
«Je continuerai mon chemin» : présidentielle en tête, David Lisnard ne lâche rien
REPORTAGE - De Lyon aux portes du Jura, le président de Nouvelle Énergie défend son projet et lance une vaste consultation sur la bureaucratie.
Le TGV quitte Paris et glisse vers Lyon sous la canicule, à plus 300 km/h. À l'intérieur, David Lisnard regarde le paysage défiler et s'impatiente. La France lui semble belle mais il veut la réparer. Plus il multiplie les réunions thématiques dans le pays, plus il mesure la nécessité urgente d'un sursaut. Et mercredi soir, le président de Nouvelle Énergie est attendu dans la troisième ville de France pour une nouvelle réunion publique, avant une immersion régionale lui permettant de rencontrer des élus locaux engagés à ses côtés, d'échanger avec des entrepreneurs confrontés au centralisme excessif de l'État et de participer à l'inauguration d'un équipement sportif dédié à la mémoire de l'enseignant Samuel Paty, assassiné par un islamiste à la sortie de son collège, en octobre 2020.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard
En marchant vers la passerelle du Palais de justice de Lyon, sous une chaleur écrasante, David Lisnard peaufine les derniers détails de son discours. C'est le quinzième déplacement depuis le début de l'année pour…
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes

Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Tribune cosignée par Retailleau sur l'énergie dans Le Figaro : du «populo-trumpisme», raille Glucksmann
Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres d'une partie du gouvernement, après avoir signé, en tant que président des Républicains, une tribune plaidant pour la fin des «subventions publiques» à l'éolien au photovoltaïque. Quatre jours après sa publication sur le site Le Figaro, la tribune cosignée par Bruno Retailleau, en sa qualité de président des Républicains (LR), appelant à «rebâtir un parc nucléaire» mais surtout à stopper les «subventions publiques» à l'éolien et au photovoltaïque, continue de faire des vagues dans la vie politique. Par son initiative, le ministre de l'Intérieur a fait bondir une grande partie de la macronie : du secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, à la ministre de l'Écologie Agnès Pannier-Runacher - qui a dénoncé une démarche «populiste», «dangereuse» et relevant de la «petite politique» - en passant par premier ministre François Bayrou. Une vive passe d'armes qui a conduit le président de la République à recadrer Bruno Retailleau, lui enjoignant de ne pas «tout caricaturer» et à «sortir des lubies». À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Désormais, c'est la gauche - qui a fait de l'écologie l'un de ses principaux chevaux de bataille - qui s'empare à son tour de la polémique. Dimanche soir, l'une de ses figures montantes en vue de la prochaine présidentielle est montée au créneau : Raphaël Glucksmann. Alors que l'eurodéputé PS-Place publique laisse de moins en moins planer le doute sur ses ambitions pour le scrutin élyséen - il a présenté il y a deux semaines sa «vision pour la France», véritable préprogramme présidentiel actant la rupture avec Jean-Luc Mélenchon - le voilà qui s'attaque à Bruno Retailleau, qu'il pourrait bien retrouver d'ici quelques mois sur la ligne de départ vers l'Élysée. À lire aussi Entre Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, le match qui vient à gauche Publicité Invité dimanche soir de BFMTV, l'essayiste s'en est violemment pris à la position «populo-trumpisme» du Vendéen sur l'énergie, en référence à la politique du président américain dans la lutte contre le réchauffement climatique. En «embrassant la cause» du milliardaire Républicain, a-t-il lancé, l'hôte de la place Beauvau «dit qu'on cesse dans le renouvelable alors que la France souffre de sous-investissements dans le renouvelable par rapport à tous nos partenaires européens». Pour Raphaël Glucksmann, Bruno Retailleau incarne surtout «cette offensive anti-écologique» que «l'on voit partout en Occident», dénonçant «un backlash (contrecoup, NDLR), un retour de bâton anti-écologiste», qu'il juge être une «catastrophe culturelle et politique» face à la crise climatique. Et l'élu strasbourgeois d'étayer son raisonnement par une comparaison entre la France et le pays de l'Oncle Sam : «Aux États-Unis, on peut partir en guerre contre les renouvelables, parce que vous avez du pétrole et du gaz à foison - c'est mauvais pour la planète - mais le programme trumpiste 'drill, drill, drill (forer, forer, forer, NDLR)' ne peut pas marcher en Europe.» L'occasion aussi pour Raphaël Glucksmann de préciser la ligne de son parti sur le sujet : «On veut conforter le rôle du nucléaire, on n'est pas dans un esprit antinucléaire du tout. Mais le nucléaire seul ne suffit pas et donc il faut investir massivement dans les renouvelables.» Une position qui s'inscrit plus largement dans la «révolution énergétique» qu'il appelle de ses vœux, considérant qu'«on ne sortira pas de notre addiction aux énergies fossiles simplement par le nucléaire».


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
L'Assemblée nationale, toujours au cœur de la stratégie de Marine Le Pen pour 2027
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - S'il y a bien chose dont Marine Le Pen est fière, c'est du travail parlementaire de son groupe, bien loin des secousses qui fragilisent le RN. Deux salles, deux ambiances. Le succès du Rassemblement national aux élections européennes de 2024 (31,37 %) a eu droit, pour son anniversaire, à l'organisation d'une grande « fête de la victoire », au milieu des champs du Loiret, le 9 juin dernier. Tous les grands alliés européens du parti nationaliste ont fait le déplacement pour féliciter Marine Le Pen et pour applaudir Jordan Bardella, le président du parti et tête de liste lors de ce scrutin. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Pour l'anniversaire des législatives anticipées, provoquées par la dissolution surprise de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, point de grande fête ni de victoire. Il y a un an, les troupes de Marine Le Pen, menées encore une fois par Jordan Bardella, candidat au poste de premier ministre, ont essuyé une lourde défaite, arrivant en troisième position derrière le Nouveau Front populaire (NFP) et le bloc central. Une mauvaise surprise qui a masqué l'un des principaux résultats de ces élections : l'arrivée au Palais Bourbon de 124 députés…


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Mode de scrutin, audiovisuel public, agriculture: au Parlement, une dernière semaine aux allures de sprint final avant les vacances
DÉCRYPTAGE - Mode de scrutin, audiovisuel public, agriculture... La dernière ligne droite est embouteillée. Dans quelques jours, les parlementaires de tous bords pourront reprendre le chemin de leur circonscription. Ils pourront alors clôturer leurs derniers dossiers et se rendre à quelques événements avant de profiter d'un été a priori plus calme. « Depuis la dissolution , on n'a quasiment pas arrêté, que ce soit sur nos territoires ou ici, à l'Assemblée . Ça va nous faire du bien de nous poser un peu et de ne plus rien faire », admet un député du bloc central, « rincé » par une année politiquement très intense. Mais les vacances parlementaires ne sont pas encore là. Et la dernière ligne droite est embouteillée. Cette ultime semaine avant la fin de session extraordinaire s'annonce effectivement bien remplie à l'Assemblée nationale comme au Sénat. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Il y aura d'abord la réforme du scrutin municipal des villes de Paris, Lyon et Marseille (PLM). Après une commission mixte paritaire (CMP) qui n'a pas abouti il y a deux semaines, la proposition de loi du député parisien Sylvain Maillard, qui prévoit de rendre plus directes les élections municipales de mars 2026 dans les trois plus grandes villes françaises, revient à l'Assemblée nationale lundi après-midi pour une seconde lecture. À lire aussi Réforme du scrutin à Paris, Lyon et Marseille : six questions clés sur la loi votée à l'Assemblée nationale Publicité Et il faudra aller vite en parvenant à le faire adopter - comme ce fut facilement le cas en première lecture, en avril dernier - rapidement pour permettre son renvoi au Palais du Luxembourg, où les sénateurs devraient en débattre mercredi. Ces derniers, qui y sont très opposés, devraient, comme lors de la première lecture, retoquer une nouvelle fois le texte. Qui pourrait alors revenir dans la foulée, jeudi ou vendredi, en dernière lecture au Palais Bourbon. « Le timing va être ric-rac, mais ça va le faire ! », s'enthousiasme un député favorable à cette modification du mode de scrutin, qui, si elle était définitivement adoptée, serait effective pour les municipales de 2026. Un accord sur la loi Duplomb pour les agriculteurs Ce n'est pas tout. La proposition de loi visant à « lever les contraintes » des agriculteurs du sénateur LR Laurent Duplomb, adoptée en milieu de semaine dernière au Sénat après un accord en CMP quelques jours plus tôt, doit être votée dans sa version définitive, mardi, à l'Assemblée nationale. Bénéficiant du soutien d'une grande partie des macronistes, des LR et du Rassemblement national, elle devrait être adoptée sans difficulté. Pour autant, son parcours n'aura pas été sans polémiques. À lire aussi Loi Duplomb pour les agriculteurs : Braun-Pivet veut que les débats aient lieu à l'Assemblée Décriée par ses détracteurs pour ses « reculs environnementaux », cette loi ouvre notamment la voie à la réintroduction dérogatoire de plusieurs insecticides pourtant interdits depuis quelques années, comme l'acétamipride, un produit de la famille des néonicotinoïdes, et révise le fonctionnement de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) sur l'évaluation des produits phytosanitaires. Lors de la première lecture à l'Assemblée, le texte avait été bloqué par une avalanche d'amendements issus de la gauche, ce qui avait poussé le rapporteur LR du texte, Julien Dive, à déposer et à faire adopter une motion de rejet sur son propre texte, afin d'accélérer la navette parlementaire. La revanche de Dati sur la réforme de l'audiovisuel public ? Autre dossier brûlant, la réforme de l'audiovisuel public, rejetée avant même son examen à l'Assemblée nationale la semaine dernière suite à l'adoption surprise d'une motion de rejet, va faire son retour au Sénat en seconde lecture, jeudi et vendredi. Ardemment défendu par Rachida Dati, le texte prévoit de créer un « holding » réunissant Radio France, France Télévisons et l'INA. Après le rejet de cette proposition de loi au Palais Bourbon, la ministre de la Culture a rapidement rebondi en parvenant à faire en sorte qu'elle soit immédiatement inscrite à l'ordre du jour du Sénat. À lire aussi Après le rejet de sa réforme sur l'audiovisuel public à l'Assemblée, la loi défendue par Dati de retour au Sénat dès jeudi Objectif : obtenir une victoire législative avant les vacances parlementaires et permettre la réinscription du texte en deuxième lecture au Palais Bourbon à la rentrée. « On n'aurait jamais dû faire adopter la motion de rejet et laisser traîner à l'Assemblée. Rachida Dati nous a bien bernés, on l'a sous-estimée », regrette un député socialiste, qui craint que la ministre de la Culture ne parvienne à une adoption définitive de cette proposition de loi avant la fin de l'année. « Si le RN obtient une petite concession, il y aura une majorité pour voter ce texte à l'Assemblée », anticipe une source au gouvernement, optimiste sur l'avenir de la réforme. Publicité Une session parlementaire éprouvante Autre gros morceau du Sénat : l'examen en seconde lecture de la proposition de loi Gremillet portant programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l'énergie. Au Palais Bourbon, le texte avait été rejeté par la gauche et les macronistes après que Les Républicains - qui se sont finalement abstenus lors du vote final - ont largement réécrit la loi en faisant adopter, avec le Rassemblement national, un amendement visant à instaurer un moratoire sur les énergies renouvelables. Pour beaucoup d'entre nous, il y a une véritable fatigue doublée d'une perte de sens épouvantable Un député écologiste Députés et sénateurs pourront ensuite quitter le Parlement pour quelques semaines, en attendant de savoir si une session extraordinaire les attend en septembre, avant l'examen des projets de loi budgétaires (PLF et PLFSS). De quoi couper après une session parlementaire éprouvante qui aura vu la censure de Michel Barnier et de son gouvernement ainsi que de nombreuses tentatives avortées de la gauche pour renverser celui de François Bayrou. Une année 2025 également marquée par un immense embouteillage parlementaire et un blocage quasi permanent de l'Assemblée nationale. « Pour beaucoup d'entre nous, il y a une véritable fatigue doublée d'une perte de sens épouvantable », avoue un député écologiste. Qui prévoit donc, comme beaucoup, de recharger les batteries. Avant une rentrée explosive.