
L'avenir des grands magasins, Simons y croit
L'avenir des grands magasins, le président et chef de la direction de Simons y croit. « La facilité en ligne, la découverte en magasin », a lancé Bernard Leblanc au cours d'une entrevue accordée à La Presse en visioconférence alors qu'il se trouvait à Toronto pour l'ouverture ce jeudi d'un emplacement de 118 000 pieds carrés au Yorkdale Shopping Centre. Un deuxième ouvrira à 14 kilomètres de là à l'automne, au CF Toronto Eaton Centre. Coût du projet : près de 100 millions de dollars.
« Oui, ce sont de grands magasins, ce sont de beaux magasins », ajoute fièrement M. Leblanc. Or, à la suite de la fermeture le 1er juin des 80 magasins La Baie à travers le pays, dont 13 au Québec, le modèle des grands magasins a été remis en question.
« C'est sûr que la sortie d'un concurrent majeur vient bouleverser l'industrie, reconnaît le principal intéressé. Il faut être quand même très conscient que ça nous indique que l'histoire et la durée ne sont pas nécessairement garants du succès futur. »
Il a toutefois tenu à différencier ses magasins de ceux de La Baie, qui offraient à la fois des robes de soirée, des parfums et des casseroles. Il rappelle aussi que les deux tiers de son chiffre d'affaires proviennent des ventes faites sur place. « Je ne nous qualifierais pas de grand magasin, de department store proprement dit. On a une unicité qui est bien à nous. Près de 70 % de notre assortiment, ce sont nos marques privées. Ce sont des produits qu'on développe avec notre équipe de design à Québec. On a une offre qui n'est pas répliquée ailleurs. »
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Le grand patron de Simons, Bernard Leblanc
La grande surface nous permet d'avoir une offre qui est complète pour un large spectre de clients. Ce n'est pas rare qu'on voie trois générations qui magasinent ensemble.
Bernard Leblanc, PDG de Simons
S'il n'a pas répondu directement à la question lorsque La Presse lui a demandé s'il avait observé une migration des fidèles de La Baie vers ses magasins, M. Leblanc s'est dit prêt à les accueillir. « Ils sont un peu orphelins de leur magasin préféré. On sera présent. On va essayer de les épater et de faire en sorte qu'ils deviennent de loyaux clients avec les années. »
Et tous ces locaux vacants pourraient représenter un intérêt pour Simons ? « Exact. On sent qu'il y a encore de l'opportunité de densification. On reste orienté sur le Canada pour le moment. »
Détaillant pancanadien
Par ailleurs, l'arrivée de Simons au centre-ville de Toronto renforce en quelque sorte son image de détaillant « pancanadien ».
« Toronto, c'est le marché le plus dynamique et le plus grand au Canada. On voit ça comme un nouveau chapitre dans notre histoire. Ça nous établit comme joueur pancanadien. Beaucoup de gens transitent par Toronto à un moment dans leur année. De nous voir ici à Yorkdale, le meilleur centre d'achats en termes de performance à travers le Canada, ça vient nous établir comme une marque qui est forte. »
Après la Ville Reine, il a été impossible de savoir exactement à quel endroit Simons avait l'intention de s'installer, mais Vancouver serait dans la ligne de mire.
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