
Tensions historiques, durcissement du discours politique... En Pologne, la solidarité avec les réfugiés ukrainiens s'essouffle
En février 2022, la population civile polonaise impressionnait le monde entier, organisant spontanément convois humanitaires à la frontière. Trois ans plus tard, le pays fait face au défi de l'intégration.
«S'il n'y avait pas la guerre, on ne serait pas ici…» souffle Vladyslav, tout en mettant en ordre le rayon confiseries du supermarché dans lequel il travaille. Arrivé en Pologne en août 2022 pour échapper à la conscription militaire obligatoire dans son pays, ce réfugié ukrainien se souvient de «ce directeur d'hôpital qui a demandé à une amie de parler polonais plutôt qu'ukrainien en salle d'attente» et admet que sa sœur est parfois «ignorée par ses camarades d'université en raison de son accent». Des cas qui ne sont pas isolés : un Ukrainien sur trois affirme avoir déjà été confronté à une attitude de supériorité de la part de Polonais.
L'élan de solidarité déclenché à la suite de l'invasion russe semblerait presque être un lointain souvenir. En février 2022, la population civile polonaise impressionnait le monde entier, organisant spontanément convois humanitaires à la frontière, accueil des réfugiés dans les gares, et hébergement des familles. Trois ans plus tard, la Pologne, qui…
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- Le Figaro
Narcotrafic : la ville de Nîmes instaure un couvre-feu provisoire pour les mineurs de moins de 16 ans
Après plusieurs épisodes de violences liés au trafic de drogue, la mairie de Nîmes a annoncé un couvre-feu de 15 jours renouvelable pour protéger les plus jeunes. La Ville de Nîmes a annoncé l'instauration dès lundi soir d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 16 ans et le préfet renforce les moyens policiers, après une succession d'actes criminels liés au narcotrafic. Ce couvre-feu, instauré de 21H00 à 06H00, dans les secteurs les plus sensibles de la ville pour une durée de 15 jours «renouvelable si nécessaire», est «une mesure préventive destinée à protéger les mineurs (non accompagnés, ndlr), éviter qu'ils soient exposés aux violences en cours et contenir les tensions», écrit la mairie dans un communiqué. Cette décision intervient après une succession de «fusillades, règlements de comptes, tensions entre bandes», énumère la collectivité. Dernier incident en date : jeudi soir, une fusillade a éclaté sur l'une des places principales du quartier Pissevin, ne faisant aucun blessé mais avec, selon le parquet, «des impacts de balles sur un mur d'immeuble voisin et une porte d'ascenseur». Publicité Mardi, c'est le corps d'un jeune de 19 ans, tué par balles et partiellement calciné, qui avait été retrouvé dans un village proche de Nîmes. Ce meurtre, pour lequel une enquête a été ouverte, pourrait «être en lien avec une succession de faits de nature criminelle survenus ces dernières semaines dans les quartiers nîmois» de Pissevin, Valdegour et Mas de Mingue, selon la procureure de Nîmes, Cécile Gensac. D'après une source proche du dossier, le jeune homme était originaire de Seine-Saint-Denis. Le procédé fait penser aux pratiques, déjà courantes à Marseille, où les trafiquants attirent, par le mirage de l'argent, une main-d'œuvre très jeune venue d'autres régions de France, souvent fragile et plus facilement sacrifiable. «L'action armée des narcoterroristes» Le 10 juillet, dans le quartier prioritaire du Mas de Mingue, un homme a été tué par balles et un autre blessé par des assaillants en voiture qui ont pris la fuite. Le 27 juin, une fusillade avait fait six blessés, dont quatre mineurs, au pied des immeubles de Valdegour, en pleine journée. Dans ce contexte, le préfet du Gard Jérôme Bonet a également annoncé l'arrivée d'une seconde compagnie républicaine de sécurité (CRS) et la mise à disposition de services spécialisés nationaux «afin de renforcer les enquêteurs nîmois». Des représentants de la ville, de l'agglomération, des sapeurs-pompiers, de la Poste - dont un bureau est présent au cœur du quartier -, ont été réunis vendredi par le préfet «afin de convenir des modalités de sécurisation des différents agents et services publics de ces quartiers». D'autres réunions suivront avec les bailleurs et le tissu associatif de ces quartiers. «Depuis quelques jours la situation est devenue intenable à cause de l'action armée des narcoterroristes, créant ainsi un climat de peur et de terreur», s'est ému le maire Les Républicains de Nîmes, Jean-Paul Fournier.


Le Parisien
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- Le Parisien
« Je n'ai aucune ambition municipale » : Michel Barnier écrit aux adhérents LR de Paris
« Je sollicite aujourd'hui votre confiance pour représenter la droite et le centre avec dignité, constance et responsabilité. » Alors que la bataille continue à faire rage pour la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, Michel Barnier a, selon nos informations, envoyé ce vendredi 18 juillet au soir une lettre aux adhérents LR de Paris. Objectif : clarifier sa position alors que les candidatures se multiplient à droite et au centre. « Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé, où le dialogue doit redevenir une force, et où le respect des convictions de chacun est une condition essentielle à la vitalité démocratique », détaille l'ancien Premier ministre, dont la candidature doit encore être validée par la Commission nationale d'investiture (CNI) de son parti, Les Républicains, qui doit se réunir le 28 juillet. Alors que Rachida Dati est également proclamée candidate à la députation, et lancée dans la bataille à la mairie de Paris en 2026, Michel Barnier souhaite de son côté préciser ses intentions sur une prétendue ambition municipales : « Je veux être également parfaitement clair : je n'ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l'Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance. » Avant d'appeler ses soutiens au lancement de la campagne électorale : « Je compte sur votre soutien et votre mobilisation pour faire de cette campagne un élan collectif. Ensemble, faisons entendre notre voix et défendons nos idées avec force et fidélité. » Cette initiative ne devrait en tout cas pas manquer de faire réagir du côté de Rachida Dati dans les prochaines heures. Elle montre surtout que l'ancien locataire de Matignon entend coûte que coûte se battre, et faire pression, pour tenter de s'imposer dans cette guerre des chefs au sein de LR. En coulisse, les deux camps se livrent depuis quelques jours une bataille féroce, avec en toile de fond des rivalités exacerbées entre le patron des Républicains Bruno Retailleau (soutien de Barnier) et celui du groupe à l'Assemblée, Laurent Wauquiez (soutien de Dati). Les seconds suspectant les premiers de chercher à torpiller les ambitions de la ministre de la Culture dans la capitale en vue des prochaines municipales. Avec cette mise au point sur le fait qu'il ne mise par la mairie de Paris, Barnier aura-t-il rassuré le camp Dati ? Pas si sûr. Ce week-end, elle aussi compte donner un coup d'accélérateur à sa candidature dans la deuxième circonscription, avec de très probables rencontres de terrain samedi et dimanche, et une réunion publique normalement programmée lundi soir. Bref, un coup de pression des deux côtés à dix jours d'une décision attendue de la commission d'investiture.


Le Figaro
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- Le Figaro
«Je regrette, mais on fait de moi un bouc émissaire»: l'homme qui a poussé Jack Lang condamné à huit mois de prison avec sursis
Réservé aux abonnés COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Le 8 février dernier, l'ancien ministre de la Culture et président de l'Institut du monde arabe était projeté au sol devant l'Opéra Garnier. Le prévenu, un militant anti-pédophilie de 60 ans, a comparu ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris. «Je n'ai rien contre Jack Lang.» Devant la 28e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, l'homme qui a poussé Jack Lang le 8 février dernier sur le parvis de l'Opéra Garnier, a dû répondre de ses actes ce vendredi 18 juillet. Habillé d'une chemisette grise, ses lunettes rectangulaires sur le nez, Carlos R. L., qui fêtera dans quelques mois ses 60 ans, s'est avancé à la barre, l'air serein. Jack Lang, lui, n'était pas présent à l'audience. Il y a cinq mois, ce dernier avait été pris à partie par une trentaine de militants du «Collectif International pour l'Abolition de la Pédocriminalité» alors qu'il se rendait avec son épouse à la première représentation d'Oneguine . Il avait ensuite été projeté au sol par l'un d'eux. Si le président de l'Institut du monde arabe, âgé de 85 ans, s'était rapidement relevé et dirigé vers l'opéra après avoir chuté, il avait finalement été transféré à l'hôpital Lariboisière, et s'en était sorti avec des abrasions cutanées aux mains et aux genoux