
Décès de Pierre-Marie Clape, légende des vins de Cornas
Série noire pour la viticulture française. Après Frédéric Panaïotis, chef de caves chez Ruinart disparu dans un accident de plongée, et Nicolas Potel, figure du négoce bourguignon tragiquement décédé à bord de sa voiture, c'est Pierre-Marie Clape qui s'est éteint à l'âge de 74 ans le 28 juin dernier. Il était l'un des plus grands vignerons de Cornas, prestigieuse appellation de la vallée du Rhône dont il fut président du syndicat entre 1993 et 2007. «Notre territoire perd un grand vigneron, peut-on lire sur les réseaux sociaux de l'appellation. Un vigneron aux grandes valeurs qui a su contribuer à fédérer le collectif et faire rayonner nos appellations bien au-delà des frontières. Pierre-Marie Clape était un homme engagé et toujours à l'écoute. L'échange, le partage et la transmission auront marqué sa carrière».
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Avec seulement 80 domaines et 160 hectares de vignes à Cornas, la disparition de Pierre-Marie Clape laisse un vide. Jeb Dunnuck, critique américain de vin, évoque «un homme qui a perpétué l'un des plus grands domaines du Rhône avec humilité, conviction et grâce.»
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Des vins fins et élégants
Reconnaissables à leurs étiquettes à fond jaune beurre et à leur blason rouge, les vins du domaine Auguste Clape ont atteint une renommée mondiale, d'abord grâce à Auguste, décédé en 2018 à l'âge de 93 ans. Avec sa femme Henriette, il restructure le vignoble suite aux ravages du phylloxéra, qui aura condamné le domaine à vendre ses vins en vrac jusque dans les années 1950. Auguste Clape est alors pionnier dans la mise en bouteille en propre à Cornas à cette époque.
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Pierre-Marie rejoint son père à la fin des années 1980, après des expériences au domaine Templier, à Bandol, ainsi qu'au Vieux Télégraphe, à Châteauneuf-du-Pape. Plus tard, ils seront accompagnés par Olivier, pour former un trio à la tête d'un domaine qui est resté de taille modeste, avec moins de 10 hectares de vignes. Pierre-Marie Clape aura toujours mis un point d'honneur à produire des vins élégants et fins, parfois à rebours de l'image d'une appellation plutôt orientée vers des jus structurés, toujours à base de syrah. Un hommage lui sera rendu ce vendredi 4 juillet en l'église de Cornas.
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