
« Paris en chansons » : les fausses notes de Mireillle Dumas
Mireille Dumas a choisi de nous parler d'un temps que les moins de trois, voire quatre fois 20 ans ne peuvent pas connaître : une époque où les touristes se bousculaient dans un Paris en fête, où l'on cultivait le luxe, les plumes et les paillettes. Il était alors possible de profiter de la lumière de l'aube pour flâner le long de quais de la Seine, où les vagues d'embouteillages ne faisaient pas encore partie du quotidien.
Au fil des images de ce documentaire défilent des chansons qui ont largement contribué à la légende de la capitale. L'idée n'est pas nouvelle. Elle a régulièrement été exploitée dans les livres et les médias. Elle a le mérite de mettre en valeur un patrimoine indiscutable. Elle permet aussi d'évoquer d'heureux et tendres souvenirs dans la mémoire des plus anciens. Et elle offre aux nouvelles générations la possibilité de découvrir des refrains dont ils ont forcément entendu des bribes.
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Des archives aussi classiques que les couplets qu'elles évoquent permettent de retrouver Maurice Chevalier, Charles Aznavour, Charles Trenet et quelques autres évoquant leur ascension. À ces témoignages d'hier s'ajoutent ceux, récents, de Zaz et Patrick Bruel. Ils ont repris Paris sera toujours Paris ou Mon amant de Saint-Jean en les adaptant aux rythmes d'aujourd'hui sans déflorer l'esprit des compositeurs d'origine. Un succès aussi fort qu'inattendu les en a récompensés.
Mireille Dumas a rédigé les commentaires qui ponctuent l'ensemble. Les erreurs historiques sont minimes, voire insignifiantes, mais sur des images en noir et blanc, on était en droit d'attendre des propos hauts en couleur et un contenu plus approfondi. Vous n'apprendrez pas, par exemple que la diffusion des Champs-Élysées de Joe Dassin a largement dépassé le cadre de la plus belle avenue du monde. Son créateur l'a enregistrée en anglais et en allemand. Au Japon, elle est devenue un outil de promotion de l'ambassade de France. À Moscou, elle s'est retrouvée en tête du hit-parade devant les Beatles…
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À Paris, l'un des premiers succès d'Yves Montand figure, bien entendu, au programme. Son auteur, Francis Lemarque, alors inconnu, est cité, mais il aurait été peut-être élégant de rappeler que celui qui a joué les intermédiaires pour présenter les deux hommes n'était autre que Jacques Prévert. Montmartre est présent à travers deux lieux de légende, le Moulin-Rouge et la place Dalida. Le premier affiche complet deux fois par soir sept jours sur sept, et la statue rendant hommage à celle qui nous a quittés beaucoup trop tôt est le monument de la Butte le plus visité par les étrangers, juste derrière le Sacré-Cœur.
Aujourd'hui encore, ses inconditionnels essuient une larme en écoutant son interprétation de Je suis malade. Serge Lama l'a créé, mais, dans un premier temps, le titre a été effacé par le succès des Petites femmes de Pigalle qui figurait sur le même album. Qualifié de « chanson cocasse », le titre est rappelé dans cette promenade en images où un GPS aurait été bien utile. Mireille Mathieu, Joséphine Baker, Mistinguett, Christophe Maé et Vanessa Paradis figurent en vrac dans ce catalogue de mélodies. Elles ont bercé bien des générations, mais, à travers cette évocation, on a du mal à ne pas s'endormir. La Ville Lumière méritait sans doute un meilleur éclairage.
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