L'équipe Cofidis,
Le sponsor est du Nord, le service course est basé dans le Nord, et les coureurs de Cofidis ont été présentés les premiers, jeudi soir, privilège de ceux qui reçoivent. « On se sent chez nous », a lancé Benjamin Thomas sur la scène lilloise, et le champion olympique de l'omnium expliquait pourquoi mercredi : « Il y a peu d'équipes qui existent depuis si longtemps et qui n'ont pas changé de nom. Il y a cet ancrage dans le Nord, on a cette image et on ressent un engouement particulier au bord de la route quand on court aux Quatre Jours de Dunkerque. »
C'est beau, ça respire la couleur locale, mais la photo déborde largement de ce cadre régional : seuls quatre des huit coureurs envoyés sur le Tour sont français, et aucun d'entre eux n'est nordiste. « Le cyclisme pro s'est mondialisé. Dire que Cofidis va rester avec des cyclistes du Nord, ça signifierait qu'on ne joue plus dans la cour des grands, ne cache pas Cédric Vasseur, manager général depuis 2017, et dernier nordiste de l'encadrement. On exploite mieux le potentiel du coureur quand on l'intègre dans une dimension internationale, qui colle à la réalité du peloton. C'est la même chose pour le staff qui est 50 % étranger, il faut être capable de mettre à l'aise nos coureurs qui ne parlent pas français. Certains disent que c'est trop mais on a trouvé cet équilibre. »
« Ce que je veux, c'est en gagner une. Si c'est ici, c'est le Graal, mais je ne vais pas pleurer si c'est à Châteauroux
Cédric Vasseur, manager général de Cofidis
Cette ouverture est soutenue par la marque, attachée à son rayonnement international depuis la création de l'équipe en 1997. À l'époque, le Suisse Tony Rominger, l'Italien Maurizio Fondriest et l'Américain Lance Armstrong sont les premiers visages de Cofidis, qui a des marchés à conquérir. « Évidemment que l'équipe du Nord, une région qui adore le vélo, c'est une appellation sympa. Mais on est un groupe implanté dans neuf pays et il y a toujours eu un effet miroir entre l'équipe et l'entreprise, observe Florent Poleyn, responsable communication sponsoring de Cofidis. Avoir trente coureurs français, ce serait compliqué à assumer devant les autres filiales. Il n'est pas envisageable de ne pas avoir de coureur espagnol, car l'Espagne est notre deuxième chiffre d'affaires. Mais ça n'empêche pas de recruter un Allemand, Emmanuel Buchmann, alors qu'il n'y a pas Cofidis en Allemagne. »
Si Vasseur ne reçoit pas de consignes directes, il sait très bien ce qu'on attend de lui. Mercredi, il était heureux de montrer sur son téléphone la victoire de la Danoise Amalie Dideriksen au Tour du Portugal, course également sponsorisée par Cofidis. Dans ce contexte, le concept d'identité locale est assez vaporeux, même si les coureurs sont passés jeudi saluer les salariés au siège, à quelques kilomètres de leur hôtel. « On n'est pas le RC Lens ou le LOSC, avec un sentiment d'appartenance typique du foot, résume Vasseur, qui a quand même une idée en tête. Si, à valeur égale, on a le choix entre un Nordiste et un étranger, on choisira le Nordiste car j'aimerais offrir à Cofidis un coureur de l'origine du sponsor. Je n'en ai pas eu depuis mon arrivée, le dernier était Florian Sénéchal, parti en 2017. On scrute les jeunes, il y en a quelques bons, et ce sera un grand plaisir si on peut en attirer. »
Ils ne passeront pas par une équipe de développement car Cofidis se concentre sur les pros, sans privilégier les courses du coin. Ce sera pareil en juillet. « J'évoquerai l'importance du départ à Lille lors du briefing, mais on n'est pas là pour montrer le maillot à la télé car on sera chez nous, souffle Vasseur. Ce que je veux, c'est en gagner une. Si c'est ici, c'est le Graal, mais je ne vais pas pleurer si c'est à Châteauroux. » Et si un Français et un étranger lèvent les bras avec un maillot rouge, comme Victor Lafay et Ion Izagirre en 2023, le Tour ressemblera au meilleur des mondes.
À lire aussi
«S'il y a Tadej, personne ne dit rien»
«On a favorisé les puncheurs ces dernières années»
Vingegaard : «Je préfère qu'on ait cette rivalité plutôt que d'avoir gagné quatre Tours»
Le carton jaune s'installe dans le peloton
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
26 minutes ago
- Le Parisien
Quinté du lundi 7 juillet à Châteaubriant : Pierre Levesque, triple vainqueur du Prix d'Amérique, ambitieux avec Imelda
Triple vainqueur du Prix d'Amérique (Gr. I) avec Offshore Dream (2007 et 2008) et Meaulnes du Corta (2009), Pierre Levesque se mettra au sulky à deux reprises ce lundi en Loire-Atlantique. Un fait devenu assez rare pour être signalé, puisque celui qui compte 2 380 victoires comme pilote et 1 707 en tant qu'entraîneur n'a été vu en piste qu'à neuf reprises cette année. À bientôt 65 ans, il explique : « J'ai levé le pied comme driver il y a un moment maintenant. Je dois avouer que je prends désormais moins de plaisir au sulky. C'est un métier de jeune ! Il faut mener tous les jours pour être dans le coup. Côté entraînement et élevage, je suis toujours aussi passionné même si j'ai réduit la voilure, avec désormais une trentaine de chevaux. Je suis content que Camille soit revenue (sa fille a repris la compétition après être devenue maman pour la seconde fois, NDLR.) et qu'elle ait envie de continuer. Cela me permet de passer la main en douceur. »


L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
Sam Laidlow, premier Français à remporter le plus prestigieux triathlon longue distance au monde à Roth
Le Français Sam Laidlow a frappé un grand coup ce dimanche en Allemagne en s'adjugeant le triathlon longue distance Datev Challenge Roth. Premier Français et plus jeune vainqueur de la finale des Championnats du monde Ironman en 2023 à Nice, Sam Laidlow s'est de nouveau illustré en remportant ce dimanche en Allemagne le triathlon longue distance Datev Challenge Roth 2025 en moins de 7h30'. Il était 13h59 quand Laidlow a franchi la ligne d'arrivée, devenant le premier Français à s'adjuger le plus prestigieux triathlon longue distance au monde. Le triathlète de 26 ans a signé en Bavière un chrono de 7h29'35'' après 3,8 km de nage, 180 km à vélo et 42 km à pied. La course de Sam LaidlowNage (3,8 km) : 46'34'' + transition : 1'25''Vélo (180 km) : 4h3'11'' + transition : 1'8''Course à pied (42 km) : 2h37 Une publication partagée par Challenge Roth | Home of Triathlon (@challengeroth) Laidlow devance les deux Allemands Jonas Schomburg (7h31'24'') et Jan Stratmann (7h37'59''). Au pied du podium se trouve un autre Français, Vincent Luis, à plus de neuf minutes (7h38'54'') pour sa première sur longue distance, 20 ans après avoir vu son père en lice sur ce triathlon mythique de Roth. La première femme est Laura Philipp. L'Allemande de 40 ans a terminé en 8h18'18'', devant l'Australienne Grace Thek (8h37'39) et la Suissesse Alanis Siffert (8h41'41).


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Top 14 : vers une grève des joueurs pour protester contre une plus grande transparence de leurs revenus ?
La Ligue nationale de rugby, dans sa volonté d'éviter les abus sur le salary cap, a annoncé vouloir surveiller de plus près les différents revenus des rugbymen professionnels (contrat, droits à l'image et sponsoring). La Ligue nationale de rugby (LNR) a annoncé, avant la fin de la dernière saison, la mise en place de sanctions sportives supplémentaires en cas de manquements aux règles du salary cap (plafonnement de la masse salariale fixé à 10,7 M€ par club). Par ailleurs, dans un souci de plus grande transparence, le «salary cap manager» devrait voir ses pouvoirs d'enquête accrus sur les revenus des joueurs (contrat avec leur club mais aussi droits à l'image et sponsoring personnel). Ce sera l'un des sujets de discorde qui sera étudié lors de l'assemblée générale de la LNR, qui a lieu mercredi 9 juillet à Bayonne. La veille, est prévue une réunion des présidents des clubs de Top 14 et de Pro D2. Selon les informations de Midi Olympique, le syndicat des joueurs, Provale, menacerait de faire grève lors de la reprise du championnat à cause de cette dernière mesure qui serait une atteinte à la vie privée des joueurs. En avril dernier, le président fraîchement élu de la LNR Yann Roubert (ancien président de Lyon) avait annoncé vouloir durcir les sanctions pour les clubs fautifs à matière de salary cap et procéder à «une baisse modérée et progressive» de cette somme. Publicité Cette modification du règlement survient alors que le rugby français a été marqué depuis le mois de janvier par l'affaire Jaminet, transféré de Perpignan à Toulouse en 2022. Après une médiation avec la LNR, le club toulousain, suspecté d'avoir enfreint le salary cap pour payer une clause de libération du joueur, a accepté le paiement d'une amende de 1,3 million d'euros - comme l'avait révélé Le Figaro - pour éviter un passage en commission de discipline.