« J'en ai beaucoup rêvé » : complice de Pauline Ferrand-Prévot, Marion Bunel dévoile les coulisses d'un coup parfait
Tour de France femmes
. Et on se demandait bien comment elle allait pouvoir remplir sa mission auprès de Pauline Ferrand-Prévot. Mais en ce samedi 2 août, Marion Bunel a effacé toutes les interrogations, jouant à merveille le rôle qui lui avait été confié par la Visma lease a bike pour permettre à sa leader
de s'imposer en solitaire en haut du col de la Madeleine
.
« On a eu une super tactique d'équipe, d'envoyer Marion dans la première échappée du jour, savourait « PFP », les yeux encore embués par l'émotion ressentie sur le podium. J'ai pu retomber sur Marion à environ sept kilomètres de l'arrivée et elle a pu faire la partie un peu plus plate devant moi. À ce moment-là, j'ai pu récupérer et c'est ce qui m'a servi dans un second temps pour attaquer et partir seule. »
À ce moment-là, l'Australienne Sarah Gigante (AG Insurance - Soudal Team), première à partir à l'offensive dans cette ascension mythique, tenait toujours la roue de la championne olympique de VTT. Bien calée juste derrière sa cadette, Pauline Ferrand-Prévot a alors pu souffler, avant de progressivement s'envoler jusqu'à la ligne d'arrivée.
« Il faut en profiter, car j'ai joué un rôle important dans cette dernière ascension, en faisant un gros relais pour elle », soufflait Marion Bunel, 20 ans, au micro d'Eurosport. Avant de nous confier : « C'était le plan mais de là à le réussir, c'est différent. C'était ce qu'on avait imaginé avec les coachs et je trouve que là-dessus, l'équipe est vraiment très forte. »
« J'en ai beaucoup rêvé mais de là à ce que ça se passe comme ça aujourd'hui, complétait-elle. Hier (vendredi), je me suis souvenue d'une phrase qu'un coach m'avait dite, qu'il fallait
rêver grand
. C'est ce que j'ai fait cette nuit et le rêve était grand ! »
Transférée au sein de l'équipe néerlandaise l'automne dernier, quelques semaines après un premier Tour de France réussi (17e) et
une victoire au Tour de l'Avenir
, Marion Bunel y a découvert personnellement une athlète qu'elle admire. « C'est vraiment une chance incroyable de courir avec elle, d'avoir le même objectif », savourait-elle avant le début du Tour.
Et c'est donc ensemble qu'elles ont préparé cet événement, et en particulier cette étape entre Chambéry et le sommet du col de la Madeleine. En stage à Tignes (Savoie) au mois de juillet, elles l'ont grimpé en quête de sensations et de repères. « J'ai quand même assez souffert à l'entraînement à essayer de la suivre, avouait dans un sourire Marion Bunel, devenue en quelques mois la « mascotte de l'équipe » selon PFP. En préparation comme ça de notre côté, on manquait un peu de repères par rapport aux autres filles du peloton mais moi j'ai pu voir que ça tournait plutôt bien les jambes. »
Le ressenti de la jeune coureuse était clairement le bon, au regard de la démonstration de son aînée. « Je n'ai pas grand-chose à lui apprendre, c'est même plutôt elle qui m'apprend des choses », louait Pauline Ferrand-Prévot à son sujet avant le début du Tour de France. Le cours magistral du jour devrait quand même rester un petit moment dans la tête de Marion Bunel.
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