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Tourisme sur la Seine : les pompiers de l'Eure, de plus en plus sollicités, se dotent d'un bateau plus performant

Tourisme sur la Seine : les pompiers de l'Eure, de plus en plus sollicités, se dotent d'un bateau plus performant

Le Parisien08-07-2025
La Seine n'est pas un long fleuve tranquille, mais plutôt marquée par de forts courants, embâcles et autres sources d'accidents et d'avaries. Autant de dangers que doivent prendre en compte les milliers de navires qui y naviguent chaque année, que ce soit pour du transport de marchandises
ou pour des croisières
.
Dans l'Eure, ce trafic de passagers progresse d'année en année,
notamment avec les escales à Vernon et aux Andelys
, sous l'œil attentif du Service départemental d'incendie et de secours de l'Eure (Sdis 27), et en particulier de son unité de secours nautique : « Nous sommes 140 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires répartis en trois spécialités. Les plongeurs, les sauveteurs de surface et les conducteurs d'embarcations. Pour intervenir, nous sommes équipés de bateaux remorquables, de bateaux légers et d'un type zodiac », détaille le lieutenant Matthieu Freret, coordinateur nautique USN.
Comme leurs homologues des Yvelines et de Rouen, l'unité avait besoin de matériel plus puissant et rapide pour faire face à
l'augmentation des risques sur le fleuve
. Elle vient ainsi de se voir doter d'un nouveau bateau polyvalent de secours (BPS) et d'un véhicule de plongée.
Si un pêcheur tombe à l'eau ou un incendie se déclenche à bord d'un navire de croisière, les sapeurs-pompiers basés le long de la Seine sont avertis soit par le traditionnel appel au 18, « ou par les marins qui, grâce à leur radio de bord, peuvent appeler les écluses ou d'autres bateaux », détaille Matthieu Freret. « Après, la difficulté, c'est de les localiser. »
Heureusement, la Seine est métrée, et parsemée de points de repère. Une fois le lieu de l'incident connu, une équipe est envoyée sur place depuis le centre de secours le plus proche. « Ce qu'il peut arriver, ce sont des avaries dites moteur, quand le bateau part à la dérive. Ou bien des incendies. Et, en plus des particuliers et des transports de marchandise, avec les bateaux de croisière, il peut y avoir des effets de panique des passagers », liste le coordinateur. « D'ailleurs, depuis cinq ans, leur fréquentation a augmenté et nous nous sommes formés à intervenir sur ce type d'embarcation. Récemment, nous avons fait un exercice préfectoral d'ampleur en pleine Seine. »
Si le trafic augmente, les navires deviennent aussi de plus en plus gros et puissants. C'est pour ces raisons que le Sdis 27 avait besoin de renforcer sa flotte. « Il fallait répondre aux risques plus nombreux. Nous avons donc été équipés d'un nouveau bateau, unique dans le département, en aluminium de 10 m de long, avec deux moteurs de 250 CV, et qui peut embarquer 12 personnes dont 6 en cabine », précise Matthieu Freret. « Sa puissance et sa maniabilité en eau peu profonde (
la profondeur de la Seine est comprise entre 5/6 mètres avec quelques trous à 12/15 mètres, NDLR
) permettent de venir en appui aux autres dispositifs en toute sécurité. »
L'embarcation est aussi équipée de plusieurs équipements à la proue. Des renforts pour pousser les bateaux, « un peu comme un remorqueur », note l'officier, et « une lance à incendie d'un débit de 1 500 litres par minute à 10 bars, dont la motopompe aspire l'eau de la Seine », ajoute-t-il. Le bateau dispose également d'un point de rassemblement de victimes flottant (PRVF), pour faciliter les interventions sur les navires de croisière.
Grâce à ses équipements, le BPS « peut répondre à la lutte contre les pollutions, les opérations de recherche et de sauvetage ou le transport de personnels et de matériels sur les bateaux ou les îles », développe Matthieu Freret. Son rayon d'action s'étend de Vernon, au sud-est, jusqu'au barrage de Poses-Amfreville au nord-ouest.
En parallèle, l'unité nautique du Sdis 27 stationnée au centre de secours Louviers-Val-de-Reuil s'est vu adjoindre un véhicule de plongée « où tout le matériel nécessaire est positionné en permanence pour répondre aux urgences, car nous intervenons aussi dans les nombreux lacs, étangs et cours d'eau du département. Cela fonctionne très bien et va encore se développer », indique l'officier.
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