Paris : comment la Ville veut accélérer le pas sur l'énergie solaire
Eau de Paris
et la municipalité présentaient les 1 300 m² de modules solaires fraîchement installés sur le toit des quatre immenses compartiments enterrés, où est stocké l'équivalent de 60 piscines olympiques d'eau potable.
Grâce à ces panneaux, le site est indépendant en énergie et le surplus revendu équivaut à la consommation de 140 foyers. « C'est la démonstration de ce que l'on veut faire partout dans Paris », présente Dan Lert, adjoint (Les Écologistes) en charge de la transition écologique, du Plan climat, de l'eau et de l'énergie.
L'ambition est d'équiper un maximum des 6 000 toits des bâtiments publics, mais aussi d'aider les copropriétés privées qui voudraient se lancer. « Si l'on ajoute ces 48 000 copropriétés, le solaire pourrait produire l'équivalent de la consommation de 270 000 habitants. C'est possible, même dans une ville patrimoniale comme la nôtre », poursuit l'élu.
Pour le moment, 200 centrales solaires photovoltaïques produisent l'équivalent de la consommation de 1 500 habitants. Quand Paris en compte plus de deux millions.
Le site du réservoir d'eau de la porte des Lilas va faire bondir de 10 % cette production. Mais après avoir annoncé, il y a deux ans, l'équipement d'une
quinzaine de sites parisiens
soit 5 000 m², la Ville prévoit désormais 32 sites supplémentaires dans les 18 prochains mois.
Déjà dévoilé, le site de la Canopée des Halles sera le plus grand producteur. Mais de nombreuses écoles, gymnases et même des bâtiments de logements sociaux (les premiers dans le quartier des Gobelins, XIIIe) viendront ajouter près de 9 000 m² de panneaux solaires à Paris.
Pour l'heure, seuls 7 % de l'énergie consommée à Paris est renouvelable (chiffres de 2023). « Mais l'objectif est d'atteindre les 100 % d'ici 2050 », ambitionne l'élu.
Pour aller plus vite et plus fort, c'est sur la géothermie que veut aussi miser Paris, en plus du réseau de chaleur des égouts ou du métro. « Nous voulons devenir la capitale de la géothermie », assure Dan Lert. Selon les chiffres de la Ville, puiser l'eau des sous-sols permettrait de produire l'équivalent de la consommation d'énergie de 630 000 habitants.
Ainsi, pour chaque aménagement de cour d'école végétalisée dites «
Oasis
» , une étude sera menée sur la possibilité de forer le lieu (jusqu'à plusieurs dizaines de mètres) pour y installer un système de chauffage et de refroidissement des classes par géothermie. Les premiers sondages auront lieu à l'hiver prochain. Alors que les élèves ont connu un premier épisode de canicule sur leur toute fin d'année scolaire, le temps presse.
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