ce chiffre est comparable aux 153 campagnes des six premiers mois de 2024 et dépasse de 23 % la moyenne historique sur cinq ans. Le record de l'année dernière (avec au total 255 campagnes) pourrait donc être battu.
Avec 70 campagnes, les Etats-Unis restent, comme souvent, le terrain de chasse privilégié des activistes. Les secteurs de la technologie, de l'industrie et de l'immobilier ont été particulièrement visés.
L'Asie-Pacifique, un territoire attractif
Le fonds Land & Buildings s'est montré particulièrement actif et a réalisé un quart des campagnes totales. Il a été remarqué pour, en février, avoir réussi à remporter 3 sièges au conseil d'administration de la firme NHI, société de placement immobilier, bien qu'il ne détenait que 1 % des parts avant la campagne.
L'Asie-Pacifique est également un territoire attractif. Lazard note que les activistes ont été dynamiques sur le marché japonais avec 34 campagnes, le double du total habituel. Les fonds spéculatifs occidentaux, jusque-là peu présents sur le marché nippon, s'y découvrent un appétit nouveau.
Dalton Investments a demandé à Fuji Media Holdings de nommer de nouveaux administrateurs, de scinder ses activités immobilières et de réformer la gouvernance d'entreprise, tout en cherchant à éviter une lutte pour le contrôle de l'entreprise.
Baisse des nouvelles campagnes en Europe
En Europe, a contrario, les données font ressortir une baisse de 23 % du nombre de nouvelles campagnes (30) par rapport au premier semestre 2024. Le Royaume-Uni est resté la juridiction la plus ciblée, représentant 33 % des nouvelles campagnes, bien qu'en baisse par rapport à la moyenne historique de 39 %. Pour la première fois depuis plusieurs années, la santé a été le secteur le plus visé.
Le fond Elliott Management reste, avec 7 campagnes, le champion de l'activisme actionnarial. Fort de son expérience, le fonds d'investissement américain est même le seul acteur à avoir réalisé au moins une campagne dans chaque zone géographique.
Le fonds de Paul Singer continue d'aligner les coups d'éclat : il est parvenu en février à contraindre le pétrolier britannique BP à changer de cap et de direction, après une arrivée au capital remarquée. Aux Etats-Unis, il s'est intéressé à Phillips 66, le raffineur texan qui avait tapé dans l'oeil de Warren Buffett il y a quelques années.
Les nouvelles structures peinent, en revanche, à se faire une place sur un marché si compétitif : à peine un quart des campagnes lancées au premier semestre ont été le fait de nouveaux entrants sur le marché.
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