
Facture salée pour les compagnies aériennes : le coût de la grève des contrôleurs aériens estimé à 120 millions d'euros
les dernières grèves des contrôleurs aériens français
, a annoncé Eurocontrol.
Pour ce qui est des annulations, il relève 1 422 vols annulés, ce qui correspond à 4,7 % des trajets prévus lors des deux jours de mobilisations.
Concernant les retards
, chacun des jours en a comptabilisé sur 3 713 vols, soit en moyenne 10,7 % de l'ensemble du trafic prévu.
Eurocontrol ajoute que le mouvement a « touché plus d'un million de passagers, dont 200 000 qui n'ont pas pu voler comme ils l'avaient prévu en raison d'annulations ».
Philippe Pascal, le PDG du groupe ADP, avait déclaré
au micro du
8h30 Franceinfo
« Le contrôle aérien, c'est pas juste l'atterrissage et le décollage sur les aéroports français, c'est aussi le survol et donc ça va impacter l'ensemble du transport aérien européen voir la réorganisation des routes monde ».
Selon les chiffres de la Direction générale de l'aviation civile, la participation concernait 272 contrôleurs aériens pour la journée de jeudi et 251 pour celle de vendredi.
Presque un tiers des employés
de ce service comptabilisant un millier de personnes.
La grève a été déclenchée par les deux syndicats minoritaires du secteur l'Unsa-Icna (17 % des voix aux dernières élections professionnelles) puis l'Usac-CGT (16 %, la troisième force syndicale). L'Unsa-Icna s'était félicité samedi d'une « mobilisation historique » sans donner plus d'indications sur la suite du mouvement.
Le syndicat dénonçait notamment des conditions de travail dégradées en raison d'un « sous-effectif entretenu et responsable des retards une bonne partie de l'été », des outils obsolètes et « un management toxique, incompatible avec les impératifs de sérénité et de sécurité exigés ». Comme le cite
Ouest-France
la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) avait fait savoir dans un communiqué qu'elle « reconnaît les difficultés liées à la situation de sous-effectif chronique, qui affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes. »
Autre objet de la discorde, la réforme en cours pour établir un pointage des contrôleurs à leur prise de poste. Très contestée, elle fait suite à
un « incident grave » à l'aéroport de Bordeaux fin 2022
, lorsque deux avions ont failli entrer en collision. L'enquête avait conclu que la responsabilité était l'organisation, jugée défaillante, du travail des aiguilleurs qui ne respectait pas le tableau de service et qui était en dehors du cadre légal.
Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a déclaré sur
Europe 1
, refuser de céder aux revendications des grévistes qu'il juge « inacceptables ».
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16 minutes ago
- Le Figaro
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16 minutes ago
- Le Parisien
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