
Favorite des kékés, la Mercedes A45 AMG est aussi une sportive très intéressante !
C'est un changement de cap important que Mercedes opère avec sa Classe A de 3e génération, la W176. Fini la discrétion, place à une certaine exhubérance stylistique, mélangeant dynamisme et tape-à-l'oeil. Devenue compacte basse après avoir débuté en tant que monospace, cette Classe A a pour mission de rajeunir l'image et la clientèle de Mercedes. Et pour séduire le moins de 60 ans, le constructeur dégaine une compacte sportive comme il n'en a jamais fait, gavée de puissance et de technologie : l'A45 AMG. Tapageuse, sonore et ultra-véloce, elle accomplit sa mission au-delà des espérances. Au point de se séduire des gens plus soucieux de frime que de claquer un chrono sur circuit : l'anti-Mégane RS. D'une importance historique majeure pour Mercedes, cette Classe A est devenue une créature du passé, l'étoile ayant annoncé interrompre sa lignée. A mettre de coté de suite.
J'avoue je me suis trompé. Quand la troisième génération de la Mercedes Classe A, codée W176, est sortie, je n'ai eu que mépris pour elle. Ses devancières rataient un peu le coche commercialement, mais au moins tentaient-elles la différence, par leur architecture particulière.
Avec la 3e itération, l'intelligente petite Mercedes entrait dans le rang, calquant sa définition sur celle de l'Audi A3. Soit une compacte traditionnelle, voulue un peu chic. La marque de Stuttgart avait compris plusieurs choses : la clientèle se moquait complètement du rapport encombrement/habitabilité, préférant plus simplement une belle image de marque, un look un peu bling-bling et une tablette façon iPad sommairement greffée sur le tableau de bord. Bienvenue dans l'ère Kardashian !
Cette Classe A voulue moins intello et plus dynamique que sa devancière correspond exactement à son époque, puisqu'elle plaît énormément lors de sa présentation au salon de Genève 2012. Etablie sur la plateforme MFA inaugurée par la Classe B quelques mois auparavant, la Classe A bénéficie de trains roulants sans indigence, s'équipant d'un essieu multibras à l'arrière, tandis que sa carrosserie se signale par un Cx de 0.27, le record de la catégorie.
Un an plus tard, la compacte de Stuttgart bat un autre record, à l'arrivée de sa version sportive A45 AMG. N'ayant rien de commun avec la C30 AMG, la première compacte sportive badgée Mercedes, l'A45 dispose d'un moteur à essence, un 4-cylindres 2,0 l turbo produisant quelque 360 ch, soit une puissance spécifique jamais vue sur ce type de moteur.
Réalisé tout en alliage et assemblé à la main, celui-ci s'équipe de pistons et d'un vilebrequin forgés : pas de trop pour encaisser l'énergie fournie par un turbo à double entrée soufflant à 1,8 bar, ce qui est énorme. Les 16 soupapes à commande variable et l'injection directe semble banales en comparaison. La transmission s'effectue au moyen d'une boîte 7 à double embrayage et de quatre roues motrices, celles de l'arrière entrant en jeu via un coupleur qui peut leur envoyer jusqu'à 50 % du muscle mécanique.
Il y a plusieurs modes de conduite, et une fonction Race Start pour des démarrages optimisés. Ainsi gréée, l'A45 AMG franchit les 100 km/h en 4,6 s, soit le chrono d'une excellente GT, et pointe à 250 km/h (270 km/h en option). Les Audi RS3 et BMW M135i n'ont qu'à bien se tenir !
Côté suspension, les amortisseurs et ressorts durcissent, les barres antiroulis s'épaississent et se complètent de fusées rigidifiées. La direction à assistance électrique, modifiée, s'offre une fonction contre-braquage et voit sa fermeté évaluée en permanence par un calculateur. Du travail sérieux, qui comprend également des jantes de 18 abritant des étriers de frein à 4 pistons pinçant des disques perforés et rainurés (350 mm à l'avant, 330 mm à l'arrière, où les étriers sont flottants). Il y a tout de même 1 555 kg à stopper !
Le tout s'allie à un kit carrosserie spécifique, qui fait baver jusqu'au plus blasé des jeunes passionnés. Le prix de 51 900 € (62 550 € actuels selon l'Insee) semble hostile à première vue, mais la concurrence est au moins aussi chère et pas mieux dotée. En effet, l'A45 AMG est richement pourvue : clim auto bizone, projecteurs bixénon, Bluetooth, caméra de recul, sono et GPS sont de série.
Elle connaît son petit succès, et évolue dès la fin 2015. Là, le moteur passe carrément à 381 ch (475 Nm de couple), alors qu'un pack Dynamic Plus, comportant un différentiel avant à glissement limité, aide l'A45 à franchir les 100 km/h en 4,2 s. Un amortissement piloté apparaît en option, les projecteurs et boucliers sont modifiés, l'écran central s'agrandit, mais pas plus. En 2018, cette génération de Classe A prend sa retraite.
Combien ça coûte ?
En très bel état, l'A45 AMG 360 ch débute à 18 000 € sans défaut apparent, mais avec 200 000 km au compteur bien tassés. A 20 000 €, on accède à de beaux exemplaires totalisant 150 000 km. A 25 000 €, on touche des A45 de moins de 100 000 km, et à 27 500 €, elles tombent aux alentours de 50 000 km. Les 381 ch réclament 2 500 € supplémentaires au bas mot. Ces montants peuvent nettement varier à la hausse en fonction des très nombreuses options proposées par Mercedes (sièges baquet, toit ouvrant, jantes de 19, échappement Sport, cuir…).
Quelle version choisir ?
D'abord celles bénéficiant d'un entretien complet et limpide. Ensuite, on pourra préférer la 381 ch, un peu plus chère mais plus aboutie.
Les versions collector
L'auto étant abondante, privilégiez la rareté : très faible kilométrage, état exceptionnel, options attractives, comme le différentiel avant à glissement limité.
Que surveiller ?
Bonne nouvelle, malgré sa puissance spécifique très élevée, l'A45 se révèle fiable mécaniquement. Si rien n'est à signaler sur le moteur en lui-même, très solide (et doté d'une chaîne de distribution), malgré une consommation d'huile un peu élevée, on relève des soucis de turbo, à cause d'une lubrification défectueuse jusqu'en février 2014 (modifiée ensuite).
Certains ont cassé, mais sur les autos suivies en concession, tous les éléments ont été mis à niveau. Rien à signaler sur les 381 ch, mais celles-ci semblent avoir pâti de soucis de claquement de boîte à froid. Certaines ont été réparées, d'autres, bien plus rares, remplacées, et il semble qu'une mise à jour logicielle résolve le problème. D'où l'intérêt de préférer les exemplaires suivis en réseau, où l'on pourra par ailleurs donner l'historique de la voiture en fonction du numéro de série.
En tout cas, la transmission se vidange à 80 000 km maxi. Peu de soucis électroniques dans l'habitacle, mais les bruits parasite y sont légion. Comme sur toutes les compactes sportives, on examinera attentivement l'état des jantes, des freins, des pneus (ceux de l'avant s'usent bien plus vite) et des cardans.
Sur la route
Si l'on aimait la sobriété et l'indestructibilité des tableaux de bord Mercedes d'antan, on détestera celui de l'A45. En effet, celui-ci cherche à séduire en en mettant plein les yeux : plastiques façon carbone, nombreuses touches de chromes, aérateurs circulaires, écran central évoquant un Ipad simplement collé sur la console centrale… Problème, la finition est nettement inférieure à celle d'une Audi S3 par exemple. Heureusement, la position de conduite est idéale.
Si le moteur, étonnamment docile, offre un son sympa, on est vite rebuté par la dureté de la suspension, du moins sur la 360 ch. Ça secoue et percute en permanence dès que la route n'est plus lisse. Ensuite, en conduite tranquille, la direction, trop légère, ne renvoie quasiment aucune information et la boîte est très lente à décider de rétrograder. En fait, c'est en conduite sportive que l'A45 se révèle. Le volant s'affermit, et surtout le moteur, à l'effet turbo très marqué, pousse comme un fou jusqu'à 7 000 tr/min tout en administrant des reprises phénoménales. Tout de même !
Contrôlée aux palettes, la boîte change de rapport en un éclair, mais refuse parfois de rentrer le pignon inférieur même quand c'est mécaniquement possible. Cela dit, elle donne des coups de gaz bien goûteux, alors que l'échappement sport donne des détonations au passage du rapport supérieur. Effet kéké garanti !
Le châssis ? Le train avant apparaît précis et le grip latéral colossal, de sorte que l'efficacité est stupéfiante. Mieux, plus on roule fort sur les aspérités, plus la suspension semble les absorber, sans jamais déstabiliser la voiture. Pas mal, mais avant d'en arriver là, on aura le dos en compote ! On peut aussi jouer avec la poupe en freinant lors de la mise en appui, puis réaccélérer très fort dès le point de corde. Belle agilité. Quant au freinage, il est très puissant et endurant. Sur autoroute, la 7e très longue abaisse le niveau sonore mais grève les reprises. On se félicitera en revanche de la consommation tombant alors sous les 9 l/100 km.
L'alternative youngtimer
Mercedes-Benz C36 AMG (1993 – 1997)
Avant la Classe A, la « petite » Mercedes c'était la Classe C. Lancée en 1993, elle bénéficie rapidement d'une variante sportive, la C36 AMG. Son 6-cylindres en ligne 3,6 l, préparé par les sorciers d'Affalterbach, développe 280 ch : pas impressionnant mais déjà alléchant. Attelé à une boîte auto à 4 rapports, ce bloc à la belle musique propulse la C36 à 100 km/h en 6,6 s, le maxi s'établissant à 250 km/h.
Le châssis est adapté (suspension affermie, jantes de 17) mais se passe d'ESP, vu que ça n'existe alors pas : un simple antipatinage est tout de même installé. Proposée en berline, cette AMG bénéficie d'une légère mise à jour en 1996 (boîte 5) et disparaît en 1997, remplacée par la C43. A partir de 17 000 €.
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