
Mais pourquoi vos vacances coûtent beaucoup plus cher qu'avant?
Les prix des nuits d'hôtel ont augmenté de 21% en cinq ans.
KEYSTONE
Les voyages à forfait et l'hôtellerie en Suisse ont connu une hausse significative des prix, avec des augmentations respectives de 30% et 21% sur cinq ans, selon le dernier indice Comparis des prix des loisirs.
Le mois dernier, les prix des produits de loisirs en Suisse ont baissé de 0,9% par rapport à l'année précédente, alors que l'indice suisse des prix à la consommation (IPC) a enregistré un renchérissement annuel de seulement 0,1%.
Par rapport à mai, les coûts des produits de loisirs ont augmenté de 1,3%. Les secteurs ayant connu les plus fortes hausses mensuelles sont les prestations pour le transport individuel (+6,3%), la télévision et les appareils audio/vidéo (+4,7%), les voyages à forfait (+4,4%), la para-hôtellerie (+4,3%) et l'hôtellerie (+3%).
Les prix des vols d'avions peuvent baisser et ceux des voyages à forfait augmenter. Cette apparente contradiction s'explique par le fait que les voyages à forfait incluent d'autres services comme l'hébergement, la restauration et les transferts.
Comparis
«Il ne s'agit pas d'un effet de rattrapage à court terme lié au coronavirus», explique Michael Kuhn, expert consumer finance chez Comparis. Selon lui, plusieurs facteurs expliquent cette tendance: «Une demande croissante avec une volonté de payer correspondante, des coûts de personnel plus élevés, des pénuries de personnel et une hausse des prix de l'énergie ont entraîné une augmentation significative des prix.»
La pénurie touche de nombreux métiers essentiels au secteur: pilotes, membres d'équipage, personnel au sol, personnel de service, personnel de nettoyage, cuisiniers, chauffeurs et guides touristiques. Légère baisse du prix des vols
Fait intéressant, bien que les prix des vols aient baissé de près de 3% en juin par rapport à mai, les voyages à forfait sont devenus plus chers. Sur cinq ans, les billets d'avion ont néanmoins augmenté de 65%. Cette apparente contradiction s'explique par le fait que les voyages à forfait incluent d'autres services comme l'hébergement, la restauration et les transferts.
«Même si les prix des billets d'avion baissent, les voyages à forfait peuvent devenir plus chers», précise l'expert Comparis. «En outre, les prix des vols sont établis de manière dynamique et donc à court terme. Les voyages à forfait, en revanche, sont souvent calculés et réservés des mois à l'avance.» L'inflation différemment ressentie
L'indice révèle également que ce sont les personnes de 65 ans ou plus vivant seules qui ressentent le plus l'inflation, avec un taux de 0,4% sur douze mois et une hausse de 1,2% en juin par rapport au mois précédent. À l'inverse, les couples de moins de 65 ans sans enfants ressentent une inflation négative de -1,1% sur l'année, devenant ainsi «plus riches en termes réels» en ce qui concerne leurs possibilités de dépenses de loisirs.
La pénurie de personnel dans l'hôtellerie Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
10 hours ago
- 24 Heures
Le «Made in Switzerland» vient de prendre une gigantesque claque
Les fleurons de l'économie suisse sont assommés par les annonces de l'administration Trump. Si la surtaxe de 39% se confirme, les industriels craignent pour leur rentabilité sur le marché américain. Publié aujourd'hui à 15h49 Les horlogers suisses redoutent une importante baisse des ventes aux États-Unis, l'un de leurs marchés les plus importants. AFP En bref: Pour un 1er août, l'ambiance est tout sauf festive pour l'économie suisse. Donald Trump et son administration viennent d'assommer la Confédération avec 39% de droits de douane , le taux le plus élevé d'Europe. Yves Bugmann, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH), ne cache pas son immense déception. «Nous sommes d'autant plus surpris que les autorités suisses montraient des signaux plutôt positifs ces dernières semaines.» Une nouvelle preuve, s'il en fallait une, de «l'imprévisibilité» du président américain. Mais tout n'est pas perdu. «Il reste sept jours au Conseil fédéral pour trouver une solution plus acceptable avec Washington», rassure Yves Bugmann. Deux scénarios possibles: soit le coup de massue de Trump n'était «qu'une tactique de négociation», et alors la Suisse pourra abaisser ce taux «insensé» de 39%. Soit l'annonce devient définitive le 7 août, ce qui deviendrait très inquiétant pour le président de la FH. «Nous exportons 95% de notre production, dont 17% sont destinés au marché américain.» L'entrée et le milieu de gamme de l'horlogerie vont souffrir Les montres suisses devront-elles se trouver de nouveaux poignets? «Nous sommes déjà présents sur une dizaine de marchés, mais plusieurs d'entre eux sont en difficulté», juge Philippe Bauer, président de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP). Il pense par exemple à la Chine, dont l'engouement pour les montres suisses a diminué depuis la pandémie. Philippe Bauer n'entend pas dicter la marche à suivre aux entreprises horlogères. «Chacune prendra les mesures qu'elle juge les plus adéquates. Le plus évident serait de chercher à développer de nouveaux marchés comme l'Inde ou l'Indonésie, ou de consolider les relations avec l'Italie et l'Angleterre, qui sont historiquement de bons clients. Mais d'ici à ce que ça puisse totalement remplacer le marché américain… C'est encore loin.» Pour l'ancien conseiller aux États neuchâtelois, c'est surtout l'entrée et le milieu de gamme qui risquent de souffrir avec des droits de douane aussi élevés. «Celui qui met 50'000 francs pour une montre de luxe n'est généralement pas très regardant sur le prix. Les produits haut de gamme seront sans doute moins impactés. Mais pour celui qui a longuement économisé pour s'offrir une montre coûtant entre 10'000 et 20'000 francs, ça fait une sacrée différence.» La tech suisse très vulnérable aux droits de douane Douche froide également pour l'industrie des machines de précision, des équipements électriques et des métaux (MEM), très dépendante du marché américain. Stefan Brupbacher, directeur de la faîtière Swissmem, a dit toute sa colère dans un communiqué publié ce vendredi matin. Il y déplore la «décision erratique» du président républicain, qui «met en péril plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans l'industrie». Philippe Cordonier, membre de la direction de Swissmem pour la Suisse romande, s'est lui aussi réveillé avec un «gros choc» ce matin. «Cette surtaxe est d'autant plus consternante que nos autorités semblaient proches d'un accord.» Mais que voulez-vous, «Trump a toujours le dernier mot». Les conséquences seraient d'autant plus douloureuses que le dollar américain s'est affaibli de 10% par rapport au franc depuis le début de l'année. Les effets de cette guerre commerciale se font déjà ressentir pour la tech suisse. «Nos exportations vers les États-Unis ont déjà diminué de plus de 3% au deuxième trimestre 2025», nous confiait Stefan Brupbacher avant les annonces de ce «funeste 1ᵉʳ août». Une situation qui pourrait «encore s'aggraver» sachant que le marché américain (10 à 15% de l'industrie MEM) est le deuxième plus gros importateur de biens de l'industrie tech suisse, juste derrière l'Allemagne (25%). Philippe Cordonier appelle lui aussi le Conseil fédéral à «poursuivre les négociations» pour faire réduire ce taux de 39%. Et plus généralement à «améliorer l'accès aux autres marchés mondiaux» pour les entreprises de la tech suisse. Le contexte serait morose depuis la fin de la pandémie: «Les carnets de commandes ne se remplissent plus aussi bien qu'auparavant». En revanche, Swissmem n'est pas favorable à ce que la Suisse prenne des mesures de rétorsion à l'encontre des États-Unis. «Cela ne pénaliserait guère la plus grande économie du monde, le marché suisse étant bien trop petit pour les exportations américaines.» Recul des exportations de Gruyère AOP L'annonce-choc de la Maison-Blanche pèse également sur le moral des fromagers. Prenez le Gruyère AOP, très apprécié des gourmets américains. Pierre-Ivan Guyot, président de l'Interprofession (IPG) du plus célèbre fromage de Suisse, estime qu'une telle pression douanière pourrait entraîner un recul d'au moins 20% des ventes dans le Pays de l'Oncle Sam cette année. Coup dur, alors que le Gruyère AOP envoie plus d'un dixième de sa production totale aux États-Unis. En moyenne ces trois dernières années, 4000 des 13'000 tonnes de gruyère exporté partaient pour les USA. «Nous sommes très déçus, mais gardons un petit espoir quant à l'obtention d'un accord moins défavorable, poursuit Pierre-Ivan Guyot. Heureusement, nous avions anticipé cette crise en tirant le frein à main sur la production cette année. Elle a été réduite de 3%, soit de 900 tonnes.» Dès lors, pas besoin de craindre, comme les vignerons suisses en cette année catastrophique , que les caves débordent de stock impossible à écouler. «Contrairement au vin, le fromage n'a pas à s'inquiéter d'une baisse générale de sa consommation. Pour le Gruyère, c'est même plutôt tendanciellement à la hausse. Nous restons confiants.» Avec 39% de taxes, le Gruyère AOP pourrait devenir un produit de luxe aux États-Unis. «Il risque d'être déréférencé dans certains canaux de distribution», déplore le président de l'IPG. Mais pas de fatalisme. «On va poursuivre nos efforts de promotion aux USA tout en se réservant la possibilité de mettre l'accent sur le marché européen, sans oublier la Suisse. Nous avons encore quelques cartes dans la manche.» Donald Trump, les droits de douane et la Suisse Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
14 hours ago
- 24 Heures
Droits de douane: Trump lance un ultimatum à Novartis et Roche
Dans une lettre adressée aux géants Novartis et Roche, le président américain exige une baisse des prix pour les citoyens américains Publié aujourd'hui à 11h59 Pour Donald Trump, le prix des médicaments est un «fardeau inacceptable» KEYSTONE Dans une lettre adressée au patron de Novartis Vasant Narasimhan, Donald Trump a vivement critiqué les prix élevés des médicaments de marque aux États-Unis. Ceux-ci seraient jusqu'à trois fois plus chers que dans d'autres pays – pour des produits identiques. Trump qualifie cela de «fardeau inacceptable» pour les familles américaines et annonce vouloir y mettre un terme. Pour l'avenir, il exige des entreprises pharmaceutiques un engagement clair: tous les médicaments doivent être proposés aux États-Unis uniquement au prix international le plus bas. Les familles américaines doivent être soulagées immédiatement. Trump fixe un délai au 29 septembre pour une réponse de Novartis. Les menaces sont claires: si les entreprises refusent, son gouvernement «utilisera tous les moyens» pour protéger la population contre «une politique de prix abusive». Les entreprises pharmaceutiques se sont trop longtemps enrichies au détriment de l'innovation américaine et doivent désormais payer «leur juste part». Lettres à d'autres pharmas Au total, Trump a envoyé des demandes similaires dans à 17 autres entreprises pharmaceutiques comme Pfizer, Sanofi, Merck et AstraZeneca. Roche, le deuxième grand groupe pharmaceutique, a également reçu ce courrier, adressé à Ashley Magargee, la directrice de Genentech, la filiale américaine du groupe. Pourtant, Novartis avait annoncé en avril des investissements de 23 milliards de dollars aux États-Unis pour marquer des points auprès du président américain. Cet argent doit être investi sur cinq ans dans dix sites de recherche et de production aux États-Unis. Roche va pour sa part investir 50 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années dans des installations de production et des sites de recherche nouveaux ou agrandis sur le territoire américain. Alors que les prix des médicaments sont désormais sous pression aux États-Unis, Novartis demande des prix plus élevés en Europe. Son directeur général a récemment décrit cette situation en ces termes: «Nous sommes convaincus que l'Europe doit s'améliorer dans sa capacité à récompenser les médicaments innovants». Un marché lucratif avec un risque de concentration Alors que les prix des médicaments sont fortement réglementés en Europe, le fonctionnement est différent aux États-Unis. Le gouvernement a en principe peu d'influence sur les prix des médicaments, c'est pourquoi ceux-ci y sont nettement plus élevés qu'ailleurs. Roche et Novartis réalisent chacun environ la moitié de leur chiffre d'affaires aux États-Unis. Lors de son premier mandat, Trump avait déjà tenté, sans succès, de lier les prix de remboursement des médicaments aux prix les plus bas des pays riches de comparaison – ce qui devait permettre de faire baisser les prix aux États-Unis. La proposition n'a jamais été mise en œuvre, en raison de l'opposition juridique et politique. On ignore encore comment la garantie du meilleur prix pour les nouveaux médicaments fonctionnera. Une journaliste de la chaîne américaine CNBC a ainsi fait remarquer que la tarification «Most Favored Nation» – la garantie du meilleur prix – se base sur les prix pratiqués à l'étranger. Le problème est que les nouveaux médicaments sont généralement introduits en premier sur le marché américain, de sorte qu'il n'y a pas de possibilité de comparaison pour des prix plus bas. Droits de douane Suisse-USA Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Virginie Lenk est journaliste à la rubrique internationale depuis 2019, spécialiste de l'environnement. Elle a travaillé auparavant à la RTS. Elle est depuis 2025 rédactrice en chef adjointe de 24Heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
a day ago
- 24 Heures
Trump menace la pharma de représailles si elle ne baisse pas ses prix
Le président américain a envoyé une lettre jeudi à 17 entreprises pharmaceutiques, dont Novartis, pour exiger une baisse des prix des médicaments vendus aux États-Unis. Publié aujourd'hui à 21h00 AFP/Jim Watson Le président américain Donald Trump a envoyé jeudi des courriers à 17 entreprises pharmaceutiques pour leur demander de baisser les prix des médicaments vendus aux États-Unis sous peine de représailles, a annoncé la Maison Blanche. «Il a signé 17 lettres aux sociétés pharmaceutiques», a déclaré la porte-parole Karoline Leavitt en conférence de presse, avant de lire celle adressée au PDG d'Eli Lilly, David Ricks. Le compte du chef de l'État, sur sa plateforme Truth Social , a dans la foulée publié l'ensemble des courriers, destinés aux dirigeants de Merck, Novartis , Pfizer, AstraZeneca, Novo Nordisk et Sanofi, entre autres. «Si vous refusez d'agir, nous déploierons tous les moyens à notre disposition pour protéger les familles américaines contre les pratiques abusives en matière de prix des médicaments», écrit le président dans ces courriers quasiment identiques. Promesse datant du premier mandat Il leur donne jusqu'au 29 septembre pour présenter des «engagements fermes» en ce sens. Le 12 mai, Donald Trump avait annoncé un plan pour considérablement réduire les prix des médicaments aux États-Unis en les alignant sur ceux payés par d'autres grandes économies, une promesse qu'il n'avait pas réussi à tenir lors de son premier mandat. Les prix des médicaments aux États-Unis figurent parmi les plus élevés du monde et surpassent ceux appliqués chez leurs voisins et en Europe. À lire aussi sur la politique américaine Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.