Incendies à Marseille et Narbonne : les feux ont été « fixés », une centaine d'habitations touchées ou détruites
risque de feux de forêt
, considéré comme « très sévère » par la préfecture. Le mistral continue de souffler, accroissant la menace que la moindre étincelle se transforme en brasier, comme mardi aux Pennes-Mirabeau.
Aux Pennes-Mirabeau et dans les hauteurs de l'Estaque, quartier du nord de Marseille où le feu a causé les plus gros dommages, 94 habitations ont été « impactées », selon la préfecture, dont 76 sont « non habitables ». Les habitants dont les logements ont été épargnés ont pu rentrer, pour les autres, 400 personnes environ, c'est la désolation.
« C'est un massacre (…), c'est allé super vite », déplore auprès de l'AFP Thierry Heraud, premier riverain touché par l'incendie accidentel d'un véhicule, qui a démarré sur l'A55, en contrebas de sa villa des Pennes-Mirabeau, avant de s'étendre, avec une rapidité déconcertante, au nord de Marseille. « J'ai eu la permission d'aller chercher des affaires chez moi, la maison est encore intacte malgré la poussière et la fumée, malheureusement celle de mes voisins est détruite. C'est un tas de décombres »,
confirme au Parisien
Claude Rasera, 86 ans.
Près de 30 heures ont été nécessaires aux plus de 1 000 sapeurs-pompiers mobilisés au plus fort de l'opération pour stopper la progression des flammes, attisées par la longue canicule des derniers jours et un mistral violent. Le feu a parcouru 750 ha et fait de gros dégâts avant de cesser sa progression. « Le feu est fixé », a annoncé mercredi à 16 heures la préfecture, cela signifie qu'il « n'évolue plus », mais non que « les interventions sont terminées ».
Par ailleurs, le feu a conduit les secours à hospitaliser, pour des faits sans gravité, 16 personnes. 77 pompiers et membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont 21 marins-pompiers, 20 sapeurs-pompiers et 26 membres des forces de l'ordre, selon la préfecture.
Dans le Sud-Ouest, l'incendie qui s'est déclaré lundi
près de Narbonne
(Aude) a également été fixé mercredi en début de soirée, et même « maîtrisé », après avoir parcouru
2 100 ha de végétation
, poussé par la tramontane. « Le traitement de points chauds résiduels est en cours, notamment par largages d'hélicoptères bombardiers d'eau », a indiqué la préfecture de l'Aude dans un communiqué publié sur X.
« La vigilance est maintenue cette nuit (de mercredi à ce jeudi, NDLR) par 150 sapeurs-pompiers et 40 engins. Des drones permettent de compléter la surveillance », précise le communiqué.
Grâce à la mobilisation de plus de 1 000 pompiers et de nombreux moyens aériens au plus fort du brasier, qui avaient demandé à la population
de se confiner
, les dégâts se résument à la destruction de trois habitations et d'une grange, trois autres structures endommagées et quelques véhicules touchés, a détaillé la préfecture. Ironie du drame : l'exploitation d'un éleveur de moutons en éco pâturage a été détruite. Avec ses bêtes, mises en sécurité, il assurait l'entretien de la garrigue entre Prat-de-Cest et Peyriac-sur-Mer.
Dans l'Hérault et le Gard, les incendies de Castelnau-de-Guers et Montdardier ont eux aussi été déclarés « fixés » mercredi après avoir parcouru respectivement 400 ha et 430 ha, selon les pompiers.
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