Rugby : des Samoanes contraintes de lancer une cagnotte pour pouvoir jouer la Coupe du monde
Les Samoa participeront à la Coupe du monde de rugby à partir du 22 août dans le groupe de l'Angleterre, l'Australie et des États-Unis. Mais, pour la petite sélection du Pacifique, le chemin menant à l'Angleterre où se tiendra la compétition, a été semé d'embûches. Le Guardian révèle en effet que seize joueuses sur les trente-deux retenues ont eu recours au financement participatif dans un pays où la pratique du rugby féminin n'est évidemment pas une activité professionnelle. Même si World Rugby prend en charge les frais de vol et d'hébergement des équipes, de nombreuses athlètes doivent mettre entre parenthèses leur métier le temps de compétition et de la préparation.
Mère de trois enfants et travaillant dans l'animation avec les jeunes, Nina Foase a eu recours à la solidarité en ligne pour réaliser son rêve. «C'était incroyable, je ne m'attendais pas à recevoir autant de dons. J'étais vraiment reconnaissante et surprise de voir combien de personnes voulaient me parrainer, car je n'avais jamais rien fait de tel auparavant», a-t-elle confié au quotidien britannique avant d'ajouter : «Notre équipe avait discuté de ce qu'on allait faire pour subvenir à nos besoins individuellement. Je n'étais pas sûre de vouloir le faire, mais quelqu'un a dit que j'aurais peut-être besoin d'aide pour vivre et pour m'assurer que mes enfants seraient bien pris en charge pendant mon absence.»
Publicité
Les Anglaises, joueuses les mieux rémunérées
Les joueuses samoanes font partie des sélections les moins bien loties financièrement, contrairement aux stars de l'équipe d'Angleterre, pays disposant d'un championnat professionnel. Les Anglaises sont protégées par un contrat compris entre 45.000 et 55.000 euros annuels en percevant à chaque rencontre environ 1600 euros. Globalement, ce sont les îles britanniques qui rémunèrent le plus confortablement les joueuses. Entre 26.000 et 35.000 euros pour le pays de Galles, entre 21.000 et 31.000 euros pour les Écossaises et entre 17.000 et 34.000 euros pour les Irlandaises.
50 contrats pour les joueuses néo-zélandaises
La Nouvelle-Zélande, tenante du titre, bichonne elle aussi ses meilleures joueuses avec des contrats dont les montants oscillent entre 24.000 et 35.000 euros par an avec une prime de 1000 euros par semaine lors de la compétition. Au pays des Kiwis, les joueuses disposent aussi d'avantages comme une assurance vie ou une couverture en cas de traumatisme sévère. «Il existe 50 contrats professionnels [avec la fédération, NDLR]. On a déjà fait un grand pas en avant: pouvoir jouer au rugby toute l'année, s'entraîner, manger, dormir, penser rugby toute l'année... C'est incroyable. Il y a aussi les infrastructures, l'accompagnement... Nous avons beaucoup de membres du staff à portée de main pour nous aider dans tous les aspects de notre vie de rugby. Mais ce n'est pas encore au point où les joueuses peuvent se sentir totalement à l'aise. Pour vraiment offrir aux filles le confort et la possibilité de se concentrer entièrement sur leur métier de joueuse -physiquement, émotionnellement, au niveau familial et social-, il faut encore augmenter ce soutien», a expliqué sur le sujet La Néo-Zélandaise Portia Woodman-Wickliffe dans un entretien accordé à l'AFP.
La sélection des Samoa n'en est malheureusement pas là. Mais elle n'est pas la seule à devoir faire avec des moyens très limités. Les Japonaises n'ont pas de contrat non plus. Elles disposent en revanche d'indemnités journalières et, éventuellement, de bonus financiers liés aux résultats.
Les Françaises bénéficient d'un contrat avec la FFR
Et la France dans tout ça ? Le Guardian n'a pas eu accès aux informations et la Fédération française de rugby n'a pas souhaité donner suite aux sollicitations du quotidien. Mais, depuis 2018, un statut semi-professionnel instauré par la FFR permet aux Tricolores de toucher un salaire estimé par Libération récemment entre 3200 et 4000 euros par mois.
Le statut évolue et progresse mais on reste évidemment très loin des salaires et primes accordées à leurs homologues du XV de France masculin. En 2023, à l'issue de la Coupe du monde, les joueurs, éliminés en quart de finale, s'étaient par exemple partagé 1 million d'euros, au prorata du temps passé sur le terrain. En amont, compte tenu de la situation financière délicate de la FFR, ils avaient accepté de négocier à la baisse la prime individuelle en cas de titre suprême : 200.000 euros.
Hashtags
Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes
L'Équipe
5 hours ago
- L'Équipe
« Promesses rompues et confiance perdue » : Alexander Isak s'exprime sur sa situation à Newcastle
Toujours en grève à Newcastle, Alexander Isak n'était pas dans le groupe des Magpies ce week-end Premier League. Récompensé aux PFA Awards ce mardi soir, il s'est exprimé sur Instagram et a évoqué une confiance perdue avec les Magpies, et une histoire commune terminée. Alexander Isak s'est enfin exprimé. Après des semaines de silence et un imbroglio autour de lui qui dure depuis la fin du mois de juillet, l'attaquant suédois a communiqué sur sa situation ce mardi soir via sa story Instagram, après avoir été récompensé dans l'équipe de la saison de Premier League aux PFA Awards. Absent de la cérémonie, il a reconnu « qu'avec tout ce qui se passe en ce moment, je ne sentais pas que c'était approprié d'y être ». Silencieux depuis le début de l'affaire, l'international suédois (52 sélections, 16 buts) a blâmé les personnes qui en ont profité pour « pousser leur propre version des faits », qu'il estime « qu'elle ne reflète pas ce qui a réellement été dit et convenu à huis clos » entre lui et Newcastle. « La réalité est que des promesses ont été faites et que le club connaît ma position depuis longtemps, a-t-il exprimé. Agir maintenant comme si ces problèmes ne faisaient que surgir est trompeur ». « Quand les promesses sont rompues et que la confiance est perdue, la relation ne peut pas continuer » Alexander Isak, attaquant de Newcastle Une version qu'il tient depuis le premier jour. Lui et ses proches ont toujours affirmé avoir indiqué à Newcastle ses envies d'ailleurs avant l'ouverture du marché des transferts, et son refus catégorique de porter de nouveau le maillot des Magpies, courant août. « Quand les promesses sont rompues et que la confiance est perdue, la relation ne peut pas continuer », a-t-il déploré sur son post. Après un refus avoisinant les 138 M€, seule une nouvelle offre satisfaisante de Liverpool pourrait débloquer cette situation parasite pour les deux parties. « C'est pourquoi un changement est dans l'intérêt de tout le monde, pas seulement du mien », a-t-il conclu. Pour l'heure, Isak n'intégrera plus le groupe de Newcastle en Premier League, et pourrait même recevoir des amendes du club à chaque absence officielle du groupe des Magpies.
L'Équipe
5 hours ago
- L'Équipe
Mercato : Amine Adli (Leverkusen) voyagera mercredi matin à Bournemouth
L'international marocain Amine Adli prendra la direction de l'Angleterre mercredi matin pour passer sa visite médicale avant de s'engager cinq ans à Bournemouth. Déjà d'accord, le Bayer Leverkusen et Bournemouth attendaient que le club allemand autorise Amine Adli à voyager. C'est chose faite, et l'international marocain va se rendre mercredi matin en Angleterre pour passer sa visite médicale et signer un contrat de cinq ans. Le montant du transfert est de 30 M€, bonus compris.
Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
Liga : un petit Real Madrid, vainqueur grâce à Kylian Mbappé
Les clubs favoris et les joueurs à suivre pendant la Coupe du Monde des Clubs 2025 Du 14 juin au 13 juillet 2025, les regards du monde entier seront tournés vers les États-Unis pour une première historique : une Coupe du Monde des Clubs élargie à 32 équipes. Un mois de compétition, 12 stades, des affiches de rêve… et une question centrale : qui soulèvera ce tout nouveau trophée ?
