Nouvelle salle, embauches… Comment Taverny veut redonner vie au cinéma du centre-ville

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Le Figaro

19 minutes ago

• Le Figaro

Que vaut Young Millionnaires, la nouvelle comédie d'Igor Gotesman pour Netflix ?

Le scénariste et réalisateur de Family Business et Fiasco est l'un des créateurs de cette série dans laquelle des ados touchent le jackpot au loto. Et 17 millions d'euros quand on a 17 ans... Ils ont 17 ans, sont lycéens à Marseille, entre flambe, glande et petites arnaques. Un jour, pour le fun, ils jouent au loto. Chacun son numéro fétiche, un numéro qui a du sens. Chacun son rêve : un sac Chanel, mettre sa famille à l'abri, restaurer une maison tous ensemble... Lorsqu'ils touchent le jack-pot, 17 millions d'euros, la fiesta est à la hauteur du gain. Palace, champagne et suite laissée dans un sale état. C'est alors seulement qu'ils découvrent que, mineurs, ils ne peuvent encaisser le chèque... Débute la recherche désespérée d'un adulte de confiance. Qui sera-t-il ? Un prof (toujours réjouissant Stéphan Wojtowicz) à la probité reconnue ? Une camarade de classe déjà majeure ? La nouvelle comédie d'Igor Gotesman (Family Business , Fiasco) ne manque pas de charme. Celui de ces jeunes comédiens d'abord, justes et plein de fraîcheur. Malou Khebizi, l'héroïne de Diamant brut , Abraham Wapler, vu dans La Venue de l'avenir et ses faux airs de François Civil, Calixte Broisin-Doutaz, Sara Gançarski, les quatre héros, mais aussi Jeanne Boudier ou Florian Lesieur. Celui de la cité phocéenne ensuite, filmée avec une belle lumière. Ajoutez une BO essentiellement rap, une réalisation pop et enlevée, Young Millionnaires, série Netflix en 8 X 30 minutes disponible aujourd'hui sur la plateforme, est un divertissement réussi. Et pas seulement pour ados. À lire aussi Fiasco: la réussite de Pierre Niney Publicité Car, au-delà de l'humour des répliques et des situations (un hôpital à feu et à sang pour récupérer le ticket gagnant...), les personnages révèlent des failles touchantes. Samia, amoureuse malheureuse de David, pourrait bien voir ses rêves de sport-études s'évaporer. David, en dépit de sa conquête inespérée de la star du lycée attirée par l'appât du gain, reste un gars maladroit, gaffeur et peu sûr de lui, embarrassé d'un demi-frère pour le moins relou. Léo, abandonné par ses parents à la naissance, a des dettes et des voyous qui lui collent aux basques. Quant à Jess, son géniteur est aussi aux abonnés absents... La comédie vire donc par moments de façon bienvenue à la dramédie. Avec de jolis portraits à la clé. Quant à savoir si l'argent fait le bonheur, c'est un autre débat !

Le Parisien

19 minutes ago

• Le Parisien

Aube : le champagne s'invite en joaillerie

Derrière la collection « L'Or des Vignes », présentée fin juillet par la styliste Anna-Barbara Aumüller aux Riceys (Aube), il y a d'abord une histoire de rencontres et de passion. « Comme j'ai une vitrine sur les champagnes de l'Aube avec notre café-restaurant Cœur de village à Mesnil-Saint-Père (Aube), je fais beaucoup de dégustations. À force de parler avec les producteurs, je me suis vraiment plongée dans l'univers du champagne », raconte Anna-Barbara Aumüller. L'idée de créer des bijoux inspirés de la vigne a pris forme peu à peu. « J'ai eu envie de recréer des grappes, au départ en pierres semi-précieuses », se souvient-elle. « Mais quelque chose manquait : le jus, la lumière, la vie. » C'est alors qu'intervient une collaboration décisive avec Astrid Pommeret, fondatrice de Cendres Bleues, à Paris. « Astrid avait enfermé de l'eau dans une bille de verre. Et là, ça a fait tilt. Pourquoi pas du champagne ? Parce que le champagne, ici, c'est notre or », poursuit la jeune femme. Des grains ou grappes de verre Le duo donne alors vie à des bijoux translucides, faits de billes de verre renfermant du champagne rosé et de délicates feuilles d'or. « En enfermant le champagne dans ces bulles, on donne littéralement corps à cette idée », développe Anna-Barbara Aumüller. « On joue avec la transparence, avec le mouvement. Ce sont des bijoux vivants, parce que la lumière change tout. Les reflets viennent de l'intérieur avec les particules d'or en suspension, c'est magique. » La collection compte déjà 14 pièces – des colliers, pendentifs, bagues et bracelets – qui évoquent chacune à sa façon les grappes de raisin dans leur forme, leur brillance et leur symbolique. « On peut avoir une mini-grappe, ou une pièce centrale très forte, comme ce collier monté sur un chapeau. Chaque création est pensée pour être portée, pas juste admirée », souligne la styliste. Le placage en or rose a été préféré à l'or jaune. « C'est un détail, mais pour moi c'est essentiel. Le champagne rosé, l'or, la lumière : tout devait être harmonieux », ajoute-t-elle. Pensée pour le quotidien autant que pour les grandes occasions, la collection mise sur le confort et la sensualité du contact du verre sur la peau. Et, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les bulles de verre sont résistantes : « Plusieurs sont tombées au sol sans se casser. Elles sont solides, tant qu'on ne leur fait pas tomber une brique dessus ! », sourit la créatrice. Démarche écoresponsable et savoir-faire local Le projet s'inscrit dans une logique durable. Les feuilles d'or utilisées dans les bijoux sont des chutes récupérées auprès d'ateliers de dorure, notamment parisiens. Trop petites pour être fixées au pinceau, ces paillettes trouvent ici une seconde vie. « Ce serait dommage de gaspiller une feuille entière. Nous, ce qu'on cherche, ce sont justement ces fragments », indique Anna-Barbara Aumüller. Le champagne rosé provient pour l'instant des Riceys, clin d'œil à la première présentation officielle de la collection lors de la Route du champagne en fête, au château de Taisne. Un lieu chargé de sens pour la créatrice : « Il y a un lien avec Coco Chanel. Je suis styliste, alors présenter mes créations dans un château lié à son histoire, c'était un très bon signe. »

Le Figaro

19 minutes ago

• Le Figaro

Notre critique d'Alien : Earth : pour qui sonne le glas ?

Après Dune : Prophecy et la dernière-née de l'univers Star Wars, Andor, cette nouvelle série née de la saga des années 70, Alien, est une vibration magnifique autour du thème de l'autre et de ce qu'il en coûte de vouloir l'aliéner... Dès aujourd'hui sur Disney+. L'équipage du Maginot sort de son sommeil. Cliquetis informatiques, lumières au néon, corps endoloris après des mois de sommeil, conversations qui reprennent autour de la table de la salle commune… L'IA chargée de la surveillance du vaisseau spatial pendant le voyage de retour vers la Terre a réveillé son monde un peu trop tôt. Reste à savoir pourquoi. On pense d'emblée à la scène d'ouverture du premier opus de la saga cinématographique Alien . À l'ambiance si particulière, à l'esthétique, aux sons du grand film de Ridley Scott. Mais Noah Hawley ne s'arrête pas là. Pour étoffer sa propre intrigue, le créateur des excellentes Fargo et Legion y ajoute des corporations concurrentes, cinq créatures au lieu d'une et une escouade d'enfants dont les consciences ont été transférées dans des corps synthétiques augmentés. De quoi nourrir les 8 épisodes d'un récit conçu pour rendre hommage au père de la franchise, aux grands maîtres de la SF et au genre lui-même, à la fois nostalgique, futuriste, actuel, inquiétant, troussé, haletant. À lire aussi Séries : le grand retour de la science-fiction Publicité Peter Pan, Ridley Scott et les autres Dans un futur dominé par cinq grandes corporations se disputant territoires, pouvoir, richesses terrestres, extraterrestres, technologies et immortalité, trois nouvelles «races» se développent, plus remarquablement complètes les unes que les autres : des humains augmentés, les Cyborgs ; des humanoïdes dotés d'intelligence artificielle, les Synths ; et la toute dernière, encore expérimentale, des synthétiques dans lesquels sont téléchargées des consciences humaines, celles d'enfants triés sur le volet dont les corps sont condamnés par la maladie, les Hybrids. Ces derniers, mis au point par la corporation Prodigy dans le secret d'une petite île baptisée Neverland - on aime la référence à Peter Pan -, dirigeront peut-être un jour le reste du monde, pour sa perte, selon la manière dont ils évolueront, ou pour son plus grand bien, selon leur capacité à fabriquer certaines hormones, l'ocytocine par exemple, source de bien-être, d'attachement et d'empathie. Question de réglage. La jeune Zoé, tout récemment transférée dans un corps synthétique adulte et rebaptisée à sa demande Wendy - autre référence à Peter Pan - est le prototype de ce néogenre. Wendy, rappelons-le, est l'aînée de la fratrie Darling. Dans Peter Pan, elle incarne la grande sœur raisonnable, douce, bienveillante, protectrice, sacrificielle et courageuse... À lire aussi L'édito de Laurent Louët : Demain nous appartient (ou pas) La Wendy de Noah Hawley court vite, pense vite et se régénère vite. Nous sommes en 2120. Le Maginot, cargo marchant de la Weylan-Yutani Corporation a été envoyé aux confins des confins 65 ans plus tôt. Sa mission ? Rapporter des spécimens vivants de planètes lointaines dont les ADN serviraient à soigner mais aussi, et sans doute surtout, à rendre l'être humain parfaitement invulnérable. Son atterrissage catastrophique en plein centre d'une ville de la corporation Prodigy ouvre la voie au désastre... Le pilote dure une heure trente. Le temps d'un film de cinéma. La qualité visuelle d'un film de cinéma. Une atmosphère qui emprunte au premier Blade Runner, celui des années 80. On y trouvera aussi un peu de Spielberg, une pointe de Kubrick, de Cameron et de Fincher. Le crash du vaisseau - après trente minutes de présentation - est spectaculaire. l'engin s'est encastré dans une des plus hautes tours de la ville. La scène de dévastation qui s'ouvre aux yeux du téléspectateur préfigure la suite. Des soldats pénétrés les premiers dans l'épave, il ne restera rien. Wendy veut absolument s'y rendre, avec ses camarades, en éclaireur. Après tout elle ne risque pas grand-chose. Son frère est médecin dans l'armée. La suite est à l'avenant. Avec tout ce qu'il convient de gore, de fantasmagorique, d'épouvantable, de somptueux et d'émotionnant. Et cette question, terriblement sensible et actuelle, de l'autre. Qui est l'autre ? De quoi est-il fait ? Pourquoi vouloir le dominer ? Pourquoi vouloir le débusquer ? Un enfant est-il innocent ? Pourquoi vouloir le dévoyer ? Une apocalypse peut-elle s'abattre ? Et s'il advenait que ce soit le cas, les créatures sont-elles ses cavaliers ? À voir, absolument.