« Reconstruire une équipe pratiquement de zéro »: avec une nouvelle organisation et un mercato au ralenti, l'OL de Paulo Fonseca avance à tâtons
Quelques jours après avoir battu le voisin Villefranche (N, 1-0, samedi), sur un penalty transformé par Corentin Tolisso, l'Olympique Lyonnais a concédé ce mercredi matin un résultat nul contre le club partenaire de Moleenbek (0-0). Un match amical disputé à huis clos à 10 h 30 du matin au centre d'entraînement. Avec, côté OL, un onze différent pour chaque mi-temps et un entraîneur toujours en tribune. Et, côté RWDM Brussels, un effectif déjà bien défini mais un intérimaire sur le banc, Nicolas Baquet : « On attend avec impatience l'arrivée d'un nouveau coach », a rappelé le directeur de l'académie du club de D2 belge, à l'issue de cette rencontre chez le « grand frère », condensé de l'héritage sportif laissé par John Textor.
Les quelques privilégiés qui ont assisté à l'opposition n'ont pas vu grand-chose sinon un immense chantier sous leurs yeux, un jour où le message se situait autant dans les gradins que sur la pelouse. Tout l'état-major sportif de l'OL était là pour observer : Matthieu Louis-Jean, le directeur du recrutement, Daniel Congré, le coordinateur sportif, mais aussi Jean Sudres, le directeur de l'administration sportive.
En revanche pas de Michael Gerlinger, le directeur général, encore moins de Michele Kang, la nouvelle patronne. Une façon de se conformer au discours tenu depuis le remplacement de Textor par son associée en affaires, le 30 juin. Désormais, chacun resterait à sa place. Et c'est tant mieux, parce qu'un spectateur non averti aurait pu prendre peur.
Deux onze et deux visages
Paulo Fonseca avait dispatché ses potentiels titulaires des prochains mois dans les deux versions du jour. D'abord Moussa Niakhaté, Ainsley Maitland-Niles, Corentin Tolisso et Tanner Tessmann pour entourer des jeunes dont l'arrivant Afonso Moreira sur l'aile et l'épatant Khalis Merah au milieu, dans un 4-3-3 virant au 4-4-2 en phase défensive. Ce dispositif a été le plus convaincant. « Tant que nous avons eu l'énergie, pendant les trente premières minutes, nous avons eu un bon pressing, nous avons récupéré beaucoup de ballons hauts, s'est félicité l'entraîneur portugais. J'ai beaucoup aimé la première phase de construction. Mais je n'ai pas aimé la deuxième période, sans intensité. On ne pressait pas bien, on a laissé beaucoup d'espaces et laissé l'adversaire jouer, c'est le contraire de ce qu'on a fait en première et le contraire de ce que je veux. » Le reproche ne s'adressait pas qu'à la paire Nemanja Matic-Mahamadou Diawara, alignée devant la défense après la pause (avec Clinton Mata, Saël Kumbedi, Abner Vinicius derrière et Georges Mikautadze devant).
Dès samedi, à Hambourg, Paulo Fonseca devrait aligner une équipe de départ révélant mieux la hiérarchie du moment. Mais cela donnera encore une idée très vague de celle qui pourrait débuter le Championnat dans trois semaines et demie. L'entraîneur portugais, arrivé en janvier sur ordre de Textor pour accrocher la Ligue des champions, a échoué au printemps dans le fracas que l'on sait. Depuis, l'homme d'affaires américain a été emporté par la tempête du 24 juin, lorsque la DNCG a confirmé la relégation administrative de l'OL en Ligue 2.
Le club, finalement maintenu, avance désormais sans celui qui avait racheté le club à Jean-Michel Aulas en décembre 2022. Pour l'entraîneur, c'est un peu plus qu'une fracture professionnelle. « John m'a amené ici, il croyait beaucoup en mon travail. Mais c'est un autre moment maintenant, j'aime beaucoup la façon dont le club envisage l'avenir, a-t-il assuré. Matthieu (Louis-Jean), Michael (Gerlinger), Michele (Kang) ont une vision de l'avenir très réaliste et très positive. »
« Je suis très motivé pour reconstruire une équipe pratiquement de zéro »
Paulo Fonseca, entraîneur de Lyon
Un sacré pas de côté, pendant que le patron évincé continue de s'agiter. « Je suis très motivé pour reconstruire une équipe pratiquement de zéro, avec 4-5 joueurs de l'année dernière. C'est une nouvelle période, un autre projet. Mais nous sommes à Lyon, nous devons avoir de l'ambition. Toutes les lignes sont à renforcer et nous avons des cibles, si ces joueurs viennent, je crois que nous ferons une bonne équipe. »
Moreira (20 ans, en provenance du Sporting Portugal) a été officialisé mardi, Ruben Kluivert (24 ans, Casa Pia) pourrait suivre très rapidement. « Il est rapide, adapté au jeu que nous voulons, avoir une équipe qui presse haut », pense Fonseca. Afonso Moreira a été « validé » parce qu'Adryelson a été exfiltré à Al-Wasl (Émirats arabes unis). Kluivert devrait pouvoir l'être dès que le transfert de Jordan Veretout à Al-Arabi (Qatar) sera conclu. C'est le modus operandi qui a été défini avec la DNCG, et cela contraint l'OL à un mercato au compte-goutte, où chaque sortie débloque une arrivée.
Mikautadze et Tolisso intransférables
Cela alors que les départs d'Alexandre Lacazette (Neom, ARS), Rayan Cherki (Manchester City) et Thiago Almada (Atlético de Madrid) ont déjà dépeuplé le rayon offensif. Mercredi, Mikautadze est entré à la pause. S'il n'a pas suffi à occuper le désert qui l'entourait, Il a été cité, comme Tolisso, parmi les éléments intransférables. « Ce n'est pas négociable et je pense que pour le club aussi », a lancé Fonseca, un entraîneur qui prend les matches les uns après les autres avant même que la saison ne commence.
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