
Disney fête ses 100 ans avec une expo géante à Paris
Après Philadelphie, Munich, Londres, Chicago, Kansas City et Séoul, «Disney100: l'Exposition» célèbre, jusqu'au 5 octobre à Paris, un siècle d'histoires et de créations Disney.
Fabienne Bradfer Le Soir Publié aujourd'hui à 08h53
Incontournable parmi les personnages historiques de Disney, Dingo accueille les visiteurs les bras grands ouverts.
IMAGO/Anadolu Agency
En bref:
Revenir à Walt Disney, ses inspirations, ses créations, ses philosophies et (re)découvrir combien c'est magique. C'est le challenge réussi de « Disney100: l'exposition » installée Porte de Versailles à Paris et offrant près de 250 pièces issues des archives Disney, dont des dessins originaux, des sculptures utilisées pour l'animation, des costumes de films, des accessoires et des éléments sonores, mis en scène dans neuf salles vouées à cet empire du divertissement.
Depuis plus de cinquante-cinq ans, Walt Disney Archives conserve soigneusement les objets les plus précieux de l'histoire de The Walt Disney Company – des scripts originaux, des accessoires et costumes de films, les correspondances et les notes de Walt Disney, des artefacts de parcs à thème, des produits dérivés, des millions de photographies d'archives et de nombreux effets personnels de Walt. Des pièces uniques et irremplaçables. Objets iconiques en exposition
L'ambiance sonore, mélange de tubes Disney , gazouillis d'oiseaux et rires d'enfants, vous happe dès l'entrée. Il y règne fatalement un parfum d'enfance, une nostalgie des premières fois, ce lien intemporel entre générations et tout ce qui a contribué au fabuleux destin de deux frères depuis la création en 1923 des Disney Brothers Studios. Et ce, à travers des objets iconiques, emblématiques de l'univers Disney. À chaque salle, un aspect de la philosophie de Walt Disney qui disait «Pour s'y mettre, il faut arrêter de parler et commencer à faire», mais aussi: «La fable est le meilleur outil de narration jamais conçu et l'écran est son meilleur support» ainsi que: «Tant qu'un personnage ne devient pas une individualité, on ne peut pas le trouver crédible.»
Déjà à 10 mois, bébé Walt avait des yeux incroyablement perçants. La photo de famille le prouve. Sa jeunesse racontée aussi. «Oswald le lapin chanceux» et les «Alice comédies» tournent en boucle tout comme Mickey dans «Silly Symphonies». «Il est sorti de mon esprit sur un bloc-notes lors d'un trajet en train de Manhattan à Hollywood à une époque où les finances de mon père et les miennes étaient au plus bas et où le désastre semblait imminent», raconte Walt Disney. C'est un coup de génie qui va se déployer en histoires animées, en parcs d'attractions, en comédies musicales, à travers une philosophie bien définie, jamais égalée, mais qui a aussi évolué avec son temps. C'est ce que l'exposition démontre en embrassant cent ans d'histoires et de création, des classiques tels que «Blanche-Neige et les sept nains» (1937) et «Peter Pan» (1953) aux titres plus récents comme «La Reine des Neiges» (2013) ou «Encanto, la fantastique famille Madrigal» (2021) ainsi que les récits issus des univers Pixar , Star Wars et Marvel .
Le modèle d'animation de la marionnette en bois de «Pinocchio» est à découvrir.
IMAGO/Bestimage
Au fil des salles, on peut admirer une poupée Mickey de 1920, le masque de Zorro de la série télé de 1957, le vrai livre géant incrusté de pierres précieuses conçu pour «La belle au bois dormant», la partition principale de «Sifflez en travaillant», la théière du chapelier fou, un modèle d'animation de la marionnette en bois de «Pinocchio» datant de 1940, les chaussures et la robe rouge sang de Cruella d'Enfer portées par Emma Stone, le costume d'Indiana Jones où s'est glissé Harrison Ford, BB-8, le casque de Thor, un stormtrooper du 1ᵉʳ ordre, le cheval du carrousel de «Mary Poppins» (1964), le bouclier de «Captain America» et le crochet de capitaine Crochet. Un parcours didactique et ludique autour de Disney
Tout est conçu pour raconter le plus clairement possible le parcours de Disney, depuis les premiers courts métrages d'animation avec «Oswald le lapin», précurseur de Mickey, et le mégaphone de Walt daté de 1923, au Pixar image Computer de 1988 en passant par le modèle réduit de la caméra multiplane développée en 1937 par Walt Disney pour rendre les dessins animés plus réalistes et plus plaisants grâce à la profondeur de champ. L'environnement enchantera les amoureux de Disney et plaira aux enfants qui ont déjà une connaissance de ce monde magique à travers «La Reine des Neiges», «Le Roi Lion», «La Petite Sirène» ou Jack Sparrow. D'ailleurs pourquoi pas une photo avec la famille Parr des Indestructibles, Mickey ou le nain Simplet? ! Ce voyage à travers cent ans de création est didactique et ludique. Stop devant la vidéo qui raconte l'art du storyboarding , qui nous fait voyager du dessin à l'animation définitive. Une pause près de la grande table interactive pour découvrir les sources d'inspiration de tant d'histoires. Direction salle 3 pour voir entre autres les maquettes d'Elsa et Anna, héroïnes de «La Reine des Neiges», ou Frozone des «Indestructibles». La magie du son s'étend de «Blanche-Neige», premier film d'animation musical (1937), à la comédie musicale à succès «Le Roi Lion», sans oublier les effets sonores avec le sifflet de «Steamboat Willie» et les différents doublages de «La Reine des Neiges».
Avant de revenir au monde réel, prenez le temps de visionner le court métrage «Il était une fois un studio». C'est passionnant et éloquent. Nimbée d'étoiles, entre magie et nostalgie, «Disney100: l'exposition», est bien là pour rappeler que le passé est légendaire et l'avenir sans limite. «Aucune aventure n'est improbable ou impossible» affirmait le grand Walt.
«Disney100: L'Exposition», Porte de Versailles, Pavillon 2.1, 1 place de la Porte de Versailles, 75015, Paris. Métro ligne 12 (sortie 1).
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Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Il faut dire que l'après-Palme de Ducournau, couronnée on s'en souvient en 2021 pour «Titane», qui ne nous avait guère fait bonne impression, n'a pas davantage des contours aimables. «Alpha» est une parabole sur le sida qui s'embourbe dans un scénario tarabiscoté aux ambitions imprécises. Le jeu de Mélissa Boros n'est pas non plus très convaincant. Reste une assez bonne gestion d'atmosphère, quelques belles scènes et des moments d'effroi liés aux repoussantes dermatoses des contaminés, qui ont l'air de s'effriter peu à peu. Plus Tahar Rahim et Golshifteh Farahani, qui ont l'air de croire à ce qu'ils font. Mais c'est hélas insuffisant, et le film reste décevant dans son ensemble. (PGA) À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «Valeur sentimentale» Stellan Skarsgard et Elle Fanning. Frénétic Souvenirs À Cannes, c'était presque notre Palme de cœur. Joachim Trier nous avait laissés en 2021 avec «Julie (en 12 chapitres)», une merveille de film sublimée par une Renate Reinsve récompensée par le Prix d'interprétation féminine à Cannes. Dans ce nouveau métrage , «Valeur sentimentale», l'actrice et désormais muse de Trier se distingue toujours par un jeu espiègle et touchant, d'une magnifique justesse. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Elle y campe le rôle d'une jeune comédienne norvégienne, Nora, qui doit supporter le renom de son père, Gustav Borg, un cinéaste culte. Leurs relations sont très compliquées depuis que ce dernier a quitté sa mère. Et celle-ci meurt au début du film. Que faire alors de cette immense maison remplie de souvenirs, bons ou mauvais? Gustav Borg décide d'y réaliser son nouveau métrage, inspiré de l'histoire de la famille. Mauvaise idée. Et l'actrice qui doit incarner le rôle de Nora est une Américaine un peu écervelée et insupportable (Elle Fanning). De quoi faire resurgir tous les démons. «Valeur sentimentale» est le film le plus ambitieux de Joachim Trier. 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Plus d'infos @PascalGavillet Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Tahar Rahim sidérant dans «Alpha» un de ses rôles les plus intenses à ce jour
Accueil | Culture | Cinéma & séries | Jamais il n'avait été aussi loin. L'acteur français offre une incarnation sidérante d'un toxico dans «Alpha», de Julia Ducournau. Fabienne Bradfer - «Le Soir» Publié aujourd'hui à 09h33 Tahar Rahim était à Cannes, en mai 2025, pour présenter «Alpha», de Julia Ducournau. Miguel Medina/AFP Révélé à Cannes avec «Un prophète» de Jacques Audiard en 2009, en jeune délinquant mis en prison, ce qui lui vaut le César du meilleur espoir et le César du meilleur acteur (doublé historique et unique puisqu'il n'est plus possible d'être nommé dans les deux catégories), Tahar Rahim est un des acteurs les plus doués de sa génération. Performeur à la manière de Robert De Niro, une de ses idoles, il est capable de bien des choses pour devenir le personnage. Encore récemment avec «Aznavour». Ces jours-ci, il est un toxico décharné dans «Alpha», de Julia Ducournau – Palme d'or cannoise avec «Titane» – et avec Golshifteh Farahani , Léopard d'honneur à Locarno il y a quelques jours. Pour son rôle de toxico dans cette dystopie sur fond de virus et de morts-vivants, le comédien français a perdu 20 kilos et a basculé dans une autre dimension spirituelle. Sur la terrasse d'un palace cannois lorsqu'il présentait le film en mai 2025 sur la Croisette, Tahar Rahim racontait – jovial, affable – l'expérience singulière qu'il avait vécue. Mais au-delà de l'acteur, c'est le père qu'il est qui se révèle dans cet entretien. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. On vous découvre dans une nouvelle performance physique sidérante pour «Alpha», de Julia Ducournau. Qu'est-ce qui vous pousse à aller aussi loin physiquement, alors que la réalisatrice ne l'exigeait pas à ce point-là? C'est vrai qu'à un certain stade de l'amaigrissement, ça marchait. On n'avait pas besoin d'aller plus loin. Mais moi, j'en ai eu besoin. J'en ai eu besoin parce que j'ai toujours une tendance à essayer d'aller caresser une forme de vérité, au moins du bout des doigts, pour la ressentir un peu. Et le seul moyen pour moi était d'aller au plus loin dans cet amaigrissement – mais j'ai fait attention, j'avais une équipe médicale. Ce n'est pas que physique, parce que quand on maigrit autant, il se passe quelque chose. Dans la privation, certaines choses n'ont plus d'importance. Et c'est autre chose qui vient s'installer pour vous nourrir. Je voulais toucher cette espèce de vide que les gens qui souffrent de toxicomanie ou d'addiction vivent, parce que ça, je ne peux pas l'inventer. Et en allant si loin, j'ai pu le ressentir, pour ensuite le remplir du personnage. Avez-vous l'impression d'avoir changé de dimension à ce moment-là? Un petit peu, oui, parce que c'est très dur de se concentrer sur deux choses quand on est dans cet état-là. Il y a comme un sens intérieur presque spirituel, qui vous connecte très fort aux éléments, aux sensations. Le monde vous touche autrement. Diriez-vous que cette expérience physique vous a transformé dans votre rapport aux autres, au monde? J'aime que vous disiez «expérience», car c'est vraiment ça. Mais là, il est un peu trop tôt pour savoir si cela m'a transformé. Par contre, il est vrai que spirituellement, ça m'a ouvert à un endroit. Avant, il y a pas mal de choses auxquelles je m'accrochais qui étaient sympas, mais futiles, et ça, j'ai lâché. De manière générale, je sais mieux utiliser mon temps, je sais bien être dans le présent. Je suis très croyant, et là, je me suis rapproché encore plus de Dieu et de la création. J'ai beaucoup plus réalisé à quel point c'était un miracle, tout ce qui nous entoure. On ne le regarde plus, on ne prend plus le temps de le faire et, finalement, on ne se rend plus compte du sublime que c'est, la nature, les éléments, l'océan… Une feuille, c'est un miracle… Il faut y revenir, se reconnecter à cette beauté, qui n'est pas là pour rien, sinon on finit par se refermer. Car via nos téléphones, les réseaux sociaux, les images, on prend un tas d'informations en pleine tête tous les jours qu'on n'a même pas le temps d'intégrer. C'est important en tant acteur, mais d'autant plus que je suis papa de quatre enfants. Bien sûr, je suis très passionné par mon métier, je suis très obsessionnel quand je le fais, mais ça n'est pas le centre névralgique et le cœur de ma vie. Ça, c'est ma famille. Mon travail me nourrit profondément, ça me fait grandir, mais ce n'est pas ce qui prime sur tout. J'ai toujours eu cette ligne-là, ce socle-là, consciemment, en termes de principe moral. Et maintenant, c'est complètement installé. Vous présentez «Alpha» à Cannes, où un hommage a été rendu à Robert De Niro, Palme d'or d'honneur. En quoi cet acteur-là a-t-il été inspirant pour vous? Il m'a inspiré en tant que spectateur. Quand j'étais enfant, je ne voyais pas ses films, mais on savait qui il était parce que les générations précédentes étaient très admiratives. Donc De Niro, pour nous, c'était une sorte d'entité pour qui on avait beaucoup de respect. Quand je commence à avoir envie d'être acteur, je regarde ses films et là, je suis fasciné par ce que je ressens en le regardant. Je me prends en pleine tête «Taxi Driver». Et je rentre dans le cinéma du Nouvel Hollywood. Pour moi, ça reste la plus grande période de cinéma en tant que spectateur et la plus inspirante en tant qu'acteur. Ils (ndlr: ces films) deviennent des modèles de référence parce qu'ils sont venus bouleverser le cinéma et, surtout, le jeu. Ils ont installé un mouvement qui, depuis, perdure. Il perdure depuis plus de cinquante ans, et ça, c'est quand même impressionnant. Moi, je ne me reconnaissais pas, je ne m'identifiais pas dans ce que je voyais dans le cinéma français. Quand j'ai vu les films du Nouvel Hollywood, même si on n'a pas la même langue ni des origines communes, socialement, il y avait quelque chose. Je reconnaissais les gens que je voyais par la fenêtre, l'ambiance, l'humeur, la nourriture, les chansons. Dans «Alpha», Julia Ducournau exprime ses peurs. Vous, quelles sont vos peurs aujourd'hui? Mes peurs d'aujourd'hui s'axent principalement sur mes enfants. J'aurai toujours peur pour mes enfants, parce que je vois le monde, je vois comme il part à l'envers. Tout y est injuste, ça devient presque normatif et ça me fait peur pour les enfants. Moi, je me sens consolidé, tout va bien, je me sens en paix avec moi-même, mais pour mes enfants, j'ai peur. On lève les yeux, le ciel est bleu, voilà, il y a des choses qui sont indéniables. Puis, il y a la manière dont le monde part, cette espèce d'inhumanité qui s'installe, avec une violence inouïe, avec une arrogance. Là, ce qui se passe à Gaza actuellement, c'est quoi ça? C'est une extermination entière d'un peuple, sous les yeux de tout le monde. On crie et il ne se passe rien… Bien sûr que j'ai peur pour mes enfants quand je vois ça. Je me dis: «L'humanité, qu'est-ce qui se passe?» Il est où, le cœur des gens? Le cœur des gens a disparu. Ce n'est pas une histoire de territoire, de religion. Pas du tout. C'est une histoire de cœur, d'humain. Or, qu'est-ce qui se passe? On sent dans le film que votre personnage a eu du mal à trouver sa place dans la famille. Vous êtes issu d'une famille de dix enfants. Contrairement à votre personnage, avez-vous la sensation d'être né au bon endroit? Totalement. Je suis très, très heureux d'avoir grandi dans ma famille parce que j'ai été très, très aimé, je le suis encore, je les aime profondément. Ma mère était une héroïne. Ce qui est génial quand on est le petit dernier, c'est que les aînés sont déjà dans l'adolescence, en mode adulte, et vous, petit, vous recevez les choses de la société, des mouvements. Ça nourrit beaucoup. Et ça apporte, je crois, une forme d'introduction à la sagesse. Moi, j'ai d'abord reçu l'amour, la sécurité affective. Et des valeurs simples, qui sont des armes fortes pour avancer dans un monde parfois compliqué. Mon héritage est de tenir cette ligne de bienveillance, de droiture et de travail. Vous allez tourner une adaptation des «Misérables», de Victor Hugo, réalisé par Fred Cavayé. Vous jouerez le commissaire Javert et Vincent Lindon sera Jean Valjean. Qu'attendez-vous de ce genre de film, inspiré d'un monument de la littérature, mais aussi marqué par des grands noms du cinéma? Je suis heureux face à cet immense classique qu'est «Les Misérables», avec des personnages iconographiques, universels et quasiment intemporels qui jalonnent ce récit. Il y a le fait aussi que, malheureusement, ce chef-d'œuvre est encore d'actualité. Tous les personnages cherchent à sortir de leurs conditions, ils sont tous des misérables à un endroit ou à un autre et ça, c'est encore très présent. Ensuite, de manière cinématographique et artistique, il y a eu tellement d'adaptations que j'ai envie qu'on arrive à trouver notre imprimatur pour pouvoir non pas le réinventer, mais en tout cas l'adapter pour que ça parle à notre génération. Vous avez également un beau parcours dans le cinéma hollywoodien. Cela rencontre-t-il une part de rêve du gamin que vous étiez? La part du gamin qui s'est formé dans sa tête en rêvant d'être acteur, forcément. Je suis toujours le spectateur de cinéma, j'ai été nourri par tous les types de films, c'est sans doute pour cela que j'aime me promener partout et que j'aime faire des films que j'aimerais voir comme spectateur. Et oui, il y a le rêve d'enfant, mais il y a aussi une accessibilité à des genres et des rôles qui m'attirent là-bas et qu'on n'a pas forcément ici pour des raisons culturelles, mythologiques. Et puis, j'aime tourner dans d'autres langues. J'affectionne particulièrement le jeu en anglais, parce qu'on respire différemment, on appuie sur les mots différemment. Cela donne accès à une expression physique et émotionnelle un peu différente. Et puis, je pense que c'est lié profondément à mon enfance, où, à défaut de pouvoir m'acheter un billet d'avion, j'appuyais sur un bouton de l'ascenseur pour aller visiter les contrées de ce monde. Dans le quartier, mes amis étaient originaires d'Afrique subsaharienne, asiatiques, gens du voyage, portugais, français, tout. C'est aussi ça qui m'a nourri depuis toujours. Je pense que mon goût pour la non-frontière et l'addition des cultures vient de là. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cet article sur Tahar Rahim a été écrit par Le Soir , membre belge du réseau d'information LENA. Tout ne se joue pas qu'à Cannes Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.