
Le plan de bataille du gouvernement pour mettre fin à la « dérive » des arrêts de travail dans le public et le privé
DÉCRYPTAGE - Le gouvernement de François Bayrou cherche à faire 43,8 milliards d'euros d'économies pour réduire le déficit. Plusieurs curseurs pourraient bouger dès 2026, à l'instar du délai de carence.
Les arrêts de travail coûtent de plus en plus cher et le gouvernement cherche par tous les moyens à renverser la tendance. François Bayrou l'a redit lors de son « moment de vérité », la semaine dernière. Le montant des indemnités journalières (IJ) versées par l'Assurance-maladie aux salariés en arrêt de travail a augmenté de 28,9 % entre 2010 et 2019 puis de 27,9 % entre 2019 et 2023, selon les chiffres de la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam), pour un montant total versé de plus de 20 milliards d'euros en 2023. Face à cette hausse importante, la Cnam a proposé de nombreuses mesures fortes, qui devraient être reprises par le gouvernement dans le cadre du prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.
Ces idées, avancées par le dernier rapport Charges et produits de la Cnam - un document annuel préfigurant le PLFSS - ont reçu une oreille attentive du gouvernement. Plusieurs curseurs pourraient bouger dès 2026, à l'instar du délai de carence…
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Droits de douane : l'UE valide des représailles à 93 milliards d'euros en cas d'échec des négociations avec les États-Unis
L'UE a préparé une liste de marchandises américaines, du Bourbon aux voitures en passant par les avions, qui pourraient être taxées à partir du 7 août prochain. L'Union européenne a donné jeudi son feu vert à des représailles à hauteur de 93 milliards d'euros, qui s'appliqueraient dès le 7 août si les négociations commerciales avec les États-Unis devaient échouer, ont indiqué jeudi des diplomates européens. L'UE a préparé une liste de marchandises américaines, du Bourbon aux voitures en passant par les avions, qui seraient taxées si les États-Unis de Donald Trump devaient appliquer des droits de douane de 30% sur les importations européennes, comme ils ont menacé de le faire, à compter du 1er août. Publicité Plus d'informations à venir...


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Avec près de 1,3 milliard de bouteilles en caves, la Champagne va vendanger moins pour réduire son stock
Les années se suivent et ne se ressemblent pas en Champagne. Tous les ans, au cœur de l'été, le bureau exécutif du Comité Champagne, à Épernay (Marne) qui représente les 16 000 vignerons, les 390 maisons et les 125 coopératives, se réunit pour décider de la quantité maximale de raisin autorisée à être vendangée. Un modèle unique au monde, fruit d'une négociation entre les vignerons et le négoce qui permet de conserver un équilibre en fonction de l'état des raisins, des ventes et des perspectives. Pour 2025, le rendement a été fixé à 9 000 kg par hectare, ce qui correspond à une production de 259 millions de bouteilles. Soit 1 000 kg de moins que l'an dernier, une année déjà marquée par une baisse des expéditions (271,4 millions de bouteilles, -9,2 % par rapport à 2023). « On anticipe une progression modeste des expéditions, mais on reste prudent étant donné le contexte géopolitique, diplomatique et économique », explique David Chatillon, coprésident du Comité Champagne et président de l'Union des maisons de champagne (UMC). En 2020, un rendement exceptionnellement bas avait été fixé à 8 000 kg/ha pour répondre à un marché touché de plein fouet par la crise. Celui-ci avait été remonté à 12 000 kg, en 2022, pour accompagner la formidable croissance des ventes post-covid. Depuis, ce chiffre n'a fait que plonger. « C'est une décision qui amorce une réduction du stock de bouteilles pour retrouver un niveau équivalent à 4,2 années d'expéditions, détaille David Chatillon qui précise que celui-ci se situe à 1,285 milliard de cols. Quand la conjoncture est en forte croissance, il faut rentrer du raisin pour la demande future. Quand les expéditions sont en décroissance, il faut réduire ce stock. C'est un impératif absolu pour préserver nos équilibres. » Le contexte incertain, notamment de l'autre côté de l'Atlantique, incite à la prudence. La filière reste suspendue à la menace, brandie par Donald Trump, de surtaxes de 30 % sur toutes les importations des États-Unis venant de l'Union européenne. En 2024, 27,4 millions de bouteilles ont été exportées vers les États-Unis, selon l'Union des maisons de champagne, pour une valeur de 820 M€. « On garde espoir que la négociation puisse aboutir, estime David Chatillon. Mais si une décision venait à frapper les produits européens, on ne pourra pas faire autrement que d'en tenir compte. » Quels que soient les soubresauts internationaux, les 34 300 ha de l'appellation seront vendangés d'ici à quelques semaines. Autour du 20 août pour les secteurs les plus précoces et cinq jours plus tard pour la majorité des crus.


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Formation professionnelle : un plan pour améliorer la qualité et lutter contre les fraudes
Le gouvernement a dévoilé jeudi les grandes lignes d'un plan interministériel pour 2026 visant à renforcer la régulation de la formation professionnelle et la lutte contre les fraudes, avec davantage de contrôles dès la rentrée prochaine de septembre. Porté par les ministères de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur, du Travail, et de l'Économie, ce plan concerne la formation initiale et continue «où les dérives persistent», selon le dossier de presse. L'offre de formation s'est beaucoup diversifiée ces dernières années, avec «une croissance de 72% des inscriptions dans le secteur privé entre 2020 et 2022», précise le ministère chargé de l'Enseignement supérieur. Le plan, dont la mise en œuvre est prévue début 2026, s'articule autour de quatre constats: la qualité inégale des formations, le manque d'harmonisation entre les organismes mais aussi d'information pour les usagers et, dans certains cas, des dérives frauduleuses. Publicité Avec une attention accrue portée à la formation professionnelle initiale, jusqu'ici moins ciblée au profit de la lutte contre la fraude au CPF - les droits à la formation des actifs - a indiqué à la presse l'entourage des ministres. La France compte environ 120.000 organismes de formation déclarés, de taille très diverses, précise le ministère du Travail. La moitié d'entre eux environ ont le label Qualiopi - dont l'objectif est de garantir la qualité des formations - qui sera étendu à tous les organismes préparant à des certifications professionnelles. Désormais, les organismes souhaitant dispenser des formations préparant à des diplômes du ministère de l'Éducation nationale, du CAP au BTS, devront impérativement être «habilités à former», une nouvelle exigence jusque-là absente du cadre réglementaire. Une attention particulière sera portée à la transparence sur les débouchés professionnels, des dérives sectaires et des pratiques illégales. Des contrôles renforcés seront aussi menés dans l'enseignement supérieur privé où de nombreuses anomalies ont été mises au jour: «vente de formations qui ne disposent pas du droit de délivrer le diplôme mis en avant, affirmations erronées ou invérifiables sur le taux d'employabilité ou le salaire en sortie de formation, ou encore faux avis complaisants mis en avant sur le site Internet de l'école», selon les ministères. Les organismes frauduleux verront leur déclaration d'activité suspendue ou annulée. Ce plan sera complété dans les semaines à venir par un projet de loi.