« Notre nouveau monde » (France 2), le contre-pied climatique de la planète
Le climat change, la Terre se réchauffe, les saisons s'effacent. Si ce constat préoccupe voire angoisse, il peut aussi se révéler étonnamment bénéfique. À l'initiative de Notre nouveau monde : quand la Terre nous surprend, documentaire diffusé sur France 2 et porté par les réalisateurs Frédéric Fougea et Gilles Dufraisse, une étude scientifique sur la répartition des espèces vivantes sur la planète dresse ce constat : la moitié des insectes, des oiseaux ou encore des mammifères changent de lieu de vie pour s'adapter. Un déménagement XXL, preuve d'une certaine résilience.
Les réalisateurs, accompagnés de leur équipe, se sont rendus dans ces zones du monde particulièrement exposées aux changements climatiques pour observer comment ces milieux naturels réagissent et s'adaptent. Alaska, Inde, Australie, Japon… Au total, près d'un an de tournage dans une dizaine d'endroits du monde. « On a délégué un certain nombre de destinations à des réalisateurs locaux pour bénéficier d'une sensibilité locale mais aussi pour baisser notre empreinte carbone », confie Frédéric Fougea. Ce mode de fonctionnement s'inscrit dans une volonté de limiter au maximum l'impact environnemental.
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L'équipe, bien qu'attachée à une production durable et responsable, souhaite partager l'espoir ressenti au fil de ses découvertes. « En allant sur place, en Alaska par exemple, on a constaté une vie foisonnante où les saumons giclent entre les pieds, alors qu'il n'y avait que de la glace il y a un siècle », raconte le réalisateur. Que ce soit la manière dont les écosystèmes se transforment ou encore comment les animaux et les plantes changent leurs comportements et se déplacent afin d'améliorer leurs conditions de vie, le monde sauvage dispose de ressources insoupçonnées. « La nature est formidablement résiliente quand on la laisse tranquille. Elle sait lutter, elle sait se défendre, elle sait proposer de nouvelles solutions au changement », se réjouit Frédéric Fougea, qui constate : «Le réchauffement climatique est un phénomène, certes, préoccupant, mais qui correspond à une évolution. »
Loin des films anxiogènes très souvent proposés, ce documentaire, entre reconstitution et témoignages, propose de changer de prisme et de révéler les pouvoirs d'adaptation de la planète. «Le message important est de laisser un peu la vie faire son œuvre. On le voit en Australie, avec ce cataclysme après les feux. Grâce à des petites poches qui étaient préservées des activités des hommes, de petits refuges naturels, la vie a repris et a recolonisé de gigantesques espaces en moins de cinq ans. »
« Nous voulions qu'il y ait des humains au centre qui nous racontent leur réalité, leur vie », explique Frédéric Fougea, ajoutant : « Partout dans le monde, ces gens qui vivent au contact de la nature et prennent leur courage à deux mains pour protéger les espaces, favoriser l'expansion de certaines espèces. » Une bergère samburu du nord du Kenya, une pêcheuse ama de la côte Pacifique du Japon, un des défenseurs de la plus vaste forêt de mangroves du monde en Inde ou encore un berger transhumant dans les Alpes. Autant de personnages clés pour comprendre l'importance de s'allier à la nature, tout en lui faisant confiance.
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«Il n'est même pas enterré» : Julien Courbet gêné par la diffusion du documentaire de TF1 sur Ardisson
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Thierry Ardisson ne le cachait pas. Sa mort, il voulait « la voir arriver en face » et sa mise en scène, il voulait la maîtriser. « L'homme en noir » a rendu son dernier souffle ce lundi , succombant à un cancer du foie à l'âge de 76 ans. À sa famille, il a laissé des « instructions » pour les funérailles . Et aux journalistes, il a sans tarder fait remettre un kit presse et un best-of d'archives . Prochaine étape : la diffusion d'un documentaire post mortem. Intitulé « La face cachée de l'homme en noir », ce film sera à découvrir mercredi, à 22h50, sur TF1. C'est la chaîne où travaille Audrey Crespo-Mara, son épouse depuis 2014. Cette dernière est aussi l'autrice et la réalisatrice du documentaire. La journaliste, présentatrice du 20 heures, a suivi son époux pendant plusieurs mois, caméra à la main. Dans ce film, le septuagénaire retrace sa longue carrière d'homme de publicité et de télé, sans occulter la dimension parfois trash de son style à l'écran. « Juger le passé avec les yeux du présent, ça s'appelle un anachronisme, soutient Thierry Ardisson dans un extrait diffusé au journal de 13 heures de TF1 ce lundi. Aujourd'hui, on ne pourrait plus refaire ce type d'interviews à la télévision, j'en suis parfaitement conscient. Et je comprends très bien, moi aussi, que maintenant il y a des choses qu'on ne peut plus dire parce que ça fait du mal aux gens. C'est un argument qui me touche. C'est même le seul. » Catherine Barma, ex-productrice de Thierry Ardisson, partage ce point de vue. « C'est des images d'une époque. C'est vrai que passer ça aujourd'hui, il y a un décalage énorme. Maintenant, on est dans Me Too, donc ça ne passe plus. » Dans le documentaire, Thierry Ardisson revient également sur ses derniers mois, sa maladie, son hospitalisation à la Pitié Salpêtrière. « Je comprends mieux les autres. Avant, quelqu'un qui ne vivait pas comme moi, c'était un con. Maintenant, j'ai compris qu'on n'était pas obligé de vivre comme moi. On devient plus tolérant, plus compassionnel. J'aime bien cette période. Le problème, c'est que ça ne va durer longtemps », dit-il dans un éclat de rire. Sur les réseaux sociaux, les messages d'hommage déferlent au sujet de Thierry Ardisson depuis l'annonce de sa mort. Laurent Baffie, son acolyte, mais également Léa Salamé, Julien Courbet ou Jean-Luc Reichmann, ainsi que des personnalités politiques comme Rachida Dati, Ian Brossat ou Raquel Garrido. Dans un communiqué, l'Élysée dépeint un homme doté d'« un esprit teinté de curiosité et d'irrévérence », qui « contribua à écrire l'histoire de la télévision française ».
