
«Ces pervers choisissent des femmes solaires» : six ans après le meurtre de Salomé, sa mère alerte sur les mécanismes de l'emprise
ENTRETIEN - Six ans après le meurtre barbare de sa fille, tuée par son compagnon à Cagnes-sur-Mer, Muriel Dotta publie un livre courageux coécrit avec Sandra Mathieu (Elle s'appelle Salomé, éditions Télémaque) sur les rouages de l'emprise.
Le 1er septembre 2019, le corps meurtri de Salomé Garnesson, 21 ans, était retrouvé dissimulé sous un tas d'ordures à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Quelques heures plus tôt, son compagnon l'avait battue, étranglée, puis abandonnée comme un déchet. L'enquête, le procès, puis la condamnation d'Amin Mimouni à la réclusion criminelle à perpétuité ont confirmé l'ampleur de l'emprise exercée sur cette jeune femme solaire, brillante et ambitieuse, peu à peu isolée, puis tuée parce qu'elle voulait reprendre sa liberté. Dans un récit à deux voix, coécrit avec l'écrivaine Sandra Mathieu, Muriel Dotta rouvre ses blessures pour les transformer en un véritable outil de prévention. Parce que parler d'emprise, c'est parfois sauver des vies.
LE FIGARO. - Dans quel état d'esprit étiez-vous au moment de commencer ce livre ?
MURIEL DOTTA. - C'était une évidence, il fallait vraiment que je parle de tout ça, j'en avais besoin. Cela s'est fait naturellement avec Sandra (Mathieu, NDLR). On se réunissait dans mon atelier de sculpture et je dois dire qu'au début je ne savais pas vraiment où j'allais, je n'en avais d'ailleurs pas envie. J'ai accordé à Sandra une totale confiance et puis, petit à petit, au fil des échanges, quelque chose s'est construit. Ce fut une très belle aventure entre deux femmes que de comprendre et d'essayer de faire comprendre ce qu'est l'emprise et comment il faut lutter contre ce fléau, à la racine.
Était-ce aussi une manière de faire entendre la voix de Salomé à travers vous, vous qui ne l'évoquez qu'au présent ?
Elle s'appelle Salomé, oui. Ce livre me permet de faire parler d'elle encore et encore, de faire en sorte qu'on ne l'oublie jamais ainsi que ce qu'elle a vécu. Ce fut là ma première motivation.
L'emprise est au cœur de l'ouvrage. À quel moment avez-vous compris que Salomé en était victime ?
Le fil de ce livre c'est l'emprise. Pourquoi on en arrive là, pourquoi ces femmes, qui ne sont pas des masochistes…
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