Dernières actualités avec #prévention

Le Soir
6 hours ago
- Sport
- Le Soir
« On n'aura jamais fini » : à la rencontre des lève-tôt du Tour du France
Référent zone 1 pour QG. » Dans les rues de Lille, le talkie-walkie d'Ahmed grésille. Alors que le soleil n'est pas encore tout à fait levé, son collègue Martin et lui s'occupent de bloquer l'accès au parcours. Tous deux employés de la Ville de Lille, ils ont répondu à un appel à volontaires pour travailler ce samedi. Jusqu'à 15 h et la prise de relais par une autre équipe, ils sont également chargés de renseigner les spectateurs dans une optique, notamment, de prévention. Vu la météo, Ahmed et Martin dirigent ainsi le public vers plusieurs points d'eau et s'assurent du bon fonctionnement de ces derniers. Les maillots jaunes du Tour Quelques hectomètres plus loin, à l'arrière du village départ, une horde de maillots jaunes s'affairent. Pas encore de stars du peloton à cette heure matinale mais une quinzaine d'étudiants jobistes. « Des serviettes ? Il y en a plein là », s'exclame l'une d'entre elles. Il faut dire que le groupe ne manque pas de travail. Leur rôle ? Confectionner 816 lunch packs pour nourrir les membres de la caravane du Tour et de l'organisation. En musique et dans la bonne humeur, ils travaillent à la chaîne pour empaqueter un sandwich, une bouteille d'eau, un fruit ou une collation. Derrière cette mécanique bien huilée, on retrouve la firme Sodexo Live, « partenaire du Tour depuis plus de 30 ans », détaille Lucas Pedeseau, responsable adjoint du village départ. « On emploie 70 personnes sur les trois semaines du Tour dont 40 à 45 personnes au village départ pour nourrir environ 2.500 personnes chaque jour », poursuit le responsable. Outre ces lunch packs, Sodexo Live gère notamment plusieurs restaurants itinérants, dont le relais étape. Situé à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, ce restaurant gastronomique d'une capacité de 150 couverts accueille les invités d'Amaury sport organisation (ASO), l'organisateur du Tour de France. Des panneaux, des panneaux et encore des panneaux Si en ce jour de grand départ, le podium et les lignes sont déjà montés et tracés depuis la veille, quelques réglages doivent encore être effectués dans les premiers kilomètres du parcours. Sur la ligne du départ fictif, Antony, Maël et leurs collègues placent les panneaux des sponsors depuis 5 h 45. Une tâche simple en apparence mais qui présente son lot de contraintes. C'est qu'à chaque sponsor correspond une place précise et un nombre de barrières. Alors, avec l'heure matinale et deux journalistes venus vous poser quelques questions, Antony et Maël s'emmêlent quelque peu les pinceaux. « C'est bien de répondre aux interviews mais faudrait peut-être mettre le bon nombre de panneaux », leur crie un collègue, sourire en coin. De panneaux, il en est aussi question pour ces deux employés d'ACH Consulting croisés sur le début du parcours, en plein cœur de Lille. Ils se sont levés tôt, « trop tôt », nous confie l'un d'eux en blaguant. Leur société est chargée de placer des arches pour des sponsors, la flamme rouge, les sprints intermédiaires. Mais alors que le grand départ approche, la tension monte : « On n'aura jamais fini », peste l'un d'eux. Alors, au pied de la Porte de Paris, les deux ouvriers déploient rapidement une arche, l'attachent et tendent un câble à l'aide d'un moulinet pour s'assurer de la stabilité de l'édifice. A peine arrivés, les voilà déjà repartis dans leur camionnette, direction la suite du parcours. Dans quelques heures, ces travailleurs de l'ombre laisseront leur place à la caravane puis aux stars du peloton. Nos lève-tôt du Tour, eux, profiteront d'un repos bien mérité avant d'envisager un démontage et l'étape suivante.


Le Figaro
9 hours ago
- Entertainment
- Le Figaro
«Ces pervers choisissent des femmes solaires» : six ans après le meurtre de Salomé, sa mère alerte sur les mécanismes de l'emprise
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - Six ans après le meurtre barbare de sa fille, tuée par son compagnon à Cagnes-sur-Mer, Muriel Dotta publie un livre courageux coécrit avec Sandra Mathieu (Elle s'appelle Salomé, éditions Télémaque) sur les rouages de l'emprise. Le 1er septembre 2019, le corps meurtri de Salomé Garnesson, 21 ans, était retrouvé dissimulé sous un tas d'ordures à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Quelques heures plus tôt, son compagnon l'avait battue, étranglée, puis abandonnée comme un déchet. L'enquête, le procès, puis la condamnation d'Amin Mimouni à la réclusion criminelle à perpétuité ont confirmé l'ampleur de l'emprise exercée sur cette jeune femme solaire, brillante et ambitieuse, peu à peu isolée, puis tuée parce qu'elle voulait reprendre sa liberté. Dans un récit à deux voix, coécrit avec l'écrivaine Sandra Mathieu, Muriel Dotta rouvre ses blessures pour les transformer en un véritable outil de prévention. Parce que parler d'emprise, c'est parfois sauver des vies. LE FIGARO. - Dans quel état d'esprit étiez-vous au moment de commencer ce livre ? MURIEL DOTTA. - C'était une évidence, il fallait vraiment que je parle de tout ça, j'en avais besoin. Cela s'est fait naturellement avec Sandra (Mathieu, NDLR). On se réunissait dans mon atelier de sculpture et je dois dire qu'au début je ne savais pas vraiment où j'allais, je n'en avais d'ailleurs pas envie. J'ai accordé à Sandra une totale confiance et puis, petit à petit, au fil des échanges, quelque chose s'est construit. Ce fut une très belle aventure entre deux femmes que de comprendre et d'essayer de faire comprendre ce qu'est l'emprise et comment il faut lutter contre ce fléau, à la racine. Était-ce aussi une manière de faire entendre la voix de Salomé à travers vous, vous qui ne l'évoquez qu'au présent ? Elle s'appelle Salomé, oui. Ce livre me permet de faire parler d'elle encore et encore, de faire en sorte qu'on ne l'oublie jamais ainsi que ce qu'elle a vécu. Ce fut là ma première motivation. L'emprise est au cœur de l'ouvrage. À quel moment avez-vous compris que Salomé en était victime ? Le fil de ce livre c'est l'emprise. Pourquoi on en arrive là, pourquoi ces femmes, qui ne sont pas des masochistes…


Le Parisien
2 days ago
- Business
- Le Parisien
Dons aux associations : la charité bien ordonnée des Français
La scène se déroule cette semaine au Conseil de Paris. Élue d'opposition, Nelly Garnier s'interroge sur une subvention de 50 500 euros à des associations encadrant des jeunes « susceptibles de commettre des actes de délinquance ou déjà connus de la justice ». Elle se montre perplexe à l'idée que lesdites associations proposent d'« utiliser le théâtre pour mettre à jour les oppressions » ou de « mener une réflexion autour du genre », et rappelle un précédent où la prévention de la délinquance était censée passer par le financement d'une… « buvette-guinguette antigaspi ». Un exemple parmi des milliers d'autres chaque semaine en France, qui donne raison aux inspecteurs des finances et de l'éducation. Dans le rapport que nous dévoilons , ceux-ci préconisent de mieux contrôler les associations bénéficiaires d'argent public. Objectif : économiser deux milliards d'euros. Piste d'autant plus louable qu'il s'agit de baisser les dépenses.