
Nouveau bachelier, peut-on profiter de son été sans être noyé à la rentrée ?
Plusieurs paramètres entrent en jeu. À commencer par leur situation financière. « Beaucoup de nos étudiants profitent de l'été pour travailler et mettre de l'argent de côté. Certains n'ont pas le choix, bien sûr. Mais pour d'autres, c'est l'occasion de s'activer autrement qu'à l'école, ajouter une expérience à leur CV, ou bien faire des rencontres », constate Thierry Gibert, responsable du bureau d'aide à l'insertion professionnelle de l'université Côte d'Azur. C'est particulièrement vrai dans sa région, où l'emploi saisonnier bat son plein.
Tout dépend aussi, et surtout, de la filière d'études dans laquelle vous vous engagez. « Il est nécessaire de se ménager une période de repos. Néanmoins, celle-ci sera écourtée si vous démarrez dans une filière exigeante, notamment en médecine », nuance Thierry Gibert. Pour ces étudiants, juillet et août sont souvent synonymes de préparation, découverte des nouvelles matières, mentorat… « Depuis quelques années, les associations étudiantes se montrent très actives sur ce sujet de l'entrée en formation », remarque-t-il. Preuve que beaucoup en ressentaient le besoin.
Comme dans bien des domaines, il s'agit de trouver le bon équilibre. « Pour aborder la rentée avec motivation et énergie, il est essentiel de se reposer et de profiter des vacances pour passer du temps avec ses proches et se ressourcer », plaide Christophe Durousseau, directeur des programmes de 3iL Ingénieurs, présente à Limoges (Haute- Vienne), Rodez (Aveyron) et Nantes (Loire-Atlantique). Lequel tempère aussitôt : « Il est aussi important de ne pas couper complètement avec les apprentissages. Maintenir un lien régulier avec les notions clés (maths, langues, sciences, lettres) permet d'éviter une perte de niveau. ».
Une logique implacable voudrait qu'un élève brillant ait moins besoin de potasser ses cours que le dernier de la classe. En réalité, c'est plus complexe. « Un très bon élève a parfois besoin de continuer de travailler pour se sentir moins stressé. Alors qu'un autre, en difficulté, a peut-être déjà beaucoup forcé pendant des semaines avant le bac et a donc davantage besoin d'une pause », nuance Élodie Queney, responsable pédagogique des 1ère année à l'Esiea, une école d'ingénieurs. Ce qui compte surtout, c'est d'être prêt mentalement à adopter un rythme de travail le plus régulier possible quand l'année débute.
Qu'ils révisent leurs cours de maths de terminale, suivent un stage de soutien scolaire ou travaillent l'anglais sur une application, les futurs étudiants seront tout de même surpris à la rentrée. « La marche à franchir du lycée à l'enseignement supérieur est la plus importante qu'ils aient rencontrée. Je leur dis souvent que le passage en classe de 6e, à côté, ce n'est rien ! », prévient Alexandre Vial, directeur à la formation et à la pédagogie de l'UTT (Université de technologie de Troyes, dans l'Aube).
Se préparer à ce changement ne passe d'ailleurs pas que par les cours. À la fin du mois d'août, toutes les écoles et universités sont ouvertes, et certaines associations étudiantes, déjà en place… « Pourquoi ne pas venir vous promener sur le campus et sentir l'atmosphère du lieu ? », propose Alexandre Vial. Ce sera l'occasion de prendre vos repères, dédramatiser le gigantisme de certaines facs, ou trouver la meilleure boulangerie du coin… Et vous serez sans doute bien utile en septembre, quand un nouvel étudiant en panique vous demandera son chemin.
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