
Pharmaciens en colère : neuf officines sur dix seront fermées ce samedi, selon un syndicat
« 92 % des pharmacies françaises prévoient de fermer ce samedi 16 août », affirme le syndicat professionnel à l'origine de cette initiative.
📢 𝐏𝐡𝐚𝐫𝐦𝐚𝐜𝐢𝐞𝐬 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞 : 𝟗𝟐 % 𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐟𝐞𝐫𝐦𝐞́𝐞𝐬 𝐜𝐞 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢
Lire le communiqué complet : https://t.co/05tG3KgzdO pic.twitter.com/Kql6OOuJmA — USPO - Pharmaciens d'Officine (@USPO_Pharmacies) August 14, 2025
« Dans un grand nombre de territoires, 100 % des pharmacies seront fermées », ajoute l'Uspo s'appuyant sur un sondage réalisé du 12 au 13 août auquel ont répondu 4 500 pharmacies d'officine, dont 58 % non adhérentes à l'Uspo.
Sous le slogan « fermer un jour pour ne pas fermer pour toujours », cette action fait suite à la décision du gouvernement de réduire le plafond des remises sur les génériques, mesure actée par un arrêté publié le 6 août au Journal officiel.
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Des remises importantes pour les pharmaciens
À compter du 1er septembre, les remises seront plafonnées à 30 % maximum du prix du générique, contre 40 % actuellement. D'autres baisses successives sont programmées pour atteindre 20 % en 2027.
Les ristournes consenties par les laboratoires constituent un élément de la rémunération des pharmaciens, représentant un tiers de leur marge.
Déclarées à l'Assurance maladie, elles permettent aussi à l'État d'identifier les industriels ayant consenti des rabais, afin de leur imposer ensuite des baisses de prix et ainsi réduire les dépenses de santé.
L'Uspo demande « la suspension immédiate de cet arrêté, qui menace gravement la survie de milliers d'officines de proximité », en menaçant d'éventuelles « autres actions inédites » en septembre.
Un risque de pénuries ?
Les pharmaciens alertent sur un risque d'aggravation les pénuries de médicaments en incitant les laboratoires à se tourner vers des marchés étrangers plus rémunérateurs pour les génériques.
« C'est la mort garantie des pharmacies qui sont fragiles », tandis que « les grosses pharmacies pourront résister dans un premier temps en licenciant du personnel », a déclaré Patrick Raymond, président de l'Uspo des Bouches-du-Rhône.
« On détruit le maillage au profit d'un cadeau fait à l'industrie pharmaceutique », dénonce-t-il. « Les génériqueurs vont vendre les médicaments sur les marchés qui paient mieux, voilà ce qui va se passer ».
Des fermetures à prévoir en septembre
Cette journée de fermeture placée entre un jour férié et un dimanche ne fait toutefois pas l'unanimité : la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) , premier syndicat majoritaire, ne s'est pas associée à cet appel, estimant que nombre d'officines avaient de toute façon déjà prévu de fermer à cette date.
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