
Nouvelles collections, visites guidées, activités familiales : pas de vacances pour la Cité du Vitrail à Troyes
« On a eu malheureusement la chance d'être d'actualité avec l'incendie de Notre-Dame, et puis également avec toute la querelle actuelle que suscitent les vitraux contemporains que veut imposer le président de la République », lance Valéry Denis, vice-président du conseil départemental en charge du tourisme et de la culture.
60 % des œuvres ont été remplacées
Si le programme de cet été n'est pas aussi médiatique, le site espère bien capitaliser sur la richesse culturelle des œuvres exposées en comptant sur la venue de touristes de courts séjours qui caractérisent le département durant les grandes vacances. « On a un musée qui est unique en France, donc tous les amateurs de vitraux, les gens qui sont détenteurs ou gestionnaires de ce patrimoine se retournent maintenant vers nous, car on est une référence en la matière », se félicite Valéry Denis.
Pour capter l'attention et donner envie au public de revenir, 60 % des œuvres ont été remplacées, notamment dans la fameuse galerie des vitraux qui permet de les contempler à hauteur de regard. « L'objectif était de trouver des œuvres qui soient à la fois percutantes, marquantes, esthétiquement un petit peu sensationnelles, et qui puissent créer un parcours qui ait quand même une cohérence chronologique », précise Anne-Claire Garbe, conservatrice du patrimoine à la Cité du Vitrail.
Pour cela, la salle a été réorganisée en 3 espaces : le 1er autour du vitrail ancien et d'un cycle de plusieurs panneaux du XVIe siècle de l'abbatiale Saint-Férréol d'Essômes-sur-Marne (Aisne). Il propose de se plonger dans la vie de Saint-Augustin, théologien chrétien du Ve siècle. Ce personnage est indirectement lié à l'histoire de l'Hôtel-Dieu puisque les religieuses de l'ordre de Saint-Augustin lui ont donné une vocation hospitalière dès sa création en 1157.
Parmi les vitraux mis en avant cet été à Troyes, un ensemble dédié à saint Augustin. LP/Jonathan Sottas
La deuxième partie de la salle est consacrée aux expositions universelles à travers 4 ensembles de vitraux. « Pour l'histoire de l'art du vitrail, ces expositions universelles ont joué un rôle très important dans la considération du vitrail en tant qu'œuvre d'art et non plus seulement en tant qu'art mineur soumis à l'architecture », souligne Anne-Claire Garbe. L'occasion de retrouver la sainte Radegonde de Jean-Hébert Stevens, exposée en 2024 dans la galerie temporaire consacrée à Notre-Dame, et qui a été conçue pour l'exposition universelle de Paris en 1937.
Le vitrail, un art contemporain
Enfin, le troisième espace est consacré à l'époque contemporaine avec en point d'orgue une présentation du travail préparatoire des vitraux de Notre-Dame d'Acey (Jura) dans les années 1990 par le peintre Jean Ricardon et le maître verrier Pierre-Alain Parrot. 47 vitraux cisterciens seront ainsi présentés à travers 3 baies d'essai, des dessins préparatoires ou encore des maquettes en verres.
« On a toujours à cœur de montrer l'ancrage de cette pratique dans notre époque, et insister sur le fait que des artistes et maîtres verriers travaillent toujours le vitrail aujourd'hui », ajoute la conservatrice.
Ce vitrail est la deuxième partie de l'oeuvre "Le Labour - La Moisson", créée pour le salon des artistes décorateurs de Paris en 1929 par le peintre et graveur français Jacques Simon. LP/Jonathan Sottas
Une visite qui pourra se conclure ensuite du côté de la chapelle de l'Hôtel-Dieu avec la présentation de 3 ensembles de vitraux remarquables du XVIe siècle de la Champagne méridionale ; deux d'entre elles ont bénéficié d'une restauration fondamentale avant d'être prêtées par leur propriétaire à la Cité du Vitrail.
« On cherche à retracer toute l'histoire de l'œuvre, à comprendre son évolution, et ensuite à intervenir en fonction de la connaissance de son histoire », détaille Anne-Claire Garbe. « Pour les 2 œuvres concernées, il y a eu un très gros travail pour retirer toutes les pièces qui n'avaient rien à voir avec la verrière d'origine, pour comprendre des scènes qui étaient devenues totalement illisibles, et pour redonner toute leur lisibilité à ces verrières. » Pour illustrer cela, des photos prises avant la restauration des œuvres ont également été exposées pour comparer avec le résultat.
D'autres expositions temporaires
Durant ce mois d'août, des animations vont permettre de faire découvrir autrement ce bel écrin : des visites consacrées au vitrail contemporain (le 9 août) ou à l'histoire et aux techniques du vitrail (les 17 et 23 août), un atelier fusing, pour découvrir cette technique qui consiste à couper et disposer des morceaux de verre sur un support, avant de faire cuire l'ensemble pour créer une fusion (le 16 août), ou encore des jeux pour petits et grands, comme une enquête au cœur de l'exposition (le 19 août) et une visite contée au pays des vitraux (le 24 août).
Et avec votre billet, vous pourrez aussi accéder aux différentes expositions temporaires proposées sur le site, notamment sur ces régionaux partis coloniser l'Amérique du Nord. Une expo interactive « Il était une fois Montréal, les Champenois en Nouvelle France » en place jusqu'au 2 novembre,
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Le Figaro
10 minutes ago
- Le Figaro
Polémiques, suspicions de tricheries... Retour sur la saison 13 mouvementée de «Secret Story»
Ce jeudi 7 août aura lieu la finale de l'édition 2025 du programme présenté par Christophe Beaugrand sur TFX. L'occasion de revenir sur les événements qui ont vivement fait réagir les internautes. Pas un jour de diffusion ne s'est passé sans que le nom «Secret Story» ne remonte dans les tendances suggérées sur les réseaux sociaux. Exposée à ses failles par les internautes, l'émission a pu en décevoir certains qui ont multiplié les commentaires. Accusation de racisme, harcèlement, hospitalisation... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la saison 13 du jeu présenté par Christophe Beaugrand n'a pas été de tout repos. Les premières semaines du programme étaient plutôt bien engagées. Les téléspectateurs vantaient même cette édition de « Secret Story » comme la recette miracle de la téléréalité de 2025. Entre bienveillance et crêpage de chignon, jeu, enquête et triangle amoureux. Mais c'était sans compter sur le comportement de quelques joueurs ciblés par les internautes. Publicité Polémiques Aux yeux de certains, les deux seules femmes de couleur du programme auraient été victimes de harcèlement et de racisme par d'autres candidats. Romy et Anita auraient subi dans la maison des secrets des remarques désobligeantes à répétition. Des images qui ont provoqué la colère des internautes envers les auteurs présumés de ces comportements. Plusieurs par la suite ont été touchés par des vagues de haine en ligne. «Vous avez détruit ma vie» C'est le cas de Marianne, éliminée après trois semaines d'aventure, au pic de la polémique. La jeune femme aux onze prénoms - son secret dans le jeu -, avait été sous le choc d'apprendre ce qu'on lui reprochait : « Je suis tombée de 100 étages ». Pour la Vosgienne de 32 ans, c'est la production de l'émission qui est responsable de cette haine. Elle leur a exprimé sa détresse, dans une note vocale envoyée au président-directeur général d'Endemol : «Vous avez détruit ma vie, vous avez laissé faire. Tout ce que je vois sur les réseaux sociaux, toutes les images qu'on a montrées de moi... C'est normal que les gens pensent ça de moi. Je ne comprends pas comment j'ai pu vous faire confiance. Je suis détruite, ma famille est détruite, toute ma vie est détruite. J'ai juste envie de me foutre en l'air ». Pourtant, du propre aveu de Marianne, Endemol lui a proposé un soutien psychologique. Mais la candidate estime que la production ne s'est pas « bougé les fesses plus vite ». Elle n'est jamais reparue depuis son élimination sur le plateau de « Secret Story ». Publicité Saison de la transparence, vraiment ? La production n'a jamais fait mention de cette gestion de crise, et ce malgré la promesse d'une «saison de la transparence», qui a finalement consisté à montrer des images de quelques employés derrière leurs écrans et la mécanique du secret d'Aïmed et Célia : «Nous sommes les gardiens de la transparence». Seul un rappel à l'ordre général aux candidats, volontairement diffusé en quotidienne pour rassurer le public, a été fait, rappelant que la maison des secrets ne tolère pas de comportements de harcèlement, et doit rester une «safe place». Aucune mention ne sera faite concernant le mal-être de Marianne, seulement un message personnel de Christophe Beaugrand en fin de prime du 3 juillet, à 23h30, s'exclamant : «Faites preuve d'humanité ! Le cyberharcèlement est un délit puni par la loi. Et au-delà de la loi, c'est une question minimale de respect, de bienveillance et de vivre ensemble». « On m'avait préparé une fiche » Marianne, candidate de « Secret Story » Quant aux autres candidats sortants, ils semblent avoir été mieux préparés. Questionnés sur la polémique, Célia, Mayer ou encore Adrien n'ont eu qu'un mot à la bouche : «bienveillance». Ils ajoutent en chœur que le rappel à l'ordre «était nécessaire». «On m'avait préparé une petite fiche, avec des arguments à dire», avait déjà révélé Marianne face au blogueur Jeremstar. Une transparence bien floue. Des accusations de triche Autre méfiance de la part des téléspectateurs, la découverte, parfois trop facile et impromptue, des secrets. Dans «Secret Story», chaque candidat doit cacher une information capitale le concernant. Au terme du jeu, un joli chèque de 100.000 euros pour la personne qui l'emporte. De quoi motiver, peut-être, certaines stratégies malhonnêtes. Pour commencer, Pimprenelle, une des trois Belges de la saison s'est fait remarquer en buzzant le secret d'Ethan dès les premiers jours, avec une précision déconcertante. L'intitulé exact du secret étant : «Mon frère est une légende vivante du football», en l'occurrence, Eden Hazard. Ce qui a mis la jeune femme de 26 ans sur la voie ? Un trident rouge dans la maison qui lui a fait penser au symbole de l'équipe nationale de football belge. Un indice insuffisant selon les internautes, sans une aide extérieure. Publicité Plus tard dans le jeu, lors du deuxième prime de cette saison 13, Romy qui pensait retrouver un proche dans le sas, a eu la surprise de voir le frère jumeau de Mayer, Zach. Ce dernier a demandé à la jeune femme de transmettre un message codé au joueur: «Le ciel est bleu, on continue. Blue lui manque». Ni une, ni deux, les internautes y ont décelé une triche possible, au point que Christophe Beaugrand a été obligé de clarifier la situation sur ses réseaux sociaux : «Il s'agissait de noms de code par rapport à sa famille et en aucun cas, il ne s'agissait d'indices sur les secrets de la maison». Lors du sixième prime, le 24 juillet, Constance eu droit à la révélation du secret de Romy qu'elle avait buzzé quelques jours plus tôt : «Je suis un phénomène viral». Un secret qui semble tombé du ciel dans le montage des émissions quotidiennes. Résultat, la cagnotte de Romy, la plus élevée de la maison, a été vidée. Quelques minutes plus tard, Constance a été éliminée. Et tout cet argent s'est envolé avec elle, sans possibilité pour les autres candidats de le récupérer. Une belle économie pour la production car les finalistes sont les seuls à empocher leur cagnotte récoltée pendant le jeu. À lire aussi Des anciens de «Secret Story», un participant du «Koh-Lanta» espagnol... Découvrez le casting de «La Villa des cœurs brisés» Enfin, les rumeurs vont bon train sur Aïmed. Le candidat, fan de «Secret Story», serait un membre de la production. Le jeune homme fait partie des joueurs les plus actifs. Entre stratégies et missions confiées par La Voix. Cette folle théorie est apparue sur le réseau social X, appuyée par le blogueur Aqababe qui affirmait : «Lors de son passage dans les bureaux de casting, un 'candidat' est entré dans la pièce pendant son entretien, prétendant ne pas trouver la personne chargée de lui (...) Pendant ce temps, Aïmed lui aurait proposé de fouiller le bureau pour chercher des infos sur les secrets, comme si le jeu avait déjà débuté. Quelques jours plus tard, elle a appris qu'il ne passait pas vraiment le casting, mais qu'il faisait partie de la production». Audiences L'édition 2025 de «Secret Story» a été largement commentée sur les réseaux sociaux, plus que la précédente édition. Pourtant l'audience des prime time est en baisse. Chaque jeudi, les directs de Christophe Beaugrand ont réuni entre 400.000 et 600.000 téléspectateurs environ, soit 2,4% du public (pour le score le plus faible) à 4,7% (pour le score le plus élevé). La saison 12 de «Secret Story» réunissait en moyenne 10% du public, soit de 835.000 téléspectateurs à 1 million. Il faut rappeler que les deux éditions ne se battent pas à armes égales car en 2024, les épisodes hebdomadaires étaient diffusés à une heure de grande écoute le vendredi, de 17h30 à 18h30 sur TF1, alors que les primes de cette année avaient lieu à 21 heures le jeudi, sur TFX.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Ce château ariégeois rassemble des centaines de milliers d'admirateurs à travers le monde
Le décor original a été voulu au XVIIe siècle par Louis Gaspard de Sales, surnommé le «Roi des Pyrénées», mais au XXIe siècle son château se distingue surtout par la maîtrise de la mise en scène de ses derniers propriétaires. C'est en effet une famille australienne qui a racheté les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes, cet ensemble de bâtiments de la commune de Château-Verdun (Ariège) voulus par le marquis de Gudanes. Abandonnés pendant des années, les lieux faisaient triste mine avant que les Waters, venus de Perth, ne se penchent sur cette belle endormie plantée en bordure du plateau de Beille, sur fond de sommets des Pyrénées. Classé monument historique depuis 1994, l'endroit avait connu une première tentative avortée de remise en état à la fin des années 1990. Conquis par le charme de la bâtisse, Karina Waters et son mari ne se sont pas laissés effrayer par la toiture éventrée, les sols effondrés et les arbres poussant à l'intérieur même des pièces, comme le rapporte La Dépêche. Ils se sont retroussé les manches et surtout ils ont su magnifiquement faire partager ces 10 ans de chantier. Avec une maîtrise et un goût certains, ils ont su créer des images tenant du conte de fées, de la ruine romantique voire d'un château parfois effrayant. Les saisons défilent avec un superbe décor, les travaux prennent forme peu à peu et à coups de vidéos et de posts réguliers, le château de Gudanes s'est créé une immense communauté de fans. Un «petit blog» « J'ai créé un petit blog. […] Beaucoup de personnes suivent l'avancée des travaux sur Facebook ou Instagram », confie en toute modestie Karina Waters à La Dépêche. À y regarder de plus près, les comptes Facebook et Instagram disposent chacun de près de 400.000 abonnés, bien plus que toutes les autres attractions du département, telles que le château de Foix. Mais désormais la famille Waters devrait commencer à récolter les fruits de cet acharnement à remettre en état le bâtiment conçu dans les années 1740 sur les ruines d'une forteresse du XIIIe siècle par l'architecte de Louis XV, Ange-Jacques Gabriel. C'est au début de cet été qu'ils ont ouvert les portes de leur demeure au public. Pas exactement le grand public pour autant... L'endroit a notamment accueilli un shooting pour le magazine Vogue et s'est retrouvé dans quelques revues stylées. Il propose désormais quelques séjours. À chaque fois, un programme tout compris, très chic, ultra-instagrammable et aussi très cher. À partir de 3300 euros par personne pour les séjours de 3 nuits et 4 jours et jusqu'à 8900 euros pour le Tour des grands châteaux d'Ariège de 7 nuits et 8 jours... Sans doute le prix à payer pour récompenser la ténacité de ces Australiens qui ont affronté les rudes hivers ariégeois et plus effrayants encore: les architectes des bâtiments de France et l'administration hexagonale...


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Connaissez-vous Romina Power et Al Bano, les Stone et Charden italiens ?
PLUS RINGARD, TU MEURS - Leur tube Felicità est devenu un classique du répertoire italien et a résonné dans les discothèques du monde entier, en 1982. L'emblématique duo a bâti une solide carrière, émaillée de chansons légères et positives. « Felicità, È tenersi per mano, andare lontano, la felicità »... Qui n'a jamais fredonné ces paroles à la fin d'une soirée entre amis ? Multidiffusé sur les ondes européennes en 1982, le tube Felicità est interprété par le duo d'artistes italien - presque - inséparable, Al Bano et Romina Power. À l'instar de Stone & Charden, couple vedette dans la France des années 1970 (connus pour le 45 Tours Made in Normandie), Al Bano et Romina Power sont renommés pour leurs chansons légères, entraînantes et positives. Immense star chez nos voisins transalpins, le tandem a rassemblé cinq millions de téléspectateurs lors de leur concert anniversaire diffusé sur la chaîne RAI 1, en 2015. Sur les plateformes de streaming, certaines de leurs ballades dépassent les 100 millions d'écoutes. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour À lire aussi Connaissez-vous Raphael, l'inépuisable Alain Barrière espagnol ? Aujourd'hui âgés de 82 et 73 ans, Al Bano et Romina Power se sont rencontrés sur le tournage du film Nel sole, en 1967. Sur le papier, tout semble les opposer : lui, a grandi dans une famille d'agriculteurs des Pouilles, elle, est la fille de l'acteur américain Tyrone Power et de la « James Bond Girl », Linda Christian. Née aux États-Unis, Romina Power a connu l'exil au Mexique et en Italie. Son adolescence très mouvementée est marquée par la prise de drogues et des rôles imposés dans les films érotiques. Al Bano mène une vie bien plus paisible. Dès son plus jeune âge, il joue de la guitare et fredonne les ballades de sa terre natale. Il enregistrera ses premiers disques, à l'aube de la vingtaine. Publicité Le coup de foudre entre l'homme aux lunettes rectangulaires et la jeune brune est immédiat. Malgré les réticences de leurs familles, les deux amoureux se marient en 1970. Après l'enregistrement de quelques disques en solo, Al Bano et Romina Power publient en 1975, leur premier album en commun Acte 1. Mais il faudra attendre l'année suivante, pour que la carrière du couple décolle. Défendant les couleurs de l'Italie avec la chanson We'll Live it All Again à l'Eurovision, le duo marque les esprits avec leurs voix harmonieuses et leurs tenues élégantes. Al Bano et Romina Power termineront septième au classement. Une succession de tubes dans les années 1980 Mais il en fallait plus pour décourager « La coppia d'oro ». Grâce à leurs musiques pétillantes, leur lyrisme romantique et leur charisme scénique, les deux artistes réussissent à s'imposer sur les radios et les festivals. La décennie 1980 commence fort : le single Sharazan culmine à la troisième place du hit-parade italien, et entre dans les classements de plusieurs pays européens. Deux ans plus tard, Al Bano et Romina Power participent au Festival de Sanremo où ils interprètent leur nouvelle chanson, Felicità. Si le 45 Tours manque de remporter le premier prix, il devient instantanément un classique du répertoire italien et s'écoule à plusieurs millions de copies dans le monde. Le duo tiendra sa revanche en 1984, en remportant le Festival de Sanremo avec le single Ci Sarà. Al Bano et Romina Power connaissent leur âge d'or à la fin de la décennie. Ils enregistrent une quantité impressionnante de tubes (Nostalgia canaglia, Liberta!, Oggi sposi) et tentent une fois de plus de remporter l'Eurovision (en 1985) et le festival de Sanremo (en 1987, 1989, 1991). Disparition, divorce et retrouvailles Les années 1990 vont s'avérer bien plus difficiles. En 1994, leur fille aînée Ylenia, âgée de 23 ans, disparaît mystérieusement à la Nouvelle-Orléans. Plusieurs pistes sont évoquées comme la noyade ou le meurtre. Malgré les enquêtes de la police américaine, la jeune femme ne sera jamais retrouvée. Dévastée par la perte de son enfant, Romina Power s'éloigne peu à peu des projecteurs. En 1999, le couple divorce. Cette nouvelle secoue les fans et fait les gros titres des magazines italiens. Les deux artistes vont prendre des chemins radicalement différents. Si Al Bano poursuit sa carrière dans la musique, Romina Power se tourne vers le bouddhisme et la peinture. Mais comme Stone et Charden, les ex-amoureux finissent par se reformer sur scène. Le mythique couple italien chantera côte à côte à Moscou en 2013, puis sillonnera les salles européennes durant les deux années suivantes. Publicité En juin 2025, les relations entre le duo s'effritent. Al Bano chante Felicità devant un public en liesse à Saint-Pétersbourg, provoquant la colère de son ex-compagne sur les réseaux sociaux : « Je me dissocie de la chanson Felicità interprétée en Russie. Je n'ai pas accepté de participer à ce concert joué hier. Cela ne semble ni l'endroit, ni le moment pour chanter Felicità ». La querelle en restera là. Dès juillet, « La coppia d'oro » se retrouve sur scène à Barcelone. Malgré leurs relations en dents de scie, l'enfant « chéri » des Pouilles et la fille de Hollywood continuent aujourd'hui, d'enchanter les foules.