
Municipales à Paris : l'union de la gauche attendra la rentrée
course aux municipales à Paris
, ce n'est pas pour tout de suite. Le candidat écologiste, David Belliard, a annoncé dans un communiqué que la majorité municipale se réunira bien pour parler de l'union de gauche, mais qu'il faudra attendre la rentrée pour cela.
Initialement prévue ce mercredi 9 juillet, la rencontre entre les trois candidats désignés par chacun des partis qui compose aujourd'hui la majorité municipale - Parti socialiste, Parti communiste et EELV -, à savoir
Emmanuel Grégoire
,
Ian Brossat
et
David Belliard
, devait « engager le pacte de la gauche sociale et écologique à Paris », comme l'avait annoncé le député socialiste lundi matin.
« Faute de disponibilités des uns et des autres », le rendez-vous a finalement été reporté. « Une réunion se tiendra à la rentrée afin de discuter de notre bilan commun et des projets respectifs que nous porterons », précise David Belliard.
Ce rendez-vous sera crucial pour aborder la question du leadership. Si les derniers sondages attribuent à David Belliard entre 17 % et 22 % des suffrages, lui donnant potentiellement l'avantage à gauche, aucun des trois élus ne fait figure à ce stade de candidat « naturel ». Chacun revendiquant
la tête de liste en mars
, il va falloir trancher. Car la majorité de gauche en est consciente : l'union de ses chefs de file est essentielle pour faire face à leur principale rivale, Rachida Dati (LR).
La ministre de la Culture arrive pour l'heure largement
en tête des sondages au premier tour
, même si le second s'annonce plus serré. « Si nous ne nous unissons pas, les Parisiens attachés aux valeurs de progrès nous mettraient des claques », a prévenu le sénateur (PCF) de Paris, Ian Brossat.
Une question demeure toutefois : jusqu'où pousser cette union pour ne pas risquer un basculement de la capitale à droite ? C'est là qu'un premier point d'achoppement fait surface, et pas des moindres. Tandis qu'Emmanuel Grégoire a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'était
pas question de s'allier avec les Insoumis
, « ni au premier, ni au deuxième tour », la porte d'une alliance avec LFI ne semble pas fermée pour tous.
David Belliard considère qu'il est nécessaire de « dépasser la majorité actuelle pour ne pas donner à Rachida Dati l'occasion de voler Paris ». Le chef de file des Verts précise avoir d'ores et déjà rencontré toutes les forces de gauche de Paris et estime qu'« il n'y a pas de projets irréconciliables ».
Les partis de gauche disposent donc de deux mois pour trancher la question d'une possible union avec LFI, sans compter l'éventuelle organisation d'une primaire pour déterminer leur représentant.
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