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Mboko commence du bon pied

Mboko commence du bon pied

La Presse28-07-2025
On remarque vite Victoria Mboko quand on consulte le classement mondial sur le site de la WTA. Elle et l'Argentine Solana Sierra sont les deux seules joueuses du top 90 sans photo officielle à la gauche de leur nom. C'est plutôt une silhouette générique mauve qui fait office de photo.
Mboko sourit quand on le lui fait remarquer. La Canadienne se doute bien que c'est le genre de truc qui arrive quand une joueuse de 18 ans est en pleine éclosion.
« On n'a pas encore fait ma photo !, lance-t-elle. Ça ne me dérange pas, je suis là quand même, c'est mon profil, ça ne m'importe pas vraiment. »
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
La Canadienne Victoria Mboko célèbre un point remporté face à l'Australienne Kimberly Birrell
Mboko est toutefois bel et bien sortie de l'anonymat et des performances comme celle qu'elle a livrée dimanche, au 1er tour de l'Omnium Banque Nationale, y contribuent. Elle a vaincu l'Australienne Kimberly Birrell, 76e au monde, en deux manches de 7-5, 6-3, en 94 minutes.
Elle s'est imposée dans une démonstration de puissance. Puissance qui venait parfois avec des bévues, des balles envoyées dans le filet, mais aussi avec 15 as et de nombreux coups droits imparables.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
La Canadienne Victoria Mboko retourne un service de l'Australienne Kimberly Birrell
« Je me suis surprise moi-même, a admis la gagnante. Je voulais surtout avoir un très bon pourcentage de première balle, mais je ne savais pas que je servirais aussi bien. Mais ça m'a donné souvent l'avantage. Ça a été un gros facteur dans le match, au moment où j'avais besoin de points. »
Les bons mots de Gauff
De toute façon, victoire ou pas, Mboko est déjà bien connue d'au moins une des meilleures au monde.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Victoria Mboko
Ses oreilles ont en effet dû siler avant même le début de son match, lors du point de presse de Coco Gauff. L'Américaine et 2e raquette mondiale avait affronté Mboko en mai dernier, à Rome, un match gagné par Gauff, non sans laisser filer une manche à sa rivale.
« Elle est une super bonne joueuse et une très bonne personne. Je lui ai parlé un peu depuis. J'espère jouer avec elle en double un jour, a lancé Gauff. Elle est excellente, elle a un excellent service et bouge très bien. Quand je l'ai affrontée à Rome, je l'approchais comme une joueuse qui fera partie des meilleures. Elle est déjà parmi les mieux classées. Je suis sûr qu'on s'affrontera souvent à l'avenir et elle connaîtra beaucoup de succès. »
PHOTO GRAHAM HUGHES, LA PRESSE CANADIENNE
Coco Gauff en conférence de presse
Mboko compte déjà à son actif des présences au troisième tour et au deuxième tour en grand chelem cette année (Roland-Garros et Wimbledon). La voici pour une troisième fois au deuxième tour dans un tournoi WTA 1000.
À son prochain match, Mboko rencontrera l'Américaine Sofia Kenin, 27e au monde.
Une première depuis Seles ?
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Jessica Pegula
C'est dans les chaussures de double championne en titre de l'Omnium Banque Nationale que Jessica Pegula débarque à Montréal.
L'Américaine s'est imposée dans la métropole en 2023, puis à Toronto l'an dernier. Les mauvaises langues diront que les championnats dans la famille Pegula doivent impérativement passer par elle-son richissime père est propriétaire des Sabres et des Bills de Buffalo-mais nous n'irons pas là.
Toujours est-il qu'elle pourrait devenir la première à remporter trois éditions de suite depuis les quatre titres d'affilée de Monica Seles (1995-1998).
« Tout le monde dit m'en parle. Mais c'est encore loin ! Mais j'espère retrouver ma magie des dernières années ici au Canada », a fait valoir la joueuse de 31 ans.
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(Toronto) Le Russe Karen Khachanov est venu à bout de l'Allemand Alexander Zverev 6-3, 4-6, 7-6 (7/4) afin de se qualifier pour la finale de l'Omnium Banque Nationale à Toronto. Agence France-Presse En finale de ce tournoi Masters 1000, Khachanov affrontera jeudi un Américain, soit Taylor Fritz (27 ans, 4e), soit Ben Shelton (22 ans, 7e). Khachanov (29 ans, 16e), en battant Zverev (28 ans, 3e) après avoir sauvé une balle de match, a écarté son premier top 10 de la saison pour atteindre une première finale en 2025, la première de sa carrière à l'Omnium Banque Nationale après deux demi-finales perdues. Le Russe n'avait plus atteint la finale d'un Masters 1000 depuis son succès à Paris-Bercy en 2018. PHOTO CHRIS YOUNG, LA PRESSE CANADIENNE Alexander Zverev Mercredi, il a su se montrer patient face à l'Allemand, les deux joueurs tenant presque parfaitement leur service : en 3 h de jeu Zverev n'a fait face qu'à trois balles de bris (deux sauvées), Khachanov à deux (une sauvée). À 6-5 en sa faveur dans la 3e manche, Zverev s'est procuré une balle de match qu'il a été proche de convertir, son retour de revers heurtant la bande du filet avant que la balle ne retombe du mauvais côté. Dans le bris d'égalité décisif, l'Allemand avait pris la main 3-1 avant de perdre les 5 points suivants puis de céder à la deuxième balle de match du Russe, auteur d'un service gagnant.

Vers l'infini, et plus loin encore !
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Merveilleuse ! Prodigieuse ! Déjà, sauver une balle de match contre une championne d'un tournoi du grand chelem, c'est remarquable. Mais enchaîner avec un bris de service, une remontée, une manche gagnée à l'arraché, puis aller chercher la victoire au bris d'égalité, à 18 ans, dans son pays, avec toute la pression qui vient avec ? Mon cerveau a explosé. L'éclosion soudaine de Victoria Mboko, tombeuse d'Elena Rybakina 1-6, 7-5, 7-6 (4) en demi-finale mercredi, nous surprend tous. Même les experts de Tennis Canada, pourtant habitués aux prodiges, sont ébahis. « Depuis qu'elle a 10-11 ans, elle a toujours été très haut sur notre radar », m'a écrit Jocelyn Robichaud, chef du développement des moins de 15 ans à la fédération, depuis la République tchèque, où il accompagne plusieurs des plus beaux espoirs du pays. « Mais une ascension aussi rapide, ce n'était pas prévisible. » L'objectif de Mboko en 2025 ? C'était une 100e place, a révélé une de ses entraîneuses, Nathalie Tauziat. C'est déjà mission accomplie. Après sa victoire contre Rybakina, Mboko est assurée de grimper au moins au 34e rang mondial. Si elle remporte la finale, jeudi soir, elle montera jusqu'en 24e place. Et ce n'est pas fini : il lui reste encore de gros tournois pour accumuler des points, notamment ceux de Cincinnati et de Flushing Meadows, très payants. La jeune Canadienne joue présentement comme une des cinq meilleures joueuses au monde, a confié Jean-Christophe Faurel, entraîneur de Coco Gauff, à Marie-Ève Pelletier de TVA Sports. « Il ne faut pas s'enflammer non plus. Il faut garder les pieds sur terre », a cherché à tempérer Nathalie Tauziat plus tôt cette semaine. « Il y a plein de filles qui sont montées très haut, mais qui après, n'ont pas réussi à garder cette stabilité. » C'est vrai. Le tennis féminin a vu défiler plus d'étoiles filantes que l'Observatoire du Mont-Mégantic. Mais là, le party est pogné. Je ne serai assurément pas le chaperon qui rallumera les lumières trop tôt. Surtout que vous avez toutes les raisons de vous s'emballer. Pourquoi ? Parce que c'est rare que la courbe de progression d'une joueuse de 18 ans épouse la forme d'un bâton de hockey. La dernière fois ? C'était Emma Raducanu, en 2021. La Britannique avait gagné 10 parties consécutives aux Internationaux des États-Unis, en route vers son premier titre majeur en carrière. Deux ans plus tôt, Bianca Andreescu avait elle aussi entamé sa carrière avec un bond prodigieux. Pour trouver les meilleurs comparatifs à Mboko au même âge, j'ai recueilli les statistiques des 50 joueuses les mieux classées, et je les ai mises dans le malaxeur. Résultat : une grosse bouillie, que j'ai ensuite passée au tamis. Voici six joueuses qui, à la veille de leur 19e anniversaire, étaient dans les mêmes eaux au classement mondial. Victoria Mboko est en très, très bonne compagnie : Naomi Osaka est quadruple championne de tournois du grand chelem ; Jelena Ostapenko a remporté Roland-Garros ; Emma Raducanu et Bianca Andreescu, les Internationaux des États-Unis ; Elina Svitolina, les finales WTA en 2018. C'est simple. Toutes les statistiques possibles et imaginables confirment que la progression de Victoria Mboko est phénoménale. C'est comme si elle montait les marches deux fois plus vite que la moyenne des meilleures. Mboko contre la moyenne des 50 meilleures Top 100 : 16 mois plus tôt Top 75 : 22 mois plus tôt Top 50 : 32 mois plus tôt Et si Mboko gagne jeudi soir, elle atteindra le top 25 près de trois ans et demi avant la moyenne des meilleures joueuses au monde ! Bon, il faut que je me calme avec les points d'exclamation. Je dois en garder pour la finale, au cas où. Mais peu importe le résultat jeudi, Victoria Mboko nous a déjà prouvé qu'elle avait le talent, l'ambition, la combativité et la détermination pour joindre l'élite mondiale. Prochaine étape ? Vers l'infini, et plus loin encore !

Une recrue des Carabins perd la vie
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La Presse

time32 minutes ago

  • La Presse

Une recrue des Carabins perd la vie

Les Carabins sont en deuil. Une recrue de l'équipe de football universitaire a perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi. Il n'avait que 21 ans. Mercredi en soirée, l'équipe de football des Carabins de l'Université de Montréal a annoncé le décès de Joseph Gingras par voie de communiqué. Le jeune joueur avait joint les rangs des Carabins en décembre dernier et avait débuté son parcours universitaire en janvier pour se préparer en vue de sa première saison au sein de l'équipe. Il devait entamer son premier camp d'entraînement avec la formation universitaire samedi. Sur les médias sociaux, des centaines de personnes offrent leurs condoléances à la famille et aux amis de la jeune recrue. « Joseph était un jeune homme déterminé avec une éthique de travail irréprochable, souligne l'entraîneur-chef des Carabins Marco Iadeluca. Nous perdons une personne incroyable que l'on commençait à peine à découvrir, c'est d'une tristesse infinie. Nous n'oublierons jamais son passage avec nous. Mes pensées sont avec sa famille, ses coéquipiers et son entourage. » « Nous sommes attristés par cette terrible nouvelle qui secoue notre grande famille, affirme la directrice générale du CEPSUM et des Carabins Manon Simard. Joseph représentait l'engagement et le dévouement dont doivent faire preuve les étudiants-athlètes au quotidien, et nous sommes de tout cœur avec sa famille et tous les gens autour de lui. Nous allons nous assurer d'offrir le soutien nécessaire aux membres de notre organisation pour traverser cette terrible épreuve. » Le départ de Joseph est une onde de choc pour toute l'organisation. Nous avons perdu un jeune homme déjà aimé de tous, qui a eu un impact immédiat à son arrivée sur le campus. J'aimerais offrir mes condoléances à sa famille et son entourage. William Moylan, directeur du sport d'excellence des Carabins « Joseph Gingras laisse dans le deuil sa famille, ses amis, ainsi que ses coéquipiers du passé et du présent », conclut le communiqué. Le demi défensif de Mont-Saint-Hilaire a défendu les couleurs des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe au cours des quatre dernières saisons. Il a remporté deux titres du Bol d'or collégial division 2, en plus d'être nommé l'équipe d'étoiles du RSEQ en 2024. Il a auparavant joué avec les Sénateurs du Collège Saint-Bernard à Drummondville. Du soutien psychologique a été déployé pour soutenir les étudiants-athlètes et le personnel de l'équipe de football universitaire, souligne l'équipe universitaire. Les causes entourant son décès demeurent inconnues au moment d'écrire ces lignes. La famille a décliné toute demande d'entrevue.

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