
Le dollar lesté par l'appel d'un responsable de la Fed pour une baisse de taux
Lors d'un discours prononcé jeudi à New York, Christopher Waller, un des responsables de la Fed, a répété qu'il était préférable d'abaisser les taux d'intérêt «plutôt trop tôt que trop tard», craignant que la Fed ne commence à agir que lorsque l'économie aura commencé à décrocher. «Je vais tenter de les convaincre de l'intérêt de ma position, au final nous prendrons la décision que nous estimons être la meilleure compte tenu des données dont nous disposons», a-t-il ajouté vendredi sur Bloomberg TV.
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Marché volatil
Ses propos rejoignent ceux du président américain Donald Trump, qui a une nouvelle fois plaidé vendredi pour une baisse marquée des taux d'intérêt, estimant que l'économie américaine est «en pleine forme» et que l'inflation est «très faible». M. Waller «est peut-être le seul à préconiser une baisse des taux en juillet, mais cela pèse sur le billet vert», souligne Marc Chandler, de Bannockburn Capital Markets.
En pleine période estivale, «le marché est plus facile à bousculer» car «dominé par des traders à court terme», souligne auprès de l'AFP Brad Bechtel, de Jefferies. Globalement, la devise américaine montre des signes de souffrance face aux «efforts croissants de l'administration Trump pour intervenir et rendre la Fed nettement plus accommodante au fil du temps», souligne Derek Halpenny, analyste de MUFG. Après avoir évoqué mercredi un licenciement du président de la Fed Jerome Powell, M. Trump avait ensuite considéré cette possibilité comme «très improbable». Le «buck», autre surnom de la monnaie américaine, fait face «à des prises de bénéfice» après «s'être assez bien redressé toute la semaine», ajoute Brad Bechtel.
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Pilotes, hôtesses, stewards... L'aviation civile mondiale va devoir recruter 2,4 millions de personnes d'ici 2044
Le constructeur aéronautique américain Boeing a estimé les besoins de l'aviation commerciale mondiale en nouveau personnel - pilotes, techniciens, hôtesses et stewards - à près de 2,4 millions dans les vingt prochaines années, dont un tiers du fait de la croissance de la flotte du monde entier. «Tandis que la demande dans le secteur aérien continue d'être plus rapide que la croissance économique et que la flotte mondiale grossit pour répondre à cette demande, les industriels vont entretenir la flotte existante de manière sûre et efficace en soutenant le développement de la main-d'œuvre des compagnies aériennes du monde entier», a commenté Chris Broom, responsable de la formation pour la branche Boeing Global Services (BDS) de l'avionneur américain, cité dans un communiqué. Dans son étude «Perspectives pour pilotes et techniciens 2025 (PTO)» dans l'aviation commerciale, publiée mardi, Boeing anticipe à 660.000 le besoin en nouveaux pilotes d'ici 2044, à 710.000 pour les techniciens de maintenance et à un million pour les hôtesses et stewards. Deux tiers de cette main-d'œuvre a vocation à remplacer le personnel actuel mais un tiers devra répondre à la hausse de la flotte mondiale, tirée surtout par la multiplication rapide des monocouloirs. Publicité L'avionneur avait anticipé en juin, en amont du Salon aéronautique international du Bourget, en France, que la flotte commerciale mondiale devrait être composée d'un peu moins de 50.000 avions en 2044, dont près de 44.000 fabriqués d'ici là. Quelque 21.100 avions pour remplacer des appareils en exploitation actuellement et 22.500 pour la croissance du trafic (passagers et fret), qui devrait émaner à 50% de Chine et d'Asie du Sud et Sud-Est. Sans surprise, c'est aussi dans ces régions que les besoins en nouveaux employés vont être les plus criants avec une demande qui devrait tripler, d'après les estimations mardi du constructeur américain. Il cite également l'Amérique du Nord, et l'Eurasie dans une moindre mesure, comme des régions qui vont aussi devoir susciter les vocations dans le secteur. Le secteur a besoin d'une «stratégie de long terme» Pour ce faire, l'industrie «investit dans les technologies, y compris la réalité mixte - technologie immersive qui mélange le réel et le virtuel pour renforcer la formation pratique et les mises en situation -», a expliqué Chris Broom. L'intelligence artificielle, la réalité virtuelle et la réalité mixte «vont améliorer et accroître la formation et transformer l'état de préparation du personnel aérien», affirme le groupe. Le secteur a besoin «d'une stratégie de long terme pour affronter les défis actuels et à venir dans le monde du travail», poursuit l'étude, appelant à des investissements très en amont. Il connaît depuis des années des pénuries de personnel, en particulier dans la maintenance des avions et leur production, qui ont empiré avec la pandémie de Covid-19. «La concurrence pour recruter et conserver les meilleurs talents va être vive à mesure que davantage de vols et de liaisons seront ajoutés», poursuit l'étude, s'attendant à une «stabilisation» une fois que les personnels auront acquis une certaine ancienneté.


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Thales poursuit son envol grâce au contexte «favorable» dans la défense
L'industriel français de défense Thales a de nouveau publié mercredi des résultats en forte croissance au premier semestre, porté par un contexte «favorable» dans la défense liée à l'instabilité géopolitique, et a légèrement rehaussé ses objectifs pour l'année. Après une année 2024 record, le groupe a vu son chiffre d'affaires augmenter de 8,1% sur un an au premier semestre 2025, à 10,26 milliards d'euros, légèrement supérieur au consensus des analystes. Son bénéfice net a atteint 664 millions d'euros, en hausse de 6%, malgré un impôt exceptionnel de 60 millions d'euros versé en France, en raison d'une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés instaurées en 2025. Cette croissance est «essentiellement tirée par la défense» (+12,7%) et les équipements électroniques destinés aux avions (avionique), car le groupe «bénéficie toujours d'un contexte favorable en termes de business», a expliqué le PDG de Thales Patrice Caine lors d'une conférence de presse en ligne. Les ventes bénéficient aussi de «l'augmentation continue des capacités de production», a indiqué le groupe. Thales a amélioré ses objectifs pour l'année et envisage désormais une croissance organique du chiffre d'affaires entre 6 et 7%, contre 5 à 6% précédemment, et une marge opérationnelle ajustée de 12,4% contre 12,2% précédemment. Publicité Adapter ses flux d'exportation vers les États-Unis Dans un contexte d'affrontement douanier avec les États-Unis, ces prévisions s'appuient sur des hypothèses de droits réciproques de 10% depuis l'Europe et de 25% depuis le Mexique, et excluent toute mesure de rétorsion qui pourrait être prise par l'Europe. Mais l'impact serait limité pour Thales et la société pourra adapter ses flux d'exportation vers les États-Unis, a avancé Pascal Bouchiat, directeur financier du groupe. Du côté des prises de commandes, le plan de réarmement européen ReArm Europe ainsi que la nouvelle augmentation des dépenses militaires annoncée en France sont positives pour la dynamique du groupe et offrent des perspectives supplémentaires à moyen terme, a souligné Patrice Caine. Les prises de commandes sont en légère baisse (-4% par rapport à un premier semestre 2024 très élevé) mais une grosse commande britannique de missiles, pour 1,1 milliard de livres, s'y est ajoutée début juillet. Le groupe va aussi profiter d'une commande de 26 chasseurs Rafale par la marine indienne passée à Dassault. Dans sa branche spatiale, où la demande en satellites est atone, le groupe poursuit ses opérations de restructuration avec le redéploiement d'un millier de salariés mais l'activité reste «légèrement» profitable, selon Patrice Caine.


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Le géant norvégien de l'énergie Equinor a annoncé mercredi qu'il dépréciait de 955 millions de dollars un grand projet éolien au large de New York, Empire Wind, un temps bloqué par l'administration Trump en début d'année. Le ministre américain de l'Intérieur Doug Burgum avait annoncé à la mi-avril avoir ordonné l'arrêt «immédiat» et jusqu'à nouvel examen des travaux de construction de la première phase d'Empire Wind, un ensemble de 54 turbines susceptibles d'alimenter 500.000 foyers à Brooklyn. Il affirmait que ses prédécesseurs de l'administration Biden n'avaient pas effectué «d'analyse suffisante» sur le projet d'un coût évalué à 2,5 milliards de dollars. Le ministre norvégien des Finances, l'ex-chef de l'Otan Jens Stoltenberg, avait notamment soulevé la question avec Kevin Hasset, le principal conseiller économique de Donald Trump, lors d'une visite officielle aux États-Unis. Les autorités américaines étaient finalement revenues en mai sur leur décision de bloquer le projet. «Nous continuons de faire progresser notre portefeuille dans les énergies renouvelables, et le projet Empire Wind 1 est de nouveau en phase d'exécution», a déclaré mercredi le directeur général d'Equinor, Anders Opedal, cité dans un communiqué. Mais il a aussi fait état d'une dépréciation de 955 millions de dollars «due à des changements réglementaires» affectant les synergies des futurs projets éoliens en mer et à «une exposition accrue aux droits de douane». Publicité Sur ce montant, 763 millions concernent le projet Empire Wind 1 et le terminal de South Brooklyn Marine, le reste étant lié au bail d'Empire Wind 2, la deuxième phase du projet. Cette dépréciation a pesé sur les résultats du deuxième trimestre: le groupe a accusé une baisse de 29% de son bénéfice net sur un an, à 1,3 milliard de dollars. Indicateur préféré d'Equinor, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, ressort à 6,5 milliards de dollars contre près de 7,5 milliards à la même période de l'an dernier. Les performances ont aussi été affectées par le recul du prix du pétrole qui n'a pas suffi à compenser la hausse des prix du gaz naturel et l'augmentation de la production d'hydrocarbures, qui frôle les 2,1 millions de barils équivalent-pétrole par jour.