
« Fleurs à parfum, retour en Grasse », sur France.tv : le combat d'une femme pour sauver l'exploitation familiale
C'est une course contre le temps qui sent bon. Durant une poignée de semaines, équipées d'un panier en osier attaché à la ceinture, les cueilleuses s'affairent au crépuscule ou dès avant l'aube pour récolter la rose Centifolia, la tubéreuse ou le jasmin grandiflorum. Leur puissant parfum est à son plein potentiel quelques heures par jour, parfois moins. Après, il s'oxyde et se gâte. Il faut donc agir vite mais d'une main sûre et délicate pour prélever les fleurs arrivées à maturité. Puis direction le site de transformation pour en tirer les absolues (fragrances) les plus aromatiques.
Nous sommes à Grasse (Alpes-Maritimes), dans l'arrière-pays cannois, au début de ce siècle qui a vu renaître son artisanat local après des décennies de déclin. Il est des moments dans ce documentaire réalisé par Saléha Gherdane où l'esprit s'évade, emporté par le pouvoir des fleurs. La réalisatrice filme au plus près les gestes ancestraux, et jusqu'au grain même de l'air.
De cueillettes en tailles, elle dresse le portrait attachant d'une femme, Carole Biancalana, mue par un serment qu'elle accomplit. En 2004, après des années passées loin de la ferme familiale, la trentenaire lâche son travail de bureau et revient pour relever un double défi : faire refleurir les 4 hectares du Domaine de Manon et les convertir au bio. Quand les parfums Dior entrent en contact avec elle trois ans plus tard, elle comprend que la réussite est à portée de main. ,témoigne-t-elle assise au milieu des herbes folles.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Mort de Thierry Ardisson : « Il transformait ses interviews en spectacle », réagit Léa Salamé
Léa Salamé, future présentatrice du 20 heures et héritière de la case du samedi soir, celle-là même où Ardisson a connu son plus grand succès avec « Tout le monde en parle », revient pour nous sur le décès de l'homme en noir ce lundi à 76 ans . Vous avez souvent dit que Thierry Ardisson était un de vos modèles professionnels. Vous êtes particulièrement peinée, aujourd'hui ? LÉA SALAMÉ. Je suis bouleversée car je l'admirais. J'ai deux modèles dans ce métier : Anne Sinclair et Thierry Ardisson. J'ai grandi avec lui. Quand j'étais plus jeune, on ne sortait pas le samedi, ou alors très tard, car il fallait regarder Tout le monde en parle . Le titre était particulièrement bien choisi car, oui, tout le monde en parlait. Il aimait dire que sa recette pour qu'il se passe quelque chose sur son plateau, c'était de mettre un homme politique à côté d'un écrivain, d'un cardinal et d'une porn star. Et, effectivement, grâce à lui on a découvert de grands écrivains américains comme Bret Easton Ellis, mais aussi des Français comme Michel Houellebecq ou Christine Angot. Il réussissait à parler à tout le monde, aux intellos comme aux classes populaires, dont il venait lui-même. Il était excessif, provocateur mais pas seulement. Ce grand érudit nous a fait grandir intellectuellement. Vous l'avez reçu à plusieurs reprises sur France 2 et sur France Inter. Vous saviez qu'il était malade ? Pas du tout car nous n'étions pas intimes. J'ai été prévenue il y a quelques jours seulement. Il est venu en mai dernier pour son livre (son premier roman, L'Homme en noir ) et il n'avait rien dit, rien laissé paraître. Cet ouvrage, c'est comme l'album « Blackstar » de David Bowie, sorti deux jours avant son décès. Ardisson a pensé sa mort comme personne. C'est très ardissonnien comme geste… Il était très ému face à vous durant cette promotion… Oui, il semblait plus à fleur de peau que d'habitude. Enlaçant longuement Nicolas Demorand en entrant dans le studio, qu'il ne connaissait pas. Mais il a dit avoir été « explosé » par son livre ( dans lequel le matinalier d'Inter révèle sa bipolarité ) . J'aimais quand le masque de l'homme en noir se fissurait. Au fond, Ardisson était un mec ultrasensible. Il fallait voir son regard quand il écoutait parler sa femme, Audrey Crespo-Mara (la présentatice de JT sur TF 1) . J'ai rarement vu un homme avec autant de tendresse dans les yeux. On se souviendra de ses concepts et de ses interviews ? Les questions qu'il posait étaient folles. Tout le monde est capable de poser des questions. Mais, lui, il transformait ses interviews en spectacle . Quelques punchlines pour détendre l'atmosphère, la promo vite expédiée et il partait sur ses entretiens à thème, sorte de questionnaires de Proust adaptés à l'époque. Évidemment on se souviendra de « est-ce que sucer c'est tromper ? » (question posée à Michel Rocard) mais il n'y avait pas que ça. C'était un créateur insensé . Vous vous souvenez que pour lancer leur promo, les invités devaient faire les marionnettes sur un jingle ? Eh bien il a réussi à faire faire ça à Mikhaïl Gorbatchev ! Autant d'impertinence, aujourd'hui, c'est impossible. C'est rare de voir quelqu'un qui avait une aussi grande liberté. Ce qui me manquera le plus, c'est sa liberté.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Stéphane Simon : «Thierry Ardisson, une certaine idée de la télé»
Stéphane Simon rend hommage à son compère Thierry Ardisson décédé ce 14 juillet. «L'homme en noir» incarnait une télévision libre et irrévérencieuse qui aura marqué son temps, constate le producteur de 93,Faubourg Saint Honoré et Salut les Terriens. Stéphane Simon est producteur fondateur de Téléparis, producteur de Rive droite / Rive gauche; 93,Faubourg Saint Honoré et Salut les Terriens À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Si les enfants de la télé existent, nous sommes quelques-uns à pouvoir se dire les enfants d'Ardisson. Je suis de ceux-là. Mes modèles d'adolescence étaient le Ardisson de Lunettes noires pour nuits blanches et le Michel Polac de Droit de réponse. J'aurais eu la chance de travailler avec les deux, trente ans de compagnonnage avec le premier, trois mois avec le second avec « Y a débat » créé le temps de l'élection présidentielle de 1995, sur la chaîne du câble et satellite, MCM. Publicité Ils avaient en commun le souci de la liberté et n'avaient pas peur de déplaire. Ils avaient un œil sur l'audimat mais savaient aussi que le public ne leur était pas toujours fidèle et qu'il fallait sans cesse le surprendre avant qu'il ne se détourne de vous. Ils assumaient donc de déplaire pour plaire, cliver pour rassembler, être au cœur des conversations pour créer leur légende. Thierry aura porté sur les fronts baptismaux des dizaines d'émissions, la plupart pour lui-même, le reste pour les autres. Des plus créatives comme Bains de minuit , Paris Dernière, 93 faubourg Saint-Honoré ou Autant en emporte le temps aux plus performants talk-shows Tout le monde en parle ou Salut les Terriens. Cette télé qui a marqué quatre décennies était une télévision dont les recettes ne s'apprennent pas en école de marketing. C'était d'abord un titre et une promesse efficace. « C'est quoi le pitch ? » interrogeait-il avant de valider la qualité d'un projet. Il n'avait pas besoin de « slides » et de « power point » pour s'emballer sur un nouveau programme. Il fallait que cela claque et que cela se résume en trois phrases maximum. Il y avait chez ce grand fauve un instinct pour savoir jauger de l'impact d'une idée. Les idées venaient la plupart du temps de conversations, il les notait sur une page blanche de dimension 21X29X7 pliée minutieusement en quatre et remisée dans la poche intérieure de sa veste, en attendant d'être recopiée et finir sur son mur de post-it où figuraient tous les projets qu'il souhaitait pousser chez les diffuseurs. Pour la légende il disait qu'il inventait les émissions « dans son bain en fumant un pétard ». Des idées annotées parfois rabâchées obsessionnellement pendant des années. Comme cette idée d'interviewer des personnages historiques qui aura revêtu plusieurs formes, de « JT de l'Histoire », en arrivées spectaculaires de héros de l'Histoire incarnés par des comédiens dans Tout le monde en parle et qui se finira en Hôtel du temps malheureux avec une machine à rajeunir issue de l'IA. Cette télévision de façonnier est l'antithèse des recettes industrielles de la télévision de formats du monde anglo-saxon. Ces « grosses machines » qui arrivent lyophilisées dans nos lucarnes avec ses parts de marché éprouvées. Cette télé était celle du pari permanent : cela marche ou cela ne marche pas. L'audience était le juge arbitre. Mais avant d'atteindre le couperet de l'audimat, il y avait un soin apporté par l'animateur-producteur. Thierry était particulièrement attentif au choix des musiques pour le générique, au choix des typos qui composeraient l'habillage, au logo de l'émission. En fils de pub, la forme l'intéressait beaucoup plus que le fond. Il prenait les journalistes pour des perroquets caquetant les éléments de langage du moment alors que lui aimait être surpris par un décor conceptuel (souvent ceux des époux Cerrato), une réalisation organisée et parfois décadrée (Serge Khalfon, Didier Froehly, Nicolas Ferraro ), une direction photo étincelante ou clair obscure (Jean Bernard Favero Longo ou Jean-Pierre Renaudat). A la manière d'un paysagiste qui aime les jardins à la française Thierry rationalisait son travail, le mettait en abscisses et ordonnées, finassait, fignolait au petit pinceau. Il inventait de « belles boîtes » pour enfermer les contenus qu'il fallait ensuite chahuter pour pouvoir faire rentrer la vie, les surprises, les indispensables imprévus… Quand ses efforts et ceux des équipes de prod séduisaient le public, cette télévision d'orfèvre finissait par devenir un programme culte qui résisterait au temps. Publicité Cette télévision de façonnier est l'antithèse des recettes industrielles de la télévision de formats du monde anglo-saxon. Ces « grosses machines » qui arrivent lyophilisées dans nos lucarnes avec ses parts de marché éprouvées. À mesure que les décideurs du public comme du privé ont succombé à l'appétit des grands groupes média, ces géants de la télé, cette façon de produire et d'inventer est devenue plus rare. Ardisson était aussi le trait d'union entre deux époques : celle de la télévision noir et blanc des grands pionniers comme Pierre Dumaillet, Pierre Desgraupes, Igor Barrère mais aussi Philippe Bouvard ou Jean Christophe Averty et celle des nouveaux écrans digitaux avec sa cohorte d'influenceurs spécialisés de Léna Situation, Mac Fly et Carlito ou Guillaume Pley. Une manière d'être de son époque celle d'une France qui essaye de se renouveler en faisant craquer les coutures et arracher les cravates. Il voulait bousculer les costumes amidonnés des conservatismes tout en voulant garder ce qu'il aimait dans la télévision de son enfance, l'école du peuple de l'ORTF. Garder quelques messages dans une forme plus libre, une télévision qui n'a pas encore cédé à l'idée d'être un pur divertissement, un chewing-gum pour les yeux ou une préparation laxative au temps de cerveau disponible. Ainsi, au moment où s'effaçait Apostrophe de Bernard Pivot, il aura conduit de main de maître Rive-Droite Rive Gauche et c'est dans ces années que nous avons proposé une émission quotidienne de Culture exigeante sur le fond, janséniste sur la forme, libre dans l'expression. Quelques mois plus tard, il dira ne pas comprendre comment un dirigeant de M6 qui s'exprimait dans les colonnes de Paris Match pouvait interdire à « ses enfants de regarder Loft Story à la maison » alors qu'il avait ouvert son antenne à la télé réalité. La responsabilité de la télévision qui fabriquait hier les cerveaux d'aujourd'hui le préoccupait. Tout autant que la construction de son personnage public. L'homme de pub aimait soigner sa légende. Toujours en costume-tee-shirt noir pour devenir comme Karl Lagerfeld, un homme logo. Une capacité de répétition à l'infini de ses meilleurs slogans et de ses plus belles réussites, une machine à faire la pub de lui-même. Cette envie pour marquer son temps et laisser une trace derrière lui, était aussi le pari de sa vie. Je peux dire qu'il l'aura réussi en imaginant les couvertures des magazines et des titres le lendemain de sa dernière irrévérence (Il a choisi le 14 juillet pour partir... un comble, pour un royaliste !) : « Ardisson : tout le monde en a parlé » à la manière de Télérama, « Ardisson : Salut les Terriens ! » pourrait titrer Libé, « Rideau Serge ! » Télé 7 jours, « Thierry dernière » TV câbles Hebdo, ou un plus général (mais aussi personnel) « Amis de l'homme en noir, bonsoir !»


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« La plus belle chose que j'aie jamais vue » : une improbable course entre jockeys péruviens dans un hippodrome devient virale
Des images que l'on a peu l'habitude de voir. Plusieurs jockeys se sont affrontés lors d'une course organisée à l'hippodrome de Monterrico, dans la ville de Lima (Pérou), le 22 juin dernier. Si jusqu'ici tout peut sembler normal, c'est le fait que ces derniers se sont affrontés sans leurs chevaux qui a rajouté beaucoup de folklore à cet événement. À l'occasion du Jockey Fest, le plus grand festival équestre péruvien, pas moins de 16 jockeys se sont affrontés à l'occasion d'une course sprint sur 100 m pour promouvoir leur sport mais également pour une association caritative. Comme leurs pur-sang sont habitués à le faire, les participants se sont élancés depuis les stalles, ces portes pour maintenir et libérer les chevaux avant le départ d'une course. Dès le départ, les deux jockeys des stalles 1 et 2 ont pris le large, puis ils se sont disputé la victoire jusqu'au bout, avant que le vainqueur ne vienne saluer tous ses concurrents, avec un large sourire. Lorsque les images sont apparues en ligne, notamment sur X, les internautes ont unanimement été conquis par l'événement, jugeant qu'ils sont tombés sur la meilleure des courses hippiques . « C'est peut-être la plus belle chose que j'aie jamais vue », a commenté l'un d'eux. « Peut-on parier là-dessus, car si c'était le cas, ce serait marrant », ajoute un autre. « Quand les chevaux font grève », s'est amusé un autre internaute sur X. L'objectif d'une telle course est « d'ouvrir les portes du Jockey Club aux nouvelles générations et de promouvoir les sports équestres comme partie de notre identité culturelle », selon Danilo Chávez, le président du Jockey Club du Pérou cité par The Sun . Une partie de cette stratégie consiste à faire de cet événement une tendance sur les réseaux sociaux, notamment pour permettre aux jockeys participants de se faire une renommée sur le Web. « C'est l'un des moyens de se connecter à de nouveaux publics et de montrer que l'hippodrome peut aussi être un lieu de rencontre moderne et amusant », conclut Danilo Chávez.