
Bourses asiatiques: Tokyo inspirée par une croissance surprise, Hong Kong plombée par des indicateurs décevants
Tokyo repart à la hausse
Les actions japonaises sont portées par une croissance nippone plus forte qu'attendue au deuxième trimestre (0,3%) et le reflux du yen après l'annonce la veille aux États-Unis d'une hausse inattendue des prix à la production. L'indice vedette Nikkei gagnait ainsi à la mi-séance 0,9% à 43.036,46 points, et l'indice élargi Topix progressait également de 0,9% à 3.085,32 points.
Publicité
Les chiffres de la croissance de la quatrième économie mondiale offrent un répit bienvenu au gouvernement nippon en période de forts doutes sur la santé de son économie, après des mois d'incertitude quant aux droits de douane imposés par les États-Unis. Bien que la consommation privée reste atone, «aucun signe de ralentissement économique marqué n'est encore perceptible malgré la mise en place des droits de douane», a commenté Yoshiki Shinke de l'institut de recherche Dai-ichi Life.
Doutes sur l'impact des droits de douane aux États-Unis
Autre salle, autre ambiance la veille à Wall Street, où la séance s'est terminée sans entrain après l'annonce d'une nette hausse des prix à la production (+0,9% en juillet) aux États-Unis, remettant en question l'enthousiasme qui avait saisi les investisseurs américains deux jours plus tôt à la publication des chiffres de l'inflation. L'atmosphère «est passée du champagne au club soda», a résumé Stephen Innes de SPI Asset Management. «Le problème ne venait pas seulement de ce chiffre, mais du fait que le marché a ainsi pris conscience que la facture du péage douanier allait arriver plus tôt que prévu», a-t-il ajouté.
Oscillations du yen
La nouvelle, qui remet potentiellement en cause la possibilité d'un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed), a fait fortement rebondir le dollar, dont la valeur avait chuté face au yen la veille après des propos du secrétaire américain au Trésor Scott Bessent concernant la politique monétaire nippone.
La monnaie japonaise se reprenait néanmoins vendredi matin après la publication des chiffres du PIB japonais, à 147,28 yens pour un dollar (+0,33%) vers 03h00 GMT. Il progressait aussi face à la devise européenne, à 171,70 yens pour un euro (+0,24%).
Déceptions sur l'économie chinoise
À Hong Kong, l'indice Hang Seng lâchait 0,89% à 25.291,82 points vers 02H20 GMT dans la foulée de la publication de données économiques décevantes en Chine. Les ventes au détail pour juillet ont ainsi augmenté de 3,7% sur un an, bien en deçà des attentes, douchant les espoirs de reprise de la consommation de la deuxième économie mondiale. La production industrielle a par ailleurs progressé à son rythme le plus lent depuis novembre dernier, tandis que les prix des logements ont continué à baisser.
Publicité
L'indice composite de la Bourse de Shanghai s'appréciait lui de 0,26% à 3.676,11 points, tandis que celui de Shenzhen progressait de 0,9% à 2.281,97 points.
Sur le marché du pétrole, vers 03h00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord reculait de 0,06% à 66,80 dollars et celui du baril de WTI américain abandonnait 0,13% à 63,88 dollars.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
La confiance des consommateurs américains rechute en août
La confiance des consommateurs aux États-Unis a rechuté au mois d'août, contrairement aux attentes des marchés, alors que l'inquiétude se renforce en particulier sur les conditions économiques actuelles, à mesure que les droits de douane voulus par Donald Trump entrent en vigueur. Selon l'estimation préliminaire du baromètre publié vendredi par l'Université du Michigan, l'indice ressort à 58,6 points, en recul de 5% sur un mois, avec une baisse de deux sous-indicateurs pris en compte, la confiance dans les conditions économiques actuelles et celle dans l'activité économique à venir. Une estimation qui a surpris les analystes, alors que ces derniers tablaient plutôt sur une légère hausse de l'indice, à 62,5 points au mois d'août contre 61,7 points en juillet, selon le consensus publié par MarketWatch. Sur un an, l'indice se situe 13,7% en-deçà des niveaux observés alors. Il s'agit «de la première baisse en quatre mois», a rappelé la directrice de l'enquête, Joanne Hsu, citée dans le communiqué, pour qui «cette détérioration est largement nourrie par une hausse des inquiétudes relatives à l'inflation». Publicité Conséquences, les conditions d'achat de produits durables ont fortement baissé, pour atteindre leur niveau le plus faible sur un mois, alors que le sentiment lié aux finances personnelles des consommateurs américains recule légèrement «sur fond d'inquiétudes montantes concernant leur pouvoir d'achat». «Les consommateurs ne se préparent pas au pire scénario, comme c'était le cas en avril», alors que le président Donald Trump a annoncé les droits de douane envisagés, mais ils «continuent à s'attendre à ce que l'inflation et le chômage se détériorent dans le futur», a détaillé Mme Hsu. Signe de cette inquiétude, le sous-indice lié aux conditions économiques actuelles est en repli de 10,4% sur un mois, à 60,9 points, alors que celui sur les conditions économiques à venir recule plus modestement, de 0,9%, à 57,2 points. Ce dernier sous-indice reste cependant plus de 20% en dessous des niveaux observés il y a un an. «L'incertitude entourant les droits de douane, les autres politiques économiques ainsi que l'immigration continue de peser sur la confiance des consommateurs», a estimé dans une note le chef économiste de HFE, Carl Weinberg, «cela pourrait les amener à limiter leurs dépenses» à l'avenir. Le président américain Donald Trump a signé au début du mois un décret rendant effectif, depuis le 7 août, les droits de douane supplémentaires imposés aux pays des 90 principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Les droits de douane s'établissent désormais entre le seuil minimal de 10%, sur la majorité des produits entrant aux États-Unis, et 50%.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Bourse : Wall Street ouvre en ordre dispersé, digère de nouveaux indicateurs
La Bourse de New York a ouvert sans direction claire vendredi, les investisseurs se penchant sur une nouvelle série de données économiques en demi-teinte, tandis que le Dow Jones était porté par l'assureur santé UnitedHealth. Dans les premiers échanges, l'indice élargi S&P 500 (+0,08%) et l'indice Nasdaq (-0,05%) évoluaient proches de l'équilibre, tandis que le Dow Jones prenait 0,54%. Publicité Plus d'informations à venir...


Le Figaro
9 hours ago
- Le Figaro
Suisse : fort ralentissement de la croissance au deuxième trimestre (+0,1%)
La croissance de l'économie suisse a fortement ralenti au 2e trimestre, le produit intérieur brut (PIB) ne progressant que de 0,1% par rapport au trimestre précédent qui affichait une expansion de 0,8%, a indiqué vendredi le ministère de l'Économie. L'évolution négative dans l'industrie a été tout juste compensée par la progression dans les services, note brièvement le ministère, en publiant cette première estimation qui prend en compte les variations saisonnières, calendaires et les effets des événements sportifs. Au premier trimestre, la croissance de la Suisse a accéléré sous l'effet d'un bond des exportations pharmaceutiques vers les États-Unis, de nombreuses entreprises ayant pris les devants face à la menace de l'imposition de droits de douane punitifs. Le PIB du pays alpin s'était accru de 0,8% sur les trois premiers mois de 2025, après une croissance de 0,6% au trimestre précédent. Publicité Selon les relevés des douanes publiés mi-juillet, les exportations de marchandises ont cependant chuté de 5,3% au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l'année, en raison d'un reflux des exportations de produits chimiques et pharmaceutiques. Les exportations de montres avaient toutefois bondi en avril après les annonces de la Maison Blanche au début du mois concernant les droits de douane, les horlogers se dépêchant de constituer des stocks aux États-Unis pendant la pause initialement fixée à 90 jours. Finalement, le 1er août, jour de la Fête nationale helvétique, Donald Trump a assené un coup de massue à la Suisse en lui imposant 39% de droits de douane punitifs, bien plus que ses concurrents européens ou japonais. Un coup dur pour un pays dont 18% des exports vont aux États-Unis. Il devrait toucher le secteur des machines industrielles mais aussi des montres -surtout de moyenne gamme plus sensibles aux variations de prix- ou encore celui du fromage. Pour l'instant, le secteur pharmaceutique est épargné mais Donald Trump l'a menacé de 250% de droits de douane si le prix des médicaments ne baissait pas. Les experts ont estimé que ces droits de douanes, parmi les plus élevés de tous ceux infligés par le président américain, pourraient coûter entre 0,3 et 0,6 point de croissance au PIB suisse.