
Mythe ou réalité? «Porter une casquette rend chauve»
Cette semaine, notre journaliste nous révèle dans quelle mesure un couvre-chef peut faire tomber les cheveux. Chronique Publié aujourd'hui à 20h26
La calvitie masculine la plus répandue, appelée alopécie androgénétique, est liée à des facteurs hormonaux et génétiques.
GETTY IMAGES/WESTEND61
En bref:
«Arrête de porter cette casquette , tu vas finir chauve!» Qui n'a jamais entendu ce conseil, souvent lancé sur le ton de la plaisanterie, parfois avec insistance? Ce couvre-chef, devenu un accessoire de mode incontournable, est-il vraiment capable de faire tomber les cheveux à force d'être porté? Ce qu'en dit la science
La calvitie masculine la plus répandue, appelée alopécie androgénétique, est liée à des facteurs hormonaux et génétiques. Elle se manifeste par une sensibilité accrue à une hormone dérivée de la testostérone, la dihydrotestostérone (DHT), qui rétrécit progressivement les follicules pileux jusqu'à entraîner la chute définitive des cheveux. Aucun vêtement, couvre-chef ou accessoire n'influence directement cette cascade hormonale. Les risques de l'alopécie de traction
Cela dit, une autre forme de chute de cheveux peut être déclenchée par des facteurs mécaniques: il s'agit de l'alopécie de traction. Ce type d'alopécie est causé par des tensions prolongées et répétées exercées sur les cheveux ou le cuir chevelu, par exemple par des coiffures serrées.
Des études cliniques appuient cette distinction. Une étude publiée en 2014 dans la revue «Dermatologic Clinics» décrit l'alopécie de traction comme une perte de cheveux évitable, fréquente chez les personnes portant régulièrement des coiffures serrées. Elle identifie comme causes principales les tresses, les chignons tirés, mais aussi les accessoires portés de manière trop ajustée.
Une autre étude , coréenne cette fois, a documenté une forme localisée d'alopécie observée chez des infirmières portant des coiffes professionnelles. Sur 199 infirmières étudiées, 3,5% présentaient une perte de cheveux attribuée à la pression constante exercée par leur coiffe sur la même zone du cuir chevelu. Cette situation, surnommée « nurse's cap alopecia », montre qu'un port prolongé et localement contraignant d'un couvre-chef fixé aux cheveux peut, dans de rares cas, entraîner une chute capillaire circonscrite.
Bref, le port d'une casquette, en soi, ne provoque pas la calvitie. Il n'a aucun effet sur l'alopécie androgénétique, qui reste liée aux hormones et à l'hérédité. Toutefois, une coiffure ou un accessoire trop serré pourrait à la longue causer une perte de cheveux localisée, par alopécie de traction. Pour éviter cela, il suffit de varier coiffures et coiffes et de s'assurer de ne pas trop comprimer son cuir chevelu.
Pour en savoir plus sur les mythes beauté Valentina San Martin est journaliste responsable de la rubrique Beauté au sein du pôle Vibrations. Diplômée en Lettres et Sciences Sociales à l'Université de Lausanne, elle s'intéresse également aux thématiques de société et à la pop culture. Plus d'infos @ValSanMar
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Santé: Les Genevois ont bu trop d'alcool durant la canicule
Les secours ont dû intervenir chaque jour pour éviter des noyades dues à l'alcoolisation. Une personne est décédée. Du jamais-vu selon le 144. Publié aujourd'hui à 14h08 Durant la vague de chaleur qui vient de se terminer, les secours ont été sollicités chaque jour pour éviter au moins une noyade due à une suralcoolisation. TDG La vague de forte chaleur passée, un premier constat s'impose: la surconsommation d'alcool a fortement perturbé les services de santé à Genève. «Si les personnes vulnérables ont plutôt bien traversé la canicule, le 144 et les Urgences ont dû faire face à un nombre élevé de malaises graves provoqués par l'alcool, surtout chez les 30-35 ans. C'est même ce qui les a occupés le plus, avec une ou deux interventions par jour pour éviter une noyade due à l'alcoolisation», alerte Alessandro Cassini, médecin cantonal genevois. Médecin responsable du 144, Robert Larribau confirme «une recrudescence inquiétante des interventions pour alcoolisation aiguë depuis une semaine. Cela a commencé très sérieusement le 24 juin. En une semaine, du mercredi 25 juin au mercredi 2 juillet, nous avons eu 68 évaluations de patients dont le motif principal était «intoxication éthylique» et 45 interventions ambulancières uniquement pour ce motif.» C'est la première fois, relève le médecin, que l'alcool apparaît «dans le top 5 des motifs les plus fréquents des interventions, parmi la centaine de motifs que peuvent choisir les ambulanciers sur le terrain. C'est clairement du jamais-vu.» Et de préciser que sur ces 45 interventions, 13 urgences ont été qualifiées de graves par les ambulanciers. Ce nombre ne serait en outre que la pointe de l'iceberg; le secouriste estime qu'il a dû y avoir environ 200 situations dues à l'alcoolisation. Risque de déshydratation Le contexte l'explique, reprend le médecin cantonal. «Il fait beau et chaud, on se réunit et on ouvre une bouteille. Cela se veut festif, mais les gens ne comprennent pas que les effets de l'alcool sont doublés, voire triplés, lorsqu'il fait très chaud.» Lorsque le mercure grimpe, le corps lutte déjà pour maintenir sa température stable. L'alcool vient tout compliquer: il accentue la déshydratation, fait chuter la tension, augmente les risques d'évanouissement ou de coup de chaleur, tout en dissimulant les signes de malaise. Ce cocktail détonant a donc provoqué des drames. Avis pour la prochaine vague de chaleur: celles et ceux qui continueront malgré tout de boire durant les prochaines soirées d'été sont invités à mesurer leur consommation d'alcool. Ne pas oublier de manger. Et bien sûr, boire de l'eau (au moins un verre d'eau entre chaque verre d'alcool). Ne pas surcharger les Urgences L'autre message que le médecin cantonal souhaite transmettre s'adresse à la population dans son ensemble. «Beaucoup de médecins partent en vacances quand de nombreux Genevois restent ici. Chaque été, la fréquentation des Urgences augmente, alors qu'un tiers des cas pourraient être pris en charge dans un cabinet médical ou dans un autre centre de soins.» Comment ne pas surcharger l'Hôpital? Avant même de consulter, il peut être utile de demander conseil à un pharmacien ou de recourir à l'application Infomed, qui aide à évaluer ses symptômes et à savoir si une consultation aux Urgences est nécessaire. Si l'on pense avoir besoin d'un médecin et que le sien est parti, que faire? L 'Association des médecins (AMGe) invite ses membres à indiquer leurs horaires d'ouverture et la marche à suivre en leur absence. «Par ailleurs, l'application de l'AMGe s'améliore, souligne Alessandro Cassini. En renseignant votre zone d'habitation et la date souhaitée pour un rendez-vous, vous trouvez les cabinets médicaux disponibles alentour. Il existe aussi le site OneDoc qui permet de prendre rendez-vous en ligne en indiquant les places disponibles chez les médecins en temps réel.» Si c'est son enfant qui a besoin de soins? Prendre rendez-vous en ligne pour son enfant est possible via la Société genevoise de pédiatrie, qui assure un service de garde dans trois centres du canton (La Tour, garde pédiatrique du Petit-Lancy, centre médical des Eaux-Vives) de 18 h à 22 h en semaine et de 8 h à 22 h les week-ends et les jours fériés. On peut la joindre également par téléphone: 0844 022 022. Les personnes âgées, elles, peuvent recourir à l'IMAD , joignable en tout temps au 022 420 20 20. Un flyer résume toutes ces informations. Ne pas minimiser les effets de l'alcool Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Sophie Davaris est rédactrice en chef de la Tribune de Genève. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Comment se mettre progressivement en mode off pour les vacances
Avant, pendant et après ses vacances, il y a des moyens d'en optimiser les bénéfices. La psychologue française Lisa Letessier nous explique comment. Publié aujourd'hui à 10h30 Mis à jour il y a 13 minutes Pour retirer les meilleurs bénéfices du congé estival, l'idéal est de s'offrir des pauses de minimum dix jours, le temps qu'il faut au cerveau pour se mettre en mode relax. UNSPLASH/BRIANA TOZOUR Cet article du 25 juin 2024 a été importé de et republié sur notre site le 6 juillet 2025. Dans son livre « Comment garder le bénéfice de ses vacances » (Éd. Odile Jacob), la psychologue française Lisa Letessier invite les futurs et ex-vacanciers à repenser la manière dont ils envisagent, prévoient, profitent de leurs pauses pour se ressourcer… ou pas. À la clé de cette lecture de saison, des conseils pour en conserver les bienfaits, avant, pendant et après. Interview. En tant que psychologue, pourquoi avoir choisi d'écrire sur les vacances? Ça peut paraître un sujet peu sérieux, pourtant les vacances sont selon moi un vrai concentré de vie. En parlant des vacances, on parle aussi du travail, de l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, du burn-out, du couple… L'idée, c'est vraiment de donner des clés pour que ce moment de pause soit réellement une remise à niveau dont les bénéfices se prolongent toute l'année. Ne pas être au bout du rouleau deux semaines (voire deux jours!) après la reprise, c'est donc possible? C'est complètement possible, mais ça demande du travail. Les conseils qui sont dispensés dans le livre, que ce soit avant, pendant ou après, décryptent les mécanismes et les outils nécessaires pour garder son énergie et ses ressources. En soi, ce n'est pas trop compliqué, ce qui l'est, c'est la constance, le maintien des bonnes habitudes, pour lesquels je propose divers pistes et exercices. Si, à peine la reprise du travail, on se sent vidé, c'est mauvais signe. C'est-à-dire? C'est la question qui fâche… mais quand on ressent le spleen du retour, ce qui est assez courant, c'est que nos besoins fondamentaux sont contrariés. Ça peut vouloir dire qu'on retrouve quelque chose qu'on n'a pas envie de reprendre dans sa vie quotidienne, son rythme, sa charge mentale, sa vie familiale, son emploi… Gérer ses ressources physiques et psychologiques demande un gros travail. Or, c'est indispensable de se demander régulièrement où en est sa jauge de ressources pour ne pas finir cramé, alors qu'il aurait fallu travailler en amont. De quelle manière mieux gérer ses ressources? Il faut déjà identifier ce qui les aspire! Pendant une semaine de travail, vous allez décortiquer votre planning et identifier ce que j'appelle les aspirateurs de ressources. Est-ce les disputes dans votre couple? Le fait d'être toujours pressé? N'avez-vous aucun temps pour vous? Le manque de nature ou de soleil, etc. Puis pendant les vacances, vous allez identifier ce qui vous fait du bien: les interactions sociales ou au contraire les moments de solitude? Les temps de sport? La découverte, etc. Ensuite, vous allez essayer de réinjecter des bulles de vacances dans votre quotidien. Vous dites qu'il faut que le cerveau passe en mode par défaut pendant les vacances pour se reposer? Oui, c'est fondamental d'inviter le cerveau à décélérer en douceur et à se mettre progressivement en mode vacances. C'est neurologique. Imaginez que vous courez un 100 mètres très vite, et que tout d'un coup vous vous arrêtez net: a priori, votre corps va se sentir moyennement bien, au niveau cardiaque notamment. Après un grand effort, on insiste sur la récupération, la marche, le ralentissement. C'est exactement pareil pour les vacances: le cerveau a besoin d'une transition douce. Combien de temps faut-il pour ralentir? 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Elle couvre les sujets société, et plus particulièrement les thèmes de la santé et de la psychologie. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.