
Plus de 78 millions investis pour améliorer les soins en français
Katrine Desautels
La Presse Canadienne
La ministre de la Santé, Marjorie Michel, en a fait l'annonce mardi matin à l'Université de Moncton, au Nouveau-Brunswick. Sept organisations, dont cinq établissements d'enseignement postsecondaire, bénéficieront de l'enveloppe qui est issue du Programme pour les langues officielles en santé (PLOS).
L'objectif est de former plus de relèves qui parlent français dans le système de santé des communautés francophones en situation minoritaire. Dans un communiqué, la ministre de la Santé a souligné que « tous les Canadiens devraient avoir accès aux services de santé dans la langue officielle de leur choix, peu importe où ils vivent », ajoutant que dans certains contextes « la barrière linguistique peut être une question de vie ou de mort ».
PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
La ministre de la Santé, Marjorie Michel
« Les initiatives comprennent l'amélioration à l'accès aux soins, le recrutement, les stages, les possibilités de placement dans les communautés francophones, la formation dans les programmes d'études postsecondaires en santé francophones et plusieurs autres initiatives », a déclaré Mme Michel en point de presse.
Ces investissements vont soutenir des projets novateurs et permettront de vraiment former des professionnels de la santé bilingues dont on a besoin.
Marjorie Michel, ministre de la Santé
Le recteur et vice-chancelier de l'Université de Moncton, Dr Denis Prud'homme, a commenté dans un communiqué que ce financement représentait un geste concret en faveur de l'accessibilité aux services de santé en français dans les communautés francophones en situation minoritaire. « À l'Université de Moncton, cet appui permet de consolider notre capacité de formation dans les programmes d'études en santé qui sont ciblés », indique-t-il.
Attirer plus d'étudiants dans les programmes
Parmi les nouvelles sommes annoncées mardi, l'Université de Moncton recevra 13,7 millions pour accroître le nombre d'étudiants inscrits dans divers programmes de santé, notamment les baccalauréats en nutrition, en travail social et en sciences infirmières, ainsi que le doctorat en psychologie.
Le Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick bénéficiera de 10,4 millions pour augmenter le nombre d'étudiants inscrits à son programme de médecine de premier cycle. De son côté, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick obtiendra 4,9 millions pour attirer plus d'étudiants dans divers programmes de santé, dont les services de soutien à la personne, les soins infirmiers auxiliaires, les soins paramédicaux ainsi que les techniques d'intervention en santé mentale et vieillissement.
En Nouvelle-Écosse, l'Université Sainte-Anne aura droit à 1,9 million pour bonifier sa capacité dans ses programmes d'assistant en réadaptation, auxiliaire en soins continus et son baccalauréat en travail social.
Le Collège de l'Île, situé à l'Île-du-Prince-Édouard, recevra 960 000 $ pour rehausser sa capacité dans ses programmes de services de soutien à la personne et services de soutien aux jeunes.
Le montant de l'enveloppe comprend aussi un investissement de 37,7 millions à la Société Santé en français (SSF) afin de déployer des activités de réseautage en santé en partenariat avec ses 16 réseaux à l'échelle du pays, afin d'améliorer l'accès aux services de santé pour les communautés francophones en situation minoritaire. Les Réseaux Santé du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l'Île-du-Prince-Édouard se partageront 6,8 millions.
Finalement, près de 9,5 millions seront alloués à l'Association des collèges et universités de la francophonie canadienne – Consortium national de formation en santé (ACUFC-CNFS) – pour son projet de formation et de maintien en poste des professionnels de la santé.
Le contenu en santé de La Presse Canadienne obtient du financement grâce à un partenariat avec l'Association médicale canadienne. La Presse Canadienne est l'unique responsable des choix éditoriaux.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
2 hours ago
- La Presse
« Une triste première », selon le gouvernement Legault
Le cabinet du ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete, a qualifié de « triste première » la considération d'un rapport adapté aux réalités des criminels racisés dans la détermination d'une peine. « Bien que nous respections pleinement l'indépendance judiciaire, ce jugement soulève des questions fondamentales sur l'égalité des citoyens devant la justice. Créer deux classes de citoyens, selon leur origine, est préoccupant », a réagi le cabinet du ministre de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete. La Presse rapportait mercredi matin que, pour la première fois de l'histoire judiciaire du Québec, une peine avait été déterminée en se basant sur un rapport d'évaluation de l'impact de l'origine ethnique ou culturelle (EIOEC) – une analyse présentencielle spécifique aux criminels racisés, qui met l'accent sur les barrières systémiques. Lisez l'article « Sentence réduite d'un an : Une première peine adaptée aux criminels racisés au Québec » Le 28 juillet, la juge Magali Lepage a rendu une décision sur sentence dans le dossier de Frank Paris, un homme noir qui avait notamment plaidé coupable à des chefs de trafic de cannabis et de haschich. Après la lecture de l'évaluation, la juge a décidé d'accepter la suggestion de la défense, soit 24 mois de détention, presque un an plus courte que celle de la poursuite. « Nous devons apprendre. Nous devons nous adapter », avait-elle écrit dans sa décision. « Le système doit demeurer juste et impartial » « Le système de justice québécois doit demeurer juste et impartial. L'idée que l'origine ethnique puisse influencer la sévérité d'une peine remet en question le principe fondamental d'égalité devant la loi », peut-on également lire dans la déclaration. On appelle aussi à « une réflexion collective sur les implications de cette décision ». Le cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a pour sa part choisi de ne pas réagir puisqu'il s'agit d'un dossier judiciarisé. Le Parti libéral a fait de même, disant vouloir prendre le temps d'analyse le jugement avant de commenter. Au moment où ces lignes étaient écrites, le Parti québécois et Québec solidaire n'avaient pas encore réagi.


La Presse
3 hours ago
- La Presse
Opération à la suite d'un appel menaçant
L'appel est entré aux environs de 8 h 40, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une opération a eu lieu au palais de justice de Montréal mercredi matin à la suite d'un appel menaçant. Plusieurs personnes se sont massées autour de l'édifice, alors que l'accès y était interdit. L'appel est entré aux environs de 8 h 40, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). On ignore la nature des menaces proférées. « Présentement, nous sommes en mode validation d'informations. Les constables spéciaux font des vérifications. Le SPVM est sur place en support », avait expliqué l'agente Jeanne Drouin, porte-parole du corps policier. L'agente Drouin avait précisé que le palais de justice n'a pas été évacué, mais qu'il n'était pas impossible d'y entrer, le temps que l'opération suive son cours. Ainsi, des dizaines de personnes se sont retrouvées à l'extérieur autour de l'édifice, alors que des constables spéciaux surveillaient les divers accès.


La Presse
3 hours ago
- La Presse
Un Québécois accusé de menaces en ligne contre des infrastructures essentielles
Les autorités allèguent, dans un communiqué diffusé mercredi, qu'il a « tenu des propos menaçants sur son compte X », appelant à commettre « des attaques envers des infrastructures clés, telles que l'aéroport Montréal-Trudeau, le Port de Montréal, les centres de contrôle d'Hydro-Québec et différents réseaux de transport ». Un Québécois accusé de menaces en ligne contre des infrastructures essentielles La Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme qu'un Québécois fait face à des accusations criminelles après avoir, selon les allégations, proféré des menaces contre des infrastructures essentielles dans des publications en ligne. La Presse Canadienne Christian Barriault, un Montréalais de 38 ans, fait face à trois chefs d'accusation : menaces de mort ou de lésions corporelles, menaces de brûler, détruire ou endommager des biens meubles ou immeubles et conseiller une infraction qui n'est pas commise. Les autorités allèguent, dans un communiqué diffusé mercredi, qu'il a « tenu des propos menaçants sur son compte X », appelant à commettre « des attaques envers des infrastructures clés, telles que l'aéroport Montréal-Trudeau, le Port de Montréal, les centres de contrôle d'Hydro-Québec et différents réseaux de transport ». La GRC indique avoir ouvert une enquête après que le service de sécurité d'Hydro-Québec a alerté la police de Montréal. La police a arrêté Christian Barriault vendredi et saisi du matériel électronique à la suite de ce qu'elle a décrit comme une « courte enquête ». L'homme a comparu par vidéoconférence au palais de justice de Montréal lundi.