
« Ce n'est plus ce que c'était il y a 10, 15, 20 ans » : fin des soldes d'été ce mardi en France
Les ventes en magasin ont baissé de 5 % sur les trois premières semaines de soldes par rapport à la même période l'an passé, et les ventes en ligne de 3 %, selon le panel d'enseignes de l'habillement de Retail Int. pour l'Alliance du Commerce.
« La
période des soldes n'est plus ce qu'elle était
il y a 10, 15, 20 ans, ça n'est plus la seule période promotionnelle de l'année », a relevé auprès de l'AFP Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du Commerce.
Il appelle néanmoins à « relativiser » : au premier semestre, les ventes ont progressé de 1,7 % par rapport aux six premiers mois de 2024. Et il met en avant « une très belle météo au printemps et sur le début de l'été, donc beaucoup de Français (…) n'ont peut-être pas attendu (la) période de soldes », commencée le 25 juin, pour faire leurs achats.
Le démarrage des soldes s'est par ailleurs accompagné d'une vague de chaleur dans l'Hexagone, décourageant les consommateurs de se déplacer. « À part un peu en matinée, on n'a eu quasiment personne les jours de canicule, c'était vraiment très calme », raconte ainsi une commerçante parisienne citée dans le Crocis, l'observatoire économique de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Paris-Île-de-France, publié lundi.
« Les soldes n'ont pas vraiment séduit cet été, en partie en raison des fortes chaleurs qui ont découragé la clientèle mais aussi d'une vampirisation par les ventes privées », remarque cette étude. « Les ventes privées s'inscrivent de plus en plus dans le paysage », ce qui « empiète sur la clientèle des soldes », souligne Bénédicte Gualbert, responsable de cette enquête.
Le résultat de ces quatre semaines de remises est « dans l'ensemble très moyen », déplore Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l'habillement. « On réclame de décaler les soldes en fin de saison » a-t-il précisé, soulignant la nécessité d'acheter « mieux, mais moins », d'un « changement de paradigme ».
Malgré tout, les commerçants restent attachés à ce rendez-vous, qui reste « un moment unique parce que c'est le seul moment rassembleur et fédérateur de tout le commerce », souligne Yohann Petiot.
« Ce que nous disent les commerçants c'est qu'il y a toujours un effet un peu magique [des soldes], bien qu'émoussé par rapport à ce que c'était il y a 15 ans », ajoute Bénédicte Gualbert.
Yann Rivoallan, président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, pointe lui du doigt la concurrence des chinois Shein et Temu pour expliquer ces soldes médiocres. « Il y avait toutes les raisons pour que ça soit positif (…), malheureusement non », souligne-t-il. «
Vivement que la loi anti-fast-fashion sorte
! »
Adoptée à l'Assemblée nationale, puis, début juin, au Sénat,
cette proposition de loi
doit désormais faire l'objet d'un accord députés-sénateurs lors d'une commission mixte paritaire attendue à l'automne.
Pour Yann Rivoallan, il y a « quelque chose à réinventer » au niveau des soldes, « mais tant qu'il y a Shein et Temu qui
font tout et n'importe quoi
, ça nous empêche de construire un écosystème sain pour les clients ».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« Les rodéos, la violence, c'est aussi en campagne », alerte Bruno Retailleau chez un agriculteur du Vexin
« Les rodéos, c'était tous les week-ends. Ils venaient parfois à deux ou trois motos, parfois à dix, pour rouler sur des terres en jachère ou semées en blé. » Mathieu Hardy, jeune agriculteur de Condécourt (Val-d'Oise), a reçu chez lui ce mercredi après-midi le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau , et la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, venus évoquer dans le Val-d'Oise le sujet des rodéos sauvages sur les exploitations agricoles, et plus généralement la sécurité en zone rurale. Au printemps dernier, la préfecture avait organisé une rencontre avec les agriculteurs pour calmer le jeu après que l'un d'entre eux, excédé, avait pourchassé des motards et percuté l'un d'eux avec son 4 x 4 . Il s'agissait de rappeler que les forces de l'ordre sont particulièrement mobilisées sur ce sujet.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
François Bayrou, le management par les «comités interministériels»
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Confronté aux tiraillements de son gouvernement, le centriste se sert de ces rendez-vous pour donner une image d'unité, sans toujours procéder à des annonces majeures. Il présente son plan pour le tourisme ce jeudi, à Angers, la dixième réunion de ce type depuis le début de l'année. À la tête d'une alliance gouvernementale fragile, François Bayrou pense avoir trouvé la parade pour donner des semblants d'unité : l'organisation de multiples « comités interministériels ». Ce jeudi, à Angers (Maine-et-Loire), le chef du gouvernement tient une nouvelle réunion de ce type, à l'issue de laquelle il doit présenter un plan pour le tourisme, entouré d'une demi-douzaine de ministres, parmi lesquels la ministre chargée de ce dossier, Nathalie Delattre, ainsi qu'Éric Lombard (Économie) et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail). Au moment où macronistes et Républicains se divisent encore, autour de la pétition contre la loi Duplomb ou la fin prochaine du macronisme décrétée par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, l'exercice vise à « mobiliser tous les ministres concernés sur une cause », explique le cabinet de François Bayrou. Le centriste se prépare à répondre aux représentants de la filière du tourisme, inquiets d'une éventuelle suppression de deux jours fériés


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
La retraite progressive autorisée dès 60 ans à la rentrée
Selon un décret publié ce mercredi 23 juillet au « Journal officiel », les travailleurs expérimentés pourront bénéficier de ce dispositif deux ans plus tôt qu'auparavant. La retraite à 60 ans, oui… mais progressive. Selon un décret publié ce mercredi 23 juillet au Journal officiel, les travailleurs en fin de carrière pourront bénéficier de ce dispositif dès leur soixantième bougie soufflée. Il fallait attendre 62 ans auparavant. Ces dispositions, qui, selon le texte, « s'appliqueront aux pensions prenant effet à compter du 1er septembre 2025 », permettront aux salariés de bénéficier d'une partie de leur retraite tout en exerçant une activité professionnelle réduite. Une façon de continuer à améliorer leur revenu tout en les maintenant en emploi. Si le dispositif n'est pas nouveau, il reste largement sous-utilisé. Selon les chiffres du ministère du Travail, seules 30 000 personnes en bénéficient, sur 700 000 à 750 000 départs à la retraite chaque année. Publicité Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, a salué « une avancée majeure » pour les travailleurs expérimentés. « Derrière les bonnes performances de la Suède ou du Danemark en matière de taux d'emploi des 60-64 ans, il y a du temps partiel importants, avançait-elle fin mai devant le Sénat. Cela s'explique par le développement de dispositifs de retraite progressive ou de cumul emploi-retraite. Il est temps de sortir de cette vision très binaire, encore trop présente en France, selon laquelle on serait soit à 100 % en activité soit à 100 % à la retraite. » Cette mesure fait partie d'une série d'accords signés en automne 2024 entre le Medef, côté patronal, la CFDT et la CFTC, côté syndicats, dont l'un portait sur l'emploi des seniors. Plusieurs de leurs propositions ont été reprises par Astrid Panosyan-Bouvet dans son plan pour favoriser l'emploi des plus de 50 ans et ainsi enrayer « cet immense gâchis de compétences et d'envie de travailler ».